6 JUIN 2018: DEVOIR de MEMOIRE du 6 JUIN 1944 celui d'un URBICIDE NORMAND pour notre LIBERATION de l'ENFER NAZI
- Dies iræ, dies illa,
- Solvet sæclum in favílla,
- Teste David cum Sibýlla !
- Quantus tremor est futúrus,
- quando judex est ventúrus,
- cuncta stricte discussúrus !
- Traduction:
- Jour de colère, ce jour-là
- Il réduira le monde en cendres,
- David l’atteste, et la Sibylle.
- Quelle terreur à venir,
- quand le juge apparaîtra
- pour tout strictement examiner !
- Aujourd'hui tous les Normands qui aiment leur région auront en tête le souvenir et la mémoire du 6 juin 1944: la Liberté toute armée comme l'ange du Jugement Dernier débarque sur notre terre normande pour sauver l'Europe de l'enfer nazi. Mais pour sortir des souffrances de l'Enfer il fallut souffrir tout autant.
- Les Normands sont invités à participer aux diverses cérémonies commémoratives et à se recueillir en pensant tant aux jeunes soldats fauchés dans nos prés fleuris qu'aux civils normands écrasés sous les décombres de leurs villes bombardées.
- Ci- après, vous trouverez le programme officiel des cérémonies du 74ème anniversaire de l'opération "Overlord" du 6 juin 1944 mettant fin à la barbarie nazie en Europe à partir de notre terre normande ainsi sacrifiée...
- http://www.dday-comitedudebarquement.fr/actualites-commemorations/
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Nous vous proposons de relire et de revoir cette proposition de France3 Normandie (31 mai 2014) car l'article à lire ci-dessous est précis quant aux chiffres d'un URBICIDE NORMAND délibérément programmé par l'Etat major allié dans le but de retarder l'arrivée des renforts militaires allemands après le débarquement.
Quant au titre dont personne ne devrait se prévaloir de "ville martyre" nous réfusons pour d'évidentes raisons de décence toute concurrence victimaire entre villes martyres normandes de la Libération et les autres en France, notamment en Bretagne...
6 juin 1944: de la liesse à la catastrophe pour des milliers de civils"Le 6 juin 1944, ça devait être une fête. Ca a été une catastrophe. Maman avait cuisiné un canard aux petits pois pour fêter l'arrivée des Américains. On l'a jamais mangé. Saint-Lô a été bombardé", se souvient Marie-Claire Augé, qui a grandi dans cette commune que Beckett rebaptisera "capitale des ruines".
Avec près de 3.000 civils tués le Jour J - soit presque autant que de soldats alliés - et environ 20.000 morts de juin à septembre 1944, les Normands et leurs villes martyres ont payé un "lourd tribut" à la libération, selon les historiens.
Un bilan qui "tranche avec la liesse générale et bien réelle de cet été 44", souligne Andrew Knapp, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Reading (Grande-Bretagne).Mon petit frère de deux ans, pourtant réfugié dans un abri, est mort, ainsi que mon cousin germain et mon oncle, projeté à plusieurs mètres. On ne l'a reconnu qu'à sa chevalière, raconte Marie-Claire Augé, témoin des bombardements de juin 1944.
Une cérémonie officielle présidée par François Hollande leur sera consacrée le 6 juin devant le Mémorial de Caen, une première selon Jean Quellien, professeur émérite d'histoire à l'université de Caen et auteur de "La bataille de Normandie". En 2009, lors du 65e anniversaire du Débarquement, Nicolas Sarkozy n'avait fait qu'une brève allusion aux souffrances des civils, rappelle le chercheur.
Les Normands sont certes "loin d'être les seuls" à avoir été touchés par les bombardements, comme le montre Andrew Knapp, qui, dans "les Français sous les bombes alliées 1940-1945", recense au moins 57.000 victimes civiles, 74.000 blessés et 300.000 habitations détruites entre 1940 et 1945.Le nombre de victimes britanniques des bombardements allemands est estimé à environ 60.600. Quant aux bombes alliées, elles ont tué 420.000 civils allemands.
Les Alliés ont déversé près de 518.000 tonnes de bombes sur la France, soit 40% de ce qui a été déversé sur l'Allemagne, selon M. Knapp. Et des villes portuaires comme Saint-Nazaire, Lorient ou Brest, rasées à plus de 80%, peuvent, comme nombre de communes normandes, prétendre au triste titre de ville martyre.
Pas le temps d'évacuer
Mais les bombardements de l'été 1944 à Caen, au Havre et à Rouen, où le nombre de civils tués bat des records (environ 2.000 morts chacune), sont beaucoup plus meurtriers, car contrairement aux ports de l'Atlantique, ces villes n'avaient pas été évacuées, précise M. Knapp.
"Très peu de gens auront les tracts lancés par les Américains le 6 juin au matin pour avertir les civils", selon M. Quellien. En Normandie, "il y a une volonté de raser les villes", ces carrefours routiers et ferroviaires, pour retarder l'arrivée des renforts allemands, précise M. Quellien. Et "le 6 juin, ce n'est pas une ville, c'est tout une ceinture" de villes dont la destruction est visée, comme Lisieux (rasée à 75%), Pont L'Evêque, Argentan, Falaise, Condé-sur-Noireau (95%), Vire, Saint-Lô (77%) ou Coutances, souligne M. Quellien.
A Caen, l'objectif des Alliés n'est pas au départ de raser la ville, mais les cibles visées ne sont pas atteintes et les avions s'y reprennent à plusieurs fois. A sa libération le 9 juillet, la capitale régionale est détruite à 73%. Près de 150.000 Normands se retrouvent sur les routes de l'exode, souligne Jean Quellien.
Face à ce que le chef de réseau Hubert de la Garde, qualifiera dès mai 1944 de "travail d'ivrogne", la question de la pertinence des bombardements est posée.
"Tous ne sont pas inefficaces. Cela a marché parfois mais malheureusement pas très souvent. Saint Nazaire, Lorient, Le Havre, on n'en voit franchement pas la justification", pense M. Knapp, interrogé par l'AFP. Le "rendement" des bombardements de Caen pose question aussi, selon lui.
A l'aune des conventions actuelles définissant le crime de guerre, certains bombardements de 1944 pourraient même entrer dans cette catégorie, estiment Andrew Knapp, Jean Quellien ou le Britannique Antony Beevor.
Reste qu'il est "difficile d'imaginer les succès alliés en Normandie sans l'écrasante supériorité aérienne dont ils feront un emploi si libéral", écrit M. Knapp.