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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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5 juillet 2018

La revue de presse du mois de JUIN 2018 proposée par le Mouvement Normand

Comme au début de chaque mois, la rédaction de l'Etoile de Normandie a reçu le courrier de l'ODIN (office de documentation et d'information normand) du Mouvement Normand placé sous l'égide de Spleinir le cheval à plusieurs pattes...

Au sommaire de cette nouvelle édition, on retiendra la lancinante question de savoir qui aura le droit de gouverner la vallée de la Basse Seine, intérêt national: l'Etat central ou la Normandie? Sachant la Basse-Seine est la colonne vertébrale de notre région...

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Sous les sabots de SLEIPNIR, le coursier d’ODIN…

 

LE COURRIER DE L’O.D.I.N.

 

Office de Documentation et d’Information de Normandie

 

LES ACTUALITES NORMANDES DU MOIS DE JUIN 2018

 

Ce qui aura marqué les actualites normandes de ce mois de juin est incontestablement la tenue du premier Forum pour la Paix, organisé par la Région, et qui s’est déroulé à Caen, à partir du Mémorial pour la Paix, peu après le 74e anniversaire du débarquement de 1944 sur les côtes normandes.

La presse, pour une fois unanime, a évoqué un vrai succès pour ce « Davos de la Paix », qui devrait se reproduire tous les ans et, ainsi, asseoir la notoriété internationale de la Normandie.

Succès personnel pour Hervé Morin, Président de la Région, succès collectif pour tous ceux qui ont contribué à la tenue de cette rencontre. Elle a rassemblé plusieurs centaines d’auditeurs attentifs et une belle brochette de notabilités internationales.

Les thèmes abordés portent sur les différentes crises qui agitent la planète, sur le terrorisme, la nécessaire solidarité entre les peuples et les gouvernements qui veulent promouvoir la paix dans le monde.

Il ne s ‘agissait pas de simples discours lénifiants, mais de réflexions argumentées sur les moyens de favoriser les relations internationales.

Que la Normandie se donne les moyens d’être une matrice de cette rencontre informelle de responsables internationaux constitue un atout dont on imagine mal les heureuses retombées qui pourraient en découler.

En termes de présence dans les médias, on peut dire que c’est d’ores et déjà gagné.

 

UNE EMBELLIE ECONOMIQUE REMARQUEE

La Normandie économique remonte la pente et enregistre des succès notables, notamment dans des manifestations où ses entreprises cartonnent : le succès du Salon In – Normandy, réservé aux strart-up, une présence appréciée à Eurosatory (Salon des entreprises travaillant dans le secteur de la défense), le triplement prévu de la construction des moteurs automobiles électriques à Renault – Cléon et la volonté de « conquérir l’Asie » pour les entreprises normandes de cosmétique, témoignent du dynamisme renaissant de la Normandie.

 

LA NORMANDIE RESTE UN POIDS LOURD ENERGETIQUE

Déjà exportatrice en matière énergétique grâce à ses centrales nucléaires et à ses raffineries, la Normandie se positionne dans les énergies renouvelables et, même, innove en ce domaine : l’hydrogène, la méthanisation, les hydroliennes – on vient d’inaugurer la première usine de fabrication d’hydroliennes à Cherbourg -, et, bien évidemment, les éoliennes off – shore.

Les opérateurs des parcs d’aérogénérateurs off-shore prévus en Normandie (Courseulles, Fécamp, Le Tréport) ont maintenant le feu vert du Gouvernement.

Reconnaissons que ce dernier a eu raison de tergiverser puisqu’il a obtenu une baisse sensible du prix de l’électricité produite par les éoliennes off – shore. Dans le même temps, la plupart des recours déposés par les opposants sont rejetés par les tribunaux administratifs : plus rien n’empêche la réalisation des parcs d’éoliennes off-shore en Normandie et l’on espère la concrétisation des projets de constructions d’usines de fabrication de pales, à Cherbourg et au Havre. Cherbourg, d’ailleurs, devient une référence en matière d’énergies renouvelables : outre l’usine d’hydroliennes, il est question d’y tester une éolienne géante.

La Normandie va exporter son courant vers la Grande – Bretagne : une ligne sous-marine de 200 km entre l’Angleterre et la Normandie devient opérationnelle. Elle permettra une interconnexion entre les réseaux français et britannique.

