RAPPEL de l'évidence: Le Mont-Saint-Michel est une île rattachée à sa terre normande!
On fait, ces temps-ci, le bilan de quarante années de l'inscription du Mont-Saint-Michel sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO: notre Mont s'y trouve, d'ailleurs, deux foix distingué tant pour l'espace naturel de la baie que pour le Mont et son abbaye en tant que tels.
L'UNESCO s'est montrée vigilante à ce que la poule aux oeufs d'or qui attire à elle, près de trois millions de vistieurs annuels ne soit pas tuée par les puissances quelque peu mesquines qui l'exploitent. Elle est intervenue, notamment, pour éviter l'installation d'une couronne d'éoliennes géantes sur tous les "montjoies", à savoir, ces belvédères, en haut des collines qui entourent la baie dans un rayon de 20 km, qui mettaient en joie les pélerins voyant, pour la première fois, le but de leur voyage: l'UNESCO a menacé de déclasser le site, les projets éoliens ont été abandonnés et les sites des "montjoies" inventoriés et protégés.
En revanche, le crapaud du commerce et du profit sans vergogne occupe avec détermination et opiniâtreté le reliquaire: ce crapaud a, en effet, du caractère puisqu'il est... breton!
Dans des billets récents sur l'Etoile de Normandie, nous avons fait état des difficultés qui président à la mise en oeuvre du futur établissement public du Mont-Saint-Michel, officiellement installé au 1er janvier 2020. Sauf que l'empire breton de la boutique refuse de mettre au pot tout comme l'Etat central culturel jacobin un tantinet laïcard qui, là-haut, exploite les bénéfices confortables de l'accès payant à une abbaye normande aussi grandiose que vide! Quant au projet du futur EPIC... Quel projet?
"L'argent n'a pas d'idées" a déjà répondu Sartre, définitif.
Raison de plus de faire appel à l'UNESCO pour qu'il soit possible qu'il y en ait enfin un, ne serait-ce que pour assurer le respect de l'esprit des lieux et le maintien de l'évidence la plus élémentaire:
Le Mont-Saint-Michel est une île rattachée à sa terre normande.
Cette idée est évidente, simple et de bon sens... Mais il est vrai que nous vivons une drôle d'époque médiatique qui trouve les idées de bon sens ennuyeuses, ringardes, voire idéologiquement suspectes avant de les trouver, finalement, à son goût quitte à réinventer cent fois le fil à couper le beurre.
L'article à lire dans... Ouest-France (eh oui!), édition caennaise (24/10/19) le démontre: