François Philizot, le préfet "délégué interministériel" (sic!) en charge de l'avenir de la vallée de la Seine depuis 2012, telle une grosse carpe qu'on ne voit pratiquement jamais nager à la surface au point que l'on pourrait croire l'eau privée de toute vie aquatique, fait ces temps-ci quelques bouillons à la surface histoire de rappeler que le dossier n'est pas mort.
Activité principale de la carpe interministérielle? Faire un petit saut à la fin d'un colloque avant de disparaître à nouveau au fond du bassin.
La seule chose sûre, c'est que les carpes peuvent vivre très longtemps...
Lire ce retour de pêche proposé par la lettre Eco Normandie dans sa dernière édition disponible (7 juin 2019):
Le fait que le futur CPER Normandie-Etat soit toujours dans les limbes en dit long sur l'urgence d'une priorité soi-disant nationale!
Et, en attendant qu'un ancien député-maire du Havre qui se rêve, d'ores-et-déjà en maire de Paris s'intéresse vraiment sérieusement sur le fleuve qui court entre ces deux villes, réunions et colloques et autres agapes officielles se poursuivent incontinent sur les rives de la Seine comme autant de guinguettes... ou encore plus loin de notre estuaire. Par exemple, en Estonie:
Les villes portuaires sont confrontées à une série d’enjeux communs à tous les pays, à des échelles diverses : accélération du développement urbain, concentration des populations sur les littoraux, augmentation constante des flux de biens et de personnes, digitalisation de l’économie, impacts du changement climatique... Pour répondre à ces enjeux et développer des villes-ports durables, responsables et innovantes, l’AIVP a, lors de son Assemblée générale, ratifié une série de 10 engagements en matière de changement climatique, de bien-être des habitants et de développement économique.
Avec cette signature, HAROPA, qui compte parmi les membres fondateurs du réseau AIVP, s’engage à concrétiser d’ici 2030 ces engagements qui s’articulent autour de 10 priorités :
- Anticiper les conséquences du changement climatique
- Mettre les territoires Ville Port au cœur de la transition énergétique et de l’économie circulaire
- Améliorer la mobilité et lutter contre la congestion urbaine
- Favoriser le dialogue Ville Port pour associer recherche de la performance économique et environnementale et bien-être des habitants
- Investir dans le capital humain des villes portuaires
- Valoriser la culture et l’identité propres aux villes portuaires
- Relever le défi d’une alimentation suffisante et de qualité pour tous
- Offrir aux habitants de bonnes conditions de logement et d’activités culturelles
- Préserver la santé des habitants et améliorer leur cadre de vie
- Restaurer et protéger la biodiversité terrestre et aquatique
Cette ambition est largement partagée par les ports de l’axe Seine pour qui, concilier développement économique et environnement est un enjeu majeur. En effet, depuis sa création HAROPA s’engage avec ses partenaires en faveur de l’environnement et d’un développement durable de ses activités, à la fois respectueux des territoires et attentif aux océans.
Au total, ce sont 30 ports, 9 élus, 13 entreprises qui ont ainsi ratifié ces 10 engagements afin qu’ils soient présentés à l’ONU au titre de la contribution des villes-portuaires aux 17 objectifs de Développement Durable de l’organisation.
A propos de l’AIVP : l’AIVP est la seule organisation internationale qui rassemble depuis plus de 30 ans les acteurs publics et privés du développement des villes portuaires : élus des collectivités locales maritimes et fluviales ; administrations portuaires, opérateurs urbains et portuaires ; entreprises ; universités et des instituts de recherche. Basée au Havre, l’AIVP accompagne ses 180 adhérents dans la mise en œuvre de stratégies innovantes leur permettant d’anticiper et de faire face aux changements qui impactent le développement économique, social et environnemental de la ville portuaire : intégration urbano-portuaire, réorganisation mondiale des circuits économiques, défi de l’intégration sociétale, changement climatique, transition énergétique, dynamique du marché de la croisière, etc...
Commentaire de Florestan:
Blablablablabla...
Pendant ce temps-là, dans la réalité au fil-de-l'eau, les choses évoluent positivement avec les moyens du bord. La batellerie de la Seine est en pleine renaissance en dépit d'infrastructures vieillissantes et inadaptées faute d'un manque total d'investissements publics depuis des années. Là encore, il ne faudrait pas regarder passer les péniches depuis les rives sans rien faire, notamment sur les rives normandes!
Lire ci-après, quelques échos d'un colloque de plus qui s'est tenu à Paris le 29 mai dernier en présence de notre carpe préférée...
Alors que de nouvelles motorisations se développent pour les bateaux fluviaux, qui peuvent aussi se tourner vers des énergies moins polluantes, la question du financement de la transition énergétique du secteur fluvial doit être abordée.