 

L’AXE SEINE VA – T – IL ECHAPPER A UNE GOUVERNANCE NORMANDE ?

Colonne vertébrale de l’activité normande, la Seine dessert aussi l’Ile – de – France : est-ce une raison pour le Gouvernement de vouloir en assumer souverainement la gouvernance et d’en confisquer la direction ?

En investissant le Préfet Philizot des pleins pouvoirs sur l’Axe Seine (Matignon cherche à imposer ses vues… qui ne sont peut-être pas celles de la Région normande. En tout cas, cette dernière – que l’on voudrait bien écarter – ne l’entend pas de cette oreille), l’État ne veut pas abandonner ses prérogatives sur les Grands Ports Maritimes de Rouen et du Havre. Quant au G.I.E. HaRoPa, il n’a pas l’efficacité qui fait le succès des ports de la Rangée Nord, dirigés, eux, par les collectivités locales concernées et les usagers.

L’État – entièrement maître de la gestion des ports, se félicite de la fin des travaux d’approfondissement du chenal de la Seine jusqu’à Rouen et argue de ce fait pour justifier son emprise sur, non seulement le devenir des G.P.M., mais aussi sur le développement de l’Axe Seine. Comme, dans le même temps, la desserte ferroviaire reste… précaire, le compte n’y est pas. On peut se demander en quoi l’État est compétent – par le truchement du Préfet Philizot – sur le dévelooppement des croisières fluviales ou l’augmentation du nombre d’anneaux pour le nautisme à Honfleur. Si encore, l’organisme d’État Voies navigables de France mettait le paquet pour moderniser les écluses de la Seine, on comprendrait mieux. Ce n’est pas le cas et la prépotence d’un Préfet, dont le bureau se situe à Matignon, ne se justifie pas.

Il ne s’agit pas d’évincer l’État, qui a son rôle à jouer et les financements de sa part à assurer, mais bel et bien de reconnaître à la Région et aux collectivités locales concernées de diriger le développement de l’Axe Seine, d’importance vitale pour la Normandie.

 

MOBILITES ET COMMUNICATIONS : POINTS FAIBLES DURABLES DE LA NORMANDIE

Dire qu’il n’y a pas de progrès depuis des décennies serait exagéré : le réseau routier normand se densdifie, mais on réalise en ce début de XXIe siècle des équipements qui eussent dû être menés à bien il y a trente ans : l’exemple de la R.N. 27 (Rouen – Dieppe) est, à cet égard, significatif. La dernière portion vers Dieppe était en latence depuis des années avec un splendide viaduc sur la Scie, terminé depuis longtemps, qui ne servait à rien. On annonce que l’on va achever ce chantier… Non ! Nous ne parlerons pas du contournement Est de Rouen… dans les limbes depuis 1972.

En matière de communications immatérielles, la Normandie devrait rattraper ses retards, avec la suppression programmée des « zones blanches » et l’accès à la 4 G pour tout le territoire.

Et on en arrive évidemment au transport ferroviaire. Toujours aussi calamiteux : la Normandie a été totalement coupée de Paris – Saint-Lazare le 13 juin dernier en raison d’une panne due à la vétusté d’un équipement. Ce qui, ajouté aux perturbations liées à la grève perlée de ces dernières semaines a littéralement enragé les usagers, surtout les navetteurs contraints d’aller chaque jour travailler dans la Capitale. La Normandie paie, là, l’absence d’investissements de la S.N.C.F., qui a privilégié le T.G.V. dont la Région ne pouvait être destinataire. La S.N.C.F., d’ailleurs, annonce la couleur : : elle ne financera plus de nouvelles lignes (on est prévenu pour la L.N.P.N.!). Elle se contentera de rénover l’existant. Il est temps : c’est vrai, actuellement, SNCF – Réseau rénove chaque nuit des tronçons de la ligne Paris – Le Havre. Il faut s’en réjouir… mais ne pas être dupes… Il ne s’agit que d’un rattrapage dans la maintenanced’un réseau qu’on a trop longtemps laissé péricliter.

La Région apprécie et attend beaucoup du transfert de la plate-forme de maintenance des voies ferrées qui quitterait Clichy pour s’installer à Sotteville. A l’inverse, l’annonce par le Vice-Président du Conseil régional, J.-B. Gastinne, en charge du dossier des mobilités, de l’éventualité de la suppression d’arrêts dans certaines (petites) gares, suscite une légitime émotion.

