Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
Visiteurs
Depuis la création 4 671 934
Archives
16 novembre 2018

Dragage de la basse Seine, la fusion magique…

Paris-Normandie avait publié en octobre 2018 l'annonce suivante :

    J'ai assisté à cette conférence ; quatre intervenants du GPMH. Contenu, seulement technique, très intéressant.

    L'animateur, Hervé Houis, tout en ayant projeté un graphique faisant état des volumes annuels dragués dans les principaux ports répartis de Nantes-St-Nazaire à Hambourg, avait veillé à prévenir toute tentation-tentative de comparaison "approfondie", si j'ose dire, entre les ports. Par égard pour les intervenants qui me paraissaient de bonne volonté, je me suis abstenu de lancer une vaine polémique...

    Nous avons quand même eu droit au numéro de l'écologiste de service, d'apparence vieille bourgeoise distinguée, portant sur le risque de perturber le milieu marin ne serait-ce que par l'activité des appareils de mesure utilisés par le service hydrographique, et sur la présence de microparticules de plastique dans les sédiments remués...

    La communauté portuaire de Rouen peut être rassurée : le black-out sur le ratio "masse-volume de sédiments dragués / trafic" du port de Rouen, pourtant pire que ceux d'Anvers et Rotterdam, a bien fonctionné... Quand la fusion des ports de l'axe Seine sera réalisée, on pourra dissoudre ce ratio dans un ratio global Le Havre + Rouen... On pourra parler alors, concernant l'impact du dragage de la basse Seine, de fusion magique... du moins s'agissant du GPMR...

En savoir plus sur la notion de ratio « masse-volume de sédiments dragués / trafic »

     Bizarrement, on ne trouve pas trace de cette notion dans la documentation maritimo-portuaire, du moins sur internet, tout comme celle de ratio « coût du dragage / trafic » Pourquoi ?

     Prenons pour exemple le dragage d'entretien des ports du Havre, sur le littoral normand au débouché de la Seine, et de Rouen, en amont de… 120 km du débouché de cette même Seine :

     Grand Port Maritime du Havre :

. Trafic maritime total en 2017 : 72,042 Mt

. Volume de sédiments dragués pour l’entretien des accès par an : 2,1 Mm3

. Ratio « volume de sédiments dragués / trafic » : 0,03

     Grand Port (fluvio) Maritime de Rouen :

. Trafic maritime total en 2017 : 20,064 Mt

. Volume de sédiments dragués pour l’entretien des accès par an : 4,4 Mm3

. Ratio « volume de sédiments dragués / trafic » : 0,22

La comparaison des ratios aboutit à la conclusion suivante : rapporté à une tonne de trafic maritime, pour l’accès des navires de mer au port de Rouen, il faut draguer chaque année… 7 fois plus de sédiments que pour l’accès au port du Havre ! Pour ce qui concerne une comparaison des ratios « coût du dragage / trafic », on peut supposer un écart à peu près proportionnel…

Et si on intégrait les opérations d’approfondissement du chenal de Rouen…

     Que pourrions-nous constater si on calculait ledit ratio sur l’ensemble portuaire GPMH + GPMR

. Trafic maritime total en 2017 : 92,106 Mt

. Volume de sédiments dragués pour l’entretien des accès par an : 6,5 Mm3

. Ratio « volume de sédiments dragués / trafic » : 0,07

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
  • Le webzine des Normands pour contribuer à la renaissance concrète de la Normandie après la fin, au 1er janvier 2016, d'une division administrative funeste décidée par l'Etat central jacobin en 1956, sans l'avis de nos concitoyens!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
Publicité