"Les chargeurs ne paieront pas"
La question de l’investissement nécessaire pour renouveler la flotte et la rendre plus efficace du point de vue environnemental a aussi été abordée, avec le témoignage de Jimmy Humbert, marinier et gérant de Trans Fluvial Négoce, qui a investi 2 millions d'euros pour passer d’un Freycinet âgé de 70 ans, le "Black Pearl", à un bateau de seulement (!) 24 ans et surtout plus grand : 2.300 tonnes. "Nous sommes poussés à investir pour les marchés potentiels des chantiers du Grand Paris, indique-t-il. On nous vend un nouveau moteur pour les économies de carburant, mais qui peut se permettre d’investir dans l’écologie ? Les chargeurs ne paieront pas. Donc à moins qu’une nouvelle norme l’exige, la motorisation reste classique".
"On ne le dit pas assez, mais la batellerie ne se porte pas trop mal", estime Frédéric Hauwen, directeur du marché maritime et fluvial du Crédit maritime, désormais dans le giron de la Banque populaire, qui souligne les similarités entre le monde de la pêche et celui du transport fluvial : petit marché, lourds investissements, forte présence de l’artisanat. "Pour le renouvellement de la flotte, il faut penser à de nouveaux moyens de financement : des partenariats avec les donneurs d’ordre et les courtiers, des coopératives de bateliers… Les bateliers sont attachés à la propriété de leurs bateaux, mais on verra peut-être demain des armements avec des bateliers ayant la propriété d’un tiers de trois bateaux ou un quart de quatre bateaux". Une perspective qui n’est effectivement pas du goût de Jimmy Humbert : "Mutualiser est difficile, car nous sommes très individualistes".
Des solutions à l’échelle de tout le secteur fluvial
Côté financement, Frédéric Hauwen souligne l’efficacité du Plan d’aide à la modernisation et à l’innovation (Pami) : "Le dispositif d’aide porté par VNF est intéressant, car il permet de sélectionner les professionnels motivés. Versé très rapidement, il peut être intégré au plan de financement, contrairement aux aides européennes pour la pêche qui sont versées deux ou trois ans après l’investissement effectif".
Face au succès rencontré par le colloque, avec la présence de 300 personnes, le directeur général de VNF, Thierry Guimbaud, a déjà annoncé qu’un autre événement similaire aura lieu dans un an, pour "relever les compteurs" et voir l’état d’avancement de la filière fluviale sur la voie de la transition énergétique : "Des solutions sont économiquement activables à court, moyen et long terme sur les trois sujets principaux que sont la logistique urbaine, la longue distance et le courant de quai. Il faut que chaque étape soit crédible, avec des échéances qui ne soient pas là pour différer la mise en œuvre des solutions, mais pour baliser la route vers l’objectif. Ne tardons plus à structurer une interprofession, démarche qui a fait progresser beaucoup de secteurs différents".
Le préfet François Philizot, délégué interministériel au développement de la vallée de la Seine, à qui revenait la tâche de conclure la journée, n’a pas synthétisé les discussions très techniques qui se sont succédé, préférant mettre l’accent sur des changements majeurs à apporter, qui dépassent de loin le seul secteur des transports de marchandises : "Ce n’est pas seulement avec des solutions techniques que nous allons répondre au changement climatique, mais aussi avec un changement de nos modes de vie et de consommation". Répondant à Thierry Guimbaud, il a indiqué que la constitution d’une interprofession fluviale, mission qui lui été confiée par le gouvernement, est une "démarche qui progresse mais n’a pas encore abouti, avec des questions d’argent et de représentativité qui restent à régler". Il a enfin formé "le vœu d’entendre, dans un an, le président de l’interprofession nous apprendre la mise en œuvre d’un dispositif d’animation qui nous permette d’atteindre nos objectifs".
En effet on entend dire on va faire ceci cela blablabla voter pour moi.
Alors parlons un peu de la Seine-Maritime qu'on rigole un peu !
Comme ça on éteint les lumières à Caudebec les elbeufs, bonne perche pour la racaille !
Ah oui projet l'Anru on rase Cleon à 50 %( peut-être pour ressembler à la carrière de minerai ZAC Flaubert . )
Cette fameuse A133 aussi célèbre que le dahu contester par ( des écolos) jacobins avec un gout du Tout-Paris.
Mais restons sur l'axe seine puisque c'est le sujet, HaRoPa ils vont être content avec le canal seine nord, c'est tellement cool qu'ils vont finir par coulé à faire la carpe.
Aller on va au Havre qui confirme la fermeture de sa centrale EDF.
Qu'est-ce qu'on peut mettre comme argent dans des villes comme Rennes, Nantes et Bordeaux, pourtant l'armada devrait rapporter à la région si l'argent sortait un peu des poches.
Ça sent un peut l'inégalité territoriale tout ça non ?
Hein une micro gare pour une ville de plus 500 000 habitants avec des Ébroïciens incapables de se rendre à Rouen en train et l’aéroport Boos j'en parle même pas