Des Elus de la région dieppoise suggèrent de recréer une ligne directe Paris – Dieppe passant par Rouen, afin d’éviter des ruptures de charge en la gare de cette ville. Le Mouvement Normand appuie cette demande : il faut désenclaver la cité de Jehan Ango ! De même, le Mouvement Normand demande que l’on étudie de près la nouvelle alternative de tracé pour la portion Rouen – Yvetot proposée par le collectif « Oui à la L.N.P.N., mais pas à n’importe quel prix »…

Les vicissitudes de la S.N.C.F. ont des conséquences positives : les lignes de cars intercités (les cars Macron) connaissent un accroissement de dréquentation de plus de 70 % en Normandie.

 

RAIDISSEMENT DU CONSEIL REGIONAL

Le Conseil régional a acté la fusion de la gestion des ports. Dieppe rejoint Ports Normands associés (Cherbourg, Caen -Ouistreham). Restent les autres ports départementaux : Granville, Fécamp, Le Tréport…

Outre le Forum pour la Paix que nous avons déjà évoqué, nous notons dans les activités de la Région la détermination des neufs « territoires durables 2030 », qui vont ainsi bénéficier de soutiens spécifiques. Communauté de communes Coutances – Mer – Bocage, Communauté d’agglomération Lisieux – Normandie, PETR du Pays de Bray, Communauté de communes Côte Ouest Centre Manche, Communauté d’agglomération Seine – Eure, Communauté de l’agglomération havraise, Communauté de communes de la région d’Yvetot, Communauté urbaine d’Alençon, Communauté d’agglomération Le Cotentin.

Cette énumération montre une prise en compte diversifiée des territoires, qui sont répartis dans toute la Normandie (les autres territoires feront l’bjet de contractualisations ultérieures). Cela montre aussi la nécessité de faire connaître aux citoyens la nouvelle géographie territoriale et administrative de la Normandie. Voilà un thème à illustrer dans les cours d’instruction civique des écoles primaires et des collèges…

Le Conseil régional lance un nouveau dispositif d’accompagnement des entreprises : Normandie Horizon.

Le Conseil régional a exprimé des doutes sérieux sur le diagnostic santé de la Normandie.

Enfin – et peut-être surtout – le Conseil régional a refusé de contractualiser avec l’État (imité en cela par les départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne et diverses collectivités). La raison de ce désaccord officialisé est d’abord politique (au sens idéologique du terme) : la décentralisation voulue par les Régions, les Départements, les Communes est contrecarrée par un centralisme de fait de l’État. Vieille querelle entre conception jacobine et conception girondine, entre autocratie centraliste et respect des corps intermédiaires. L’autre raison réside dans le fait que, d’une part, l’État n’a que partiellement rempli ses obligations dans les Contrats de Plan (environ 20%), tandis que la Région a engagé près de 90 % de sa part de programme. De plus, la Région respecte le 1,2 % de taux de crorissance des dépenses de fonctionnement exigé par l’Et, tandis que, dans le même temps, l’État ne cesse d’augmenter sa dette (pratiquement 100 % du P.I.B.)

Inutile de préciser que le Mouvement Normand se range derrière le Conseil régional dans cette affaire.

 

UNE ACTUALITE POLITIQUE DIVERSE DE VEILLE DE VACANCES

Céline Brulin, conseillère régionale, remplace Thierry Foucaud, ancien maire de Oissel, au Sénat. La nouvelle sénatrice communiste n’entend pas, a-t-elle déclaré, abandonner Bolbec où elle était jusqu’à ce jour conseillère municipale, pas plus qu’elle abandonne le Conseil régional. Thierry Foucaud met fin à une carrière politique bien remplie, tout comme Didier Anger, dans le Nord – Cotentin, qui se met en retrait de l’action politique chez les Verts tout en gardant un œil sur l’évolution du nucléaire normand. Une élection partielle dans l’Orne, suite au constat d’incompatibilité de la fonction de fonctionnaire territorial du sénateur Leroux, vient de désigner Vincent Segouin, maire de Bellême, suppléant de la députée L.R. Véronique Louwagie. Il a battu très nettement l’ancien sénateur Lambert, qui tentait un come-back dérisoire. La défaite d’Alain Lambert est bien la preuve qu’une génération de notables a perdu le « mandat du peuple » et qu’elle est victime du « dégagisme » ambiant…

La presse ausculte la première année des nouveaux parlementaires, élus en 2017, vierges pour beaucoup d’entre eux de toute expérience politique. A notre avis, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions : cela étant, nous engrangeons tous les renseignements que nous dévoilent les journalistes.

