DEMOGRAPHIE: 3,3 MILLIONS de NORMAND(E)S... Mais de moins en moins de jeunes!
... Puisque les jeunes Normands, notamment les plus talentueux et les plus ambitieux fuient en trop grand nombre notre région qui attire, au contraire, de plus en plus, les jeunes... retraités et les actifs de la région parisienne qui trouvent en Normandie la qualité de vie qu'on trouve de plus en plus difficilement à Paris et dans sa banlieue.
Le dernier tableau statistique proposé par l'INSEE confirme donc ce qu'hélas nous savions déjà:
La population normande vieillit plus rapidement que la moyenne nationale en raison du double effet d'un bilan migratoire négatif pour les jeunes et positif pour les vieux.
Géographiquement, les contrastes se renforcent entre les littoraux, les bassins urbains connectés à la vallée de la Seine elle-même connectée à la région parisienne et les périphéries rurales intérieures: c'est ainsi que le département de l'Eure profite démographiquement de la consolidation d'une quatrième couronne résidentielle à deux heures de Paris (Evreux, Vernon, Pays d'Ouche mais aussi le Perche ornais). A l'inverse, le département de l'Orne devient une réserve d'indiens de plus en plus âgés: les élus du conseil départemental de l'Orne sont bien conscients du problème puisqu'ils s'en sont ouverts, il y a un an, à l'économiste Laurent Davezies pour leur éclairer la lanterne...
Les trois autres départements normands Calvados, Manche et Seine-Maritime sont dans une relative progression ou à l'arrêt notamment la Seine-Maritime où habitent encore un tiers des Normands. Quant au département de la Manche, il semble que l'arrivée de retraités sur son littotal encore très authentique se soit récemment tarrie. Et comme les retraités qui s'y trouvent déjà sont nombreux, vieillissent et finissent par mourir, il y a désormais plus de décès que de naissances dans l'Ouest de la Normandie: en conséquence de quoi, la population du département de la Manche passe sous la barre des 500000 habitants.
Voir l'article proposé par Paris-Normandie:
Franck BOITELLE |
La croissance est faible, mais elle existe : en cinq années, entre 2011 et 2016, derniers chiffres authentifiés par l’Insee, la population de la Normandie a progressé d’un peu plus de 20 000 personnes, soit de 0,1 %, pour s’établir à 3 335 929 habitants.
Le même taux de progression est observé en Seine-Maritime, le département le plus peuplé avec 1 255 800 habitants devant le Calvados (693 700), l’Eure (602 800), la Manche (498 400) et l’Orne (285 300). Mais si ces deux derniers départements perdent respectivement 0,1 % et 0,4 % de leur population, en revanche le Calvados et l’Eure font preuve de beaucoup plus de dynamisme avec un gain de près de 9 000 âmes (+ 0,3 %) pour l’un et de près de 15 000 (+ 0,5 %) pour l’autre, qui bénéficie selon l’institut de « l’attractivité de certaines de ses villes moyennes et du dynamisme des communes rurales situées notamment dans le nord-ouest du département ».
L’Eure attire toujours plus
Le dynamisme démographique de l’Eure est essentiellement le fait d’un fort excédent des naissances sur les décès, qui lui permet de gagner plus de 11 000 habitants sur cinq ans, soit une croissance naturelle annuelle de 0,4 %, proportionnellement la plus élevée des départements normands, notent les statisticiens. Mais il est dû aussi à l’attractivité du territoire, qui lui fait gagner plus d’habitants qu’il n’en perd, soit 3 600 sur la période.
Ce solde migratoire positif est plus fort dans l’ouest du département, dans l’arrondissement de Bernay, où il s’établit à 0,8 %, alors même que la croissance naturelle y est plus faible que la moyenne départementale. C’est donc bien l’attractivité de cet arrondissement qui porte sa croissance, tandis que le solde migratoire est négatif dans les arrondissements d’Evreux et des Andelys, où c’est au contraire l’excédent des naissances sur les décès qui explique la progression.
Notons aussi que dans l’Eure, les taux de croissance les plus importants sont relevés dans les 177 communes de 250 à 499 habitants (+ 0,9 % mais 10,7 % seulement de la population du département), et dans les 97 bourgs de 1 000 à 3 500 habitants (+ 0,8 % et 25 % des Eurois). Pour ce qui est des villes, Louviers, Gisors et Verneuil d’Avre et d’Iton sont sur une pente ascendante, tandis qu’Evreux, Vernon et Gaillon perdent des foyers.
La Seine-Maritime à l’arrêt
Premier département normand et quinzième département français par le nombre de ses habitants, la Seine-Maritime, elle, n’attire pas : entre 2011 et 2016, le déficit du solde migratoire (- 0,3 %) a annulé la progression du solde naturel. De ce fait, la population n’a augmenté que de moins de 5 000 habitants, ce qui est très peu pour un département qui abrite plus du tiers de la population normande, et qui compte vingt villes de plus de 10 000 âmes. Les plus importantes, Le Havre (170 352 habitants), Rouen (110 117) et Dieppe (29 606) sont en recul, tandis que celles de la rive gauche de Rouen, Sotteville-lès-Rouen (28 991), Saint-Étienne-du-Rouvray (28 696), Le Grand-Quevilly (25 897) et Le Petit-Quevilly (22 134) sont en progression. De ce fait, c’est l’arrondissement de Rouen qui est le seul à porter une croissance positive.
Les relevés de l’Insee montrent qu’une part non négligeable de la croissance provient des communes rurales, pour lesquelles la population augmente de 0,5 % par an alors que les secteurs urbains baissent de 0,1 %. Or, les villes de plus de 10 000 habitants concentrent près de la moitié des Seinomarins. C’est autant que les 300 communes de 500 à 3 500 habitants, qui enregistrent une progression moyenne de 0,5 %.
« Le phénomène de périurbanisation se poursuit au détriment des villes centres », note encore l’Insee, soulignant la progression de Bois-Guillaume (+ 1,3 %) et Isneauville (+ 2,9 %) au nord-ouest, ainsi que celles de Boos (+ 2,7 %) et Le Mesnil-Esnard (+ 1,9 %) au sud-est.