Les élus socialistes rouennais passent l'identité normande au glyphosate de leur intolérance idéologique!
En matière culturelle, lorsque la culture permet l'affirmation d'identités individuelles et collectives, le glyphosate idéologique du politiquement correct peut se révéler particulièrement nocif: de peur de sombrer dans l'affirmation identitaire, une cochonnerie forcément venue de l'extrême droite, les professionnels de la bien pensance de gauche refusent, voire "combattent" toute identité culturelle qui aurait le tort d'être d'ici (on n'osera pas parler d'enracinement de peur d'aggraver notre cas) tout en valorisant l'identité culturelle venue de loin, de très loin pour que ces belles âmes se sentent bien certaines de leur aptitude à la tolérance et à la curiosité intellectuelle qui seraient supérieures à celles dont disposent ces crétins obsédés par leurs racines normandes.
A lire le tract ci-dessous (extraits, page 3) qui rappelle le bilan de l'activité des conseillers socialistes rouennais au département de la Seine-Maritime, on ne peut qu'être sidéré par le mépris implicite de la formule suivante: "combattu un projet culturel axé sur l'identité normande (on ne précise pas lequel) et plaidé pour une politique culturelle ambitieuse" (sic!).
Si nous voulions, à notre tour, utiliser les pauvres armes idéologiques du politiquement correct nous pourrions dénoncer une discrimination inacceptable à l'égard de la culture normande, une sorte de xénophobie à l'envers sachant que le mépris est toujours fondé sur une méprise quand il ne l'est pas sur le désintérêt intellectuel militant pour la réalité idéologiquement détestée qui ne doit pas exister et qui doit disparaître en cessant d'en parler: c'est ainsi que la politique culturelle de certaines dictatures totalitaires aura pu être conduite non pas par un seul mais par des milliers... (Relire la Boétie).
En tout cas, raisonner ainsi et se vanter d'avoir mené un combat contre l'identité normande cela fait preuve d'une perversité idéologique qui nous échappe et nous dépasse...
Pis! cette imposture idéologique contribue à éloigner cette gauche bien pensante des classes sociales populaires qui ne voient aucun mal à être fier de son chez soi ou de sa région a fortiori lorsqu'il s'agit d'accueillir les autres et les étrangers qui sont généralement les premiers à s'intéresser à la culture qui les accueillent tout en étant, aussi, les premiers à être surpris et à être peinés quand ils apprennent qu'être fier de soi, de la France ou de sa culture régionale c'est mal, ce n'est pas bien au nom d'un universalisme idéalisé confortable pour des belles âmes mais qui n'a rien à voir avec le réel...
Bref! Voilà quatre élus locaux socialistes qui ne savent plus où ils habitent...
Commentaire de Florestan:
On soulignera encore plus l'étrangeté inquiétante de ce tract en remarquant qu'on ne verrait rien de tel, bien au contraire, dans un tract du parti socialiste de Bretagne, d'Alsace ou de Corse...