La députée du Havre, A. Firmin – Le Bodo, lance le groupe AGIR en Seine-Maritime et cherche ainsi à regrouper (derrière Edouard Philippe?) des militants LR « Macron-compatibles ».

Enfin, nous avons relevé les noms des députés normands qui ont rejeté l’amendement prônant la fin du glyphosate : Xavier Batut (LREM 76), Sébastien Jumel (PCF 76), Séverine Gipson (LREM 27), Véronique Louwagie (LR 61), Jérôme Nury (LR 61), Bertrand Bouyx (LREM 14), Sébastien Leclerc (LREM 14).

 

EN VRAC

C’est notre rubrique fourre-tout. Le bric-à-brac des actualités d’une région qui vit, agit, réagit, s’enflamme ou s’assoupit. Les faits relevés ne sont pas secondaires : ils sont disparates et, peut-être, susciteront-ils dans une prochaine livraison des développements plus approfondis…

- Ouest-France, dans son n° du 26 juin, évoque en pleine page la ville et la métropole de Rouen sous un titre qui en dit long (mais qui n’est pas nouveau : les géographes l’avaient suggéré) : « Rouen, la belle endormie se réveille ». C’est plus une profession de foi du « patron » de la métropole, Frédéric Sanchez, qu’une réalité ressentie et exprimée par le Maire de Rouen, Yvon Robert. Et tout le problème est là…

- Les problèmes d’environnement sont toujours prégnants en Normandie : les aménagements prévus et prescrits, à titre préventif, dans les vallées et fleuves côtiers du Pays de Caux « ne décollent pas vraiment » (Paris-Normandie) et l’érosion, avec coulées de boue en cas de fortes précipitations, continue. Il devient dès lors difficile d’invoquer l’état de catastrophe naturelle en cas d’inondations…

Certaines décharges, comme les 400 000 tonnes de la décharge Dollemard, près du Havre, sont grignotées par la mer et entraînent ainsi des pollutions littorales… Le havre de Geffosses, dans le Cotentin, s’ensable et devient un foyer de pollutions car il récupère tous les dchets côtiers ou en provenance de l’intérieur des terres… Ce ne sont, là, que quelques exemples de pollutions d’origines plus humaines que naturelles, bien sûr…

- Le problème des migrants va s’amplifiant : Ouistreham est en passe de devenir un second Calais. Se pose avec acuité la question des « mineurs isolés » (pour parler clair : des enfants et adolescents qui sont envoyés en France (par quels canaux ? Avec la complicité de quels passeurs?) et dont les départements doivent assurer le gîte et le couvert au nom de la protection de l’enfance. Les coûts de ce phénomène explosent et les départements se tournent en vain vers l’État pour que celui-ci assume les conséquences d’une absence de politique migratoire responsable et équilibrée. Nous ne sommes qu’au début d’un phénomène qui, en prenant une ampleur non contrôlée, va mettre les politiques sociales des départements sens dessus-dessous.

- L’épidémie de méningite qui a sévi dans la région dieppoise pendant dix ans a été décryptée par les chercheurs qui ont expliqué les mécanismes de propagation de la souche méningocoque B 14. Ce sont les équipes du C.H.U. de Rouen et de l’Institut Pasteur qui ont déterminé le processus.

- La monnaie locale complémentaire (M.L.C.) normande, 100 % numérique, intitulée le Rollon, vient d’être lancée à Saint – Lô, à titre expérimental. Faut voir…

- Enfin, réjouissons-nous : la Normandie compte une nouvelle A.O.P., reconnue par l’Europe : le cidre du Cotentin.

C’ est sur cette note « gouleyante, dreite en goût et justificative », selon la formule consacrée que nous interromprons notre panorama des actualités normandes de juin…

5 juillet 2018

GUILLAUME LENOIR

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