Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
Visiteurs
Depuis la création 4 673 628
Archives
26 novembre 2019

Actualité de Léopold Sédar SENGHOR: un horsain a réédité son manifeste sur la Normandité.

Une double tradition normande se poursuit, celle de ne pas être prophète en son pays et celle des horsains qui honorent la matière normande et la Normandie bien plus que ne le feraient les Normands eux-mêmes!

Illustration pour le moins symbolique avec ce jeune éditeur parisien originaire d'Orléans qui est venu s'établir dans notre bonne ville de Caen pour y trouver une vie quotidienne plus agréable...

Emmanuel Carroux, un bibliophile passionné, fondateur des éditions "Lurlure" réédite des textes rares et pour marquer son arrivée en Normandie, il a eu l'excellente idée de rééditer le texte intégral de la conférence sur le concept de "Normandité" donnée par Léopold Sédar Senghor, notre plus grand horsain normand, devant l'Académie des Sciences, arts et belles-lettres de Rouen dans les années 1980...

Voir cette archive de Ouest-France (29 juillet 2018):

MjAxODA4ZDNmYjdkN2JjNDhhMDQ2ZGUwODhjOWU1NzY3M2NiMTk

 

Caen. Les éditions Lurlure traquent le texte rare

Nouveau venu dans le paysage de l’édition caennaise, Emmanuel Caroux entend dénicher des documents oubliés. À l’image du discours de Léopold Sédar Senghor sur la « Normandité », l’une de ses dernières publications

https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/caen-les-editions-lurlure-traquent-le-texte-rare-5901866

Entretien

Emmanuel Caroux, fondateur des éditions Lurlure.

Créateur des éditions Lurlure, désormais implantées à Caen, vous n’êtes cependant pas un nouveau venu dans le monde de l’édition ?

Originaire d’Orléans, j’ai travaillé pendant quatorze ans dans une maison d’édition à Paris, spécialisée dans l’architecture, les sciences humaines, etc. C’est là que j’ai appris le métier, puisque je m’occupais aussi bien du choix des textes que de la fabrication des ouvrages.

Comment êtes-vous arrivé à Caen ?

À la faveur d’une envie de changer de vie : avec ma compagne, nous avons choisi Caen, car cela était à mi-chemin entre Paris, où nous continuions d’avoir du travail, et le Cotentin où nous avons des amis et de la famille. Nous sommes installés ici depuis décembre 2016.

Ce n’est pas la tradition « livresque » de Caen qui a motivé votre arrivée ?

En fait je ne la connaissais pas. Maintenant, je l’apprécie énormément. Avec les autres éditeurs et libraires, il règne une très bonne ambiance. Nous participons ensemble à des salons. Et puis il y a une importante vie culturelle à Caen.

D’où vous vient l’idée de développer les éditions Lurlure ?

J’ai créé cette société fin 2015, à Paris. Mais elle tournait au ralenti. Depuis un an, je la développe dans la perspective de pouvoir en vivre totalement.

Quelle est sa vocation ?

Publier des essais d’art, de la poésie, des essais littéraires… Mais ce qui me plaît par-dessus tout, c’est la rareté. J’essaye surtout de trouver des textes oubliés, cachés, voire introuvables !

À l’image des deux ouvrages déjà parus ?

Exactement : Chansons bachiques de Jean Le Houx, poète contemporain de Ronsard et Rabelais, je les ai trouvées par hasard, en cherchant des textes sur le site de la bibliothèque numérique Gallica, de la BNF (bibliothèque nationale de France), qui est une vraie caverne d’Ali Baba, idéale pour les insomniaques. Pour  La Normandité, le discours tenu par Léopold Sédar Senghor devant l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Rouen, il figurait dans l’une des revues de cette société. J’en avais entendu parler. Je leur ai demandé l’autorisation de le reproduire dans son intégralité et sous forme d’un petit livre. Senghor est une figure en Normandie. Et je suis assez d’accord avec cette idée de la Normandité, ce lyrisme lucide. Le Normand est en fait un introverti passionné…

Sur quoi porteront vos prochaines parutions ?

À l’automne, j’ai prévu de publier de la poésie contemporaine, et j’ai un gros projet autour d’Arthur Rimbaud.

Au fait, « Lurlure », qu’est-ce que cela signifie ?

C’est un mot d’argot qu’utilisait ma grand-mère, pour dire « ni fait ni à faire »… tout le contraire du soin que j’apporte à mes publications. Et puis Lurlure, c’est un joli mot à prononcer.

Chansons bachiques de Jean Le Houx, 19 €, 140 pages.  La Normandité, par Léopold Sédar Senghor, 44 pages, 7,90 €. Éditions lurlure.net


 

Pour commander le livre c'est par ici:

https://lurlure.net/normandit

Dans ce discours prononcé le 3 mai 1986 à l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, Léopold Sédar Senghor, Normand d’adoption, expose son concept de normandité – ce “lyrisme lucide”. Il convoque, pour l’illustrer, les plus grands poètes et écrivains d’origine normande, de François de Malherbe à Paul Éluard.

Pour lire le début de ce livre:

https://lurlure.net/sites/default/files/extraits/La%20normandite.pdf

9791095997092_0

Publicité
Publicité
Commentaires
D
Bsr,<br /> <br /> <br /> <br /> fendons-nous ce soir d'un récapitulatif non exhaustif des définitions publiques nous concernant :<br /> <br /> « Violemment modérés », selon les mots de l’historien André Siegfried, à propos des Normands.<br /> <br /> En Mars 1983, dans une revue Léopold Sédar Senghor définissait ce qu’il appelait « la normandité » :<br /> <br /> « c’est un ensemble de valeurs de civilisation dont les deux plus importantes sont paradoxalement, parce qu’en même temps, la rationalité et la sensibilité portées, l’une et l’autre, à un haut degré » et il ajoutait « il se trouve que les normands, bien qu’ils soient des français, sont d’un genre spécial. Les normands ont fait la symbiose entre des tempéraments, donc les cultures de la Scandinavie et de la France », il conclut « je dirais que la Normandie est d’un mot, une symbiose entre les trois éléments majeurs biologiques et culturels qui composent la civilisation française entre les apports méditerranéens, celtiques et germaniques. Mais, ici, l’accent est mis sur les apports des nordiques ». Comme le dira un jour Jean Mabire qui, lui aussi, sut parfaitement définir « le lyrisme lucide des normands » qu’il appelait « la normanité », « il fallait un Sénégalais, fidèle à sa négritude, pour oser dire ce que les français n’osent plus dire aujourd’hui ! »<br /> <br /> Comme Jean Mabire, Léopold Sedar Senghor affirmait sereinement que « chacun doit s’enraciner dans les valeurs de sa race, de son continent, de sa nation, pour être, puis s’ouvrir aux autres continents, aux autres races, aux autres nations, pour s’épanouir et fleurir »,<br /> <br /> <br /> <br /> bien cdlt.
Répondre
Publicité
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
  • Le webzine des Normands pour contribuer à la renaissance concrète de la Normandie après la fin, au 1er janvier 2016, d'une division administrative funeste décidée par l'Etat central jacobin en 1956, sans l'avis de nos concitoyens!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
Publicité