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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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10 février 2018

L'APPRENTISSAGE recentralisé dans les mains du MEDEF: la Normandie pourrait devenir un DESERT de la formation professionnelle

Macronaparte 1er a donc tranché et Edouard n'est que la voix de son maître sachant que le vrai maître dans le domaine stratégique essentiel de l'apprentissage et de la formation professionnelle est, de fait, Monsieur Gattaz, le président du MEDEF un syndicat patronal qui s'arroge le droit de représenter la totalité des entreprises de France alors que la réalité nous démontre tous les jours le contraire:

Le MEDEF représente avant tout les plus gros rats des villes et, de préférence, dans les plus grosses villes dont les entreprises sont totalement dans les mains des marchés financiers internationaux, via la cotation à la bourse de Paris. La réalité, on le sait, est tout autre: c'est celle qu'on ne saurait voir depuis les hautes fenêtres d'un salon doré du 7ème arrondissement de Paris. Cette réalité qu'ils ne voient pas, ils ont décidé qu'elle n'existait pas. Pourtant elle concerne l'immense majorité des entreprises de ce pays: 90% des SARL sont des petites, très petites entreprises. Notamment en Normandie.

Le MEDEF c'est la Cour de Versailles en 1789 face au Tiers Etat qui est sous représenté alors qu'il représentait la quasi totalité de la Nation.

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Cette affaire de l'apprentissage repose le problème, grave, de savoir qui peut et qui doit représenter la réalité du monde des entreprises. En attendant, cette politique d'un borgne (le gouvernement) conduit par un aveugle (le Médef) met en cause ceux qui voient la réalité sur le terrain, notamment les collectivités territoriales et les conseils régionaux qui connaissent précisément chaque bassin d'emploi.

On risque donc d'ajouter aux déserts médicaux et aux zones blanches numériques, une 3ème désertification: la disparition de l'offre de formation professionnelle en zone rurale et dans les petites villes au profit d'une reconcentration dans les plus grandes agglomérations.

Enfin, l'expérience nous apprend que confier un tel magot (les milliards de l'apprentissage et de la formation professionnelle) aux seuls représentants des entreprises (de préférence affiliées au MEDEF) sans en contrôler davantage l'utilisation (on espère qu'une "niche parlementaire" pour les amendements nécessaires sera ouverte lors de l'examen du futur projet de loi à l'Assemblée Nationale) pourrait susciter de futures... affaires dans le Canard Enchaîné ou Médiapart: qu'on se souvienne de l'affaire Gautier Sauvagnac (bien connu, par ailleurs, dans le département de la Manche) et la caisse noire de l'UIMM, la fédération des industries métallurgiques, l'une des plus influentes au sein du MEDEF.

On peut craindre, en effet, que cette manne de l'apprentissage gérée par le MEDEF, les apprentis, notamment les apprentis des champs, n'en voient jamais la couleur...

http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/12/01/caisse-noire-de-l-uimm-denis-gautier-sauvagnac-condamne-en-appel-a-deux-ans-avec-sursis_4821597_1653578.html


http://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/regions--clash-sur-l-apprentissage-HL12198168?utm_source=Utilisateurs+du+site+LA+NEWS&utm_campaign=4404ddbd61-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_233027d23b-4404ddbd61-137315997

(précision: les commentaires de Florestan sont entre parenthèses)

Régions : clash sur l’apprentissage
Le Premier ministre Édouard Philippe a dévoilé hier les vingt mesures réformant le secteur de l’apprentissage, pour en faire « une voie d’excellence ». Les dispositions adoptées par le gouvernement ont été aussitôt dénoncées par Hervé Morin, président de la Région Normandie et des Régions de France : les exécutifs régionaux perdent en effet une partie de leurs prérogatives dans le domaine, au profit d’une libéralisation des CFA. La réforme prévoit par ailleurs de nouvelles modalités de financement qui échappent là aussi aux Régions.
Voilà qui ne réchauffera pas les relations entre Édouard Philippe et Hervé Morin, les deux anciens alliés de la droite et du centre normands. Après avoir déjà interpellé le Premier ministre sur le rapport remettant en cause les calendriers de certains grands chantiers normands (notre édition de mercredi), le patron de la Région Normandie a fermement « condamné » la réforme de l’apprentissage présentée hier par l’ancien maire du Havre, en compagnie de la ministre du travail, Muriel Pénicaud.

Fervent partisan d’un domaine entièrement dévolu aux collectivités régionales « avec efficacité », Hervé Morin, au nom de l’Association des régions de France (ARF) qu’il préside depuis quelques mois, a dénoncé « une compétence très largement centralisée, en contradiction totale avec la volonté affichée du gouvernement de conclure un « pacte girondin » avec les collectivités locales ».

« Mini-révolution »

Parmi les vingt mesures dévoilées hier afin de relancer une filière qui « patine » et « s’embourbe », selon les mots d’Édouard Philippe, le gouvernement a en effet opté pour une libéralisation accrue des CFA (Centre de formation des apprentis), au détriment des Régions. Ainsi, selon le ministère du Travail, les établissements « pourront développer rapidement et sans limite administrative les formations correspondant aux besoins en compétences », sans forcément requérir l’aval des conseils régionaux et au plus près des attentes du patronat. Si le Medef a salué de son côté une « réforme ambitieuse qui clarifie la responsabilité des acteurs » et la CPME une « mini-révolution » par laquelle « l’entreprise est clairement replacée au cœur du dispositif », l’ARF et son président redoutent à l’inverse « la complexité engendrée par ce dispositif avec près de 700 branches différentes en responsabilité ».

La réforme de l’apprentissage prévoit par ailleurs une modification de son financement, qui ne trouve guère plus grâce aux yeux d’Hervé Morin et ses collègues. Ceux-ci craignent « le risque de véritables fractures territoriales dans l’accès à l’apprentissage entre les zones métropolitaines et non métropolitaines », alors que ce financement sera désormais dépendant du nombre de contrats signés au sein des CFA.

(PORTION CONGRUE)

Les Régions sont là aussi dépossédées de la taxe d’apprentissage, dont 51 % du produit leur étaient reversés jusqu’à présent pour financier le soutien au secteur. Celle-ci sera remplacée par une « contribution alternance » équivalente à 0,85 % de la masse salariale des entreprises. Son produit devrait avoisiner les 4 milliards d’euros, a précisé le ministère du Travail. Les Régions, qui réclamaient une part de cette contribution, devraient en recevoir 250 millions d’euros. Or, ces dernières estiment que le compte n’y est pas.

Qui plus est, cette future contribution alternance visera toutes les entreprises, y compris les plus petites qui étaient exonérées jusqu’alors de la taxe d’apprentissage, dénonce Hervé Morin. « Le gouvernement envisage donc d’exercer une pression supplémentaire sur ces TPE au détriment de leur capacité à embaucher et à se développer. »

(BLALBLABLABLA...)

« Personne ne remet en cause l’importance des Régions dans le dispositif de l’apprentissage », s’est défendu hier Édouard Philippe. Critiquant ce qu’il a qualifié de « postures », le Premier ministre a préféré insister sur l’« envie commune d’avancer ». (vers où?)

Jusqu’à trente ans

Une envie que, malgré ses critiques, Hervé Morin ne remet pas en cause pour le moment... non sans fixer un impératif non-négociable : « Il faut que la responsabilité pleine et entière de l’orientation soit confiée aux Régions ». Le gouvernement semble disposé à emprunter cette voie, mais celle-ci nécessite le transfert d’une compétence actuellement du ressort de l’Éducation nationale. Or, là aussi, les discussions s’annoncent compliquées.

(Car il faudra chasser le coucou Ouest-France de nos lycées car le quotidien ligéro-breton  s'y arrogé le monopole, de fait, de l'information des lycéens Normands sur les formations professionnelles et supérieures de préférence localisées outre Couesnon)

D’autres mesures, dévoilées hier par Édouard Philippe et Muriel Pénicaud, s’avèrent beaucoup plus concrètes et moins sujettes à la controverse : ouverture jusqu’à l’âge de 30 ans, revalorisation de grille de salaire, en particulier pour les plus jeunes. Et une aide de 500 € destinée au permis de conduire. Pour les apprentis mineurs, dans le bâtiment ou la boulangerie et pâtisserie, la durée de travail hebdomadaire pourra être rallongée (jusqu’à 40 heures dans le bâtiment), une revendication de longue date de ces secteurs.

Autre nouveauté : les partenaires sociaux (lesquels?) vont désormais intervenir dans l’écriture des diplômes professionnels.

23 108 apprentis en Normandie
Au 31 décembre 2017, la région Normandie comptabilisait un total de 23 108 apprentis sur son territoire, répartis dans soixante CFA.
Les deux filières les plus importantes sont le commerce et la distribution (15,2 % des apprentis), à quasi-égalité avec la production alimentaire (15,1 %).
Suivent les secteurs du bâtiment (gros œuvre, génie civil, extraction, second œuvre), avec 13,9 % d’apprentis, puis de la mécanique-automatismes (11,9 %).
Les autres filières, par ordre décroissant, sont : paramédical-social (9,2 %), agriculture (8,8 %), électricité-électronique (5 %), tertiaire (5 %), travail des métaux (4,5 %), hôtellerie-tourisme (3,9 %) (cela ne correspond pas aux ambitions d'une grande région touristique), travail du bois (3,6 %), industrie de process (1,5 %), industries graphiques (0,4 %), transport logistique (0,4 %) (On est très loin des grand'messes havraises sur l'économie maritime!), spécialité plurivalente des services (0,2 %) (sic!), entretien-nettoyage (0,1 %) (qui veut faire l'esclave avec un balai? Personne!) , communication-médias (0,1 %) (Ouest-France prend des apprentis... Bretons de préférence), formations générales (0,1 %), textile-habillement (0,1 %) (Il y a belle lurette qu'il n'y a plus de drapiers à Louviers...).

Commentaire de Florestan:
On ne saurait reprocher à Emmanuel Macron de ne connaître que ce qu'il connaît... On rappelera qu'avant de devenir ce qu'il a réussi à devenir, il a gagné personnellement près de deux millions d'euros en faisant des opérations de fusions-acquisitions d'entreprises pour le compte de la banque d'affaires Rothschild qui est, avec la banque Lazare, la principale banque d'affaires de la place de Paris. Voilà qui nous éloigne quelque peu des réalités vécues du côté de la zone d'activités artisanales de Bolbec Sud ou de celle de Vire...
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Commentaires
D
Pour vider la normandie de ses apprentis , il suffit de laisser la formation au MEDEF.<br /> <br /> Les patrons se donnent le mot : il est impossible pour un apprenti de faire une EMT pour voir si le métier nous plaît , ils veulent nous faire payer avant.( exemple le monde l'auto-école, le monde des associations familiales). Je salue la MFR qui a permis de faire un stage d'observation à ma fille à la maison de retraite de Balleroy de deux semaines sans la faire payer. Elle a vu que le métier ne correspondait en rien à la brochure idéalisée qui décrit l'exercice du métier.On doit dénoncer les conventions EMT de pôle-emploi qui ne sont jamais respectées par les patrons voyous.Et on s'étonne alors qu'il y a du chômage ! Heureusement ma fille a trouvé sa voir grâce à l'apprentissage et on peut encourager cette voie mais il est clair que tout reste à faire pour donner une dignité symbolique à cette filière comme on le fait en Allemagne par exemple dés le collège.Le sujet n'est vraiment pas pris au sérieux en France, c'est navrant. Pire on crache sur ces filières, on prend les apprentis pour des débiles qu'ils ne sont pas du tout. Aujourd'hui c'est vraiment une politique borgne dirigée par des aveugles.C'est peu glorieux pour la Normandie. Merci en tout cas de ces documents qui éclaire le débat de l'apprentissage , les apprentis de champs doivent s'organiser pour survivre et croyez moi ils sont tout sauf les imbéciles que le grand public pensent qu'ils sont.
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M
+8,4% d'entrées en apprentissage, et des jeunes qui trouvent des emplois <br /> <br /> http://www.leparisien.fr/economie/pourquoi-l-apprentissage-dope-l-emploi-des-jeunes-03-02-2020-8250978.php
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C
Apprentissage sans les régions: les premiers effets négatifs de la réforme...<br /> <br /> <br /> <br /> https://actu.fr/societe/cotentin-laccueil-apprentis-se-complique-les-artisans_24000431.html
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C
David Margueritte va représenter la Normandie et les régions de France au conseil d'administration de "France Compétences":<br /> <br /> <br /> <br /> Lire le communiqué de presse de la région Normandie:<br /> <br /> <br /> <br /> David Margueritte, Vice-Président de la Région Normandie et Président de la commission Emploi Formation et Apprentissage de Régions de France a été désigné pour siéger au conseil d’Administration de France Compétences. Il y représentera Régions de France qui l’a choisi comme administrateur titulaire aux côtés de sa collègue de Bretagne, Georgette Bréard. Leurs suppléants sont respectivement Christelle Morançais, Présidente de la Région Pays de la Loire et Francois Bonneau, Président de la Région Centre-Val de Loire.<br /> <br /> <br /> <br /> Créée le 1er janvier 2019, France compétences est une institution nationale publique chargée de la régulation et du financement de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Placée sous la tutelle du Ministre chargé de la formation professionnelle, son rôle est notamment de répartir les fonds mutualisés aux différents acteurs de la formation professionnelle et de l’apprentissage. France compétences joue aussi un rôle clé dans la transformation de l’offre de formation. En lien avec les branches, elle participe à la construction des titres et des diplômes professionnels.<br /> <br /> <br /> <br /> Présidé par Jérôme Tixier, ancien Directeur Général des relations humaines du groupe L’Oréal, le conseil d’administration de France Compétences resserré composé au total de 15 membres s’est réuni pour la première fois ce jeudi 17 janvier. Il est constitué de trois représentants de l’État, cinq représentants des organisations syndicales de salariés, trois représentants des organisations professionnelles d’employeurs, deux représentants des Régions ainsi que deux personnalités qualifiées.
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M
et si au lieu de laisser le soin d'informer les élèves sur l'orientation c'était la région qui s'en chargeait? c'est bizarre, m Morin président de région après avoir réduit la subvention régionale du CIJ de Rouen en 2017, il l'a supprimée complètement en 2018, bon c'est vrai que c'est à Rouen qu'il y avait le centre le plus au point, donc ça n'intéresse ni l'étoile ni l'électorat du sieur Morin...<br /> <br /> http://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/coup-dur-pour-l-information-jeunesse-en-normandie-GD11740161
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