Fret ferroviaire: le manque d'ambition, tardif de surcroît, des cheminots normands.
Urgence climatique : Défense du fret ferroviaire dans un mouchoir de poche à Caen
Actu.fr - Liberté Caen - Publié le 14 Avril 20 à 11:10
Alors que le confinement va se prolonger, la CGT des Cheminots de Caen (Calvados) pense déjà à l'après. Pour relancer l'économie, le syndicat veut relancer des lignes ferroviaires.
Pour relancer l’économie après la crise du coronavirus, la CGT-Cheminots de Caen (Calvados) propose de relancer les lignes ferroviaires, dont la Caen – Flers, fermée depuis les années 1970. (©Orne combattante.)
C’est un projet que les représentants du syndicat CGT-Cheminots de Caen (Calvados) portent depuis longtemps. Mais, en ces temps de crise sanitaire et économique, ils estiment qu’il peut être un bon moyen pour relancer l’économie, lorsque la période de confinement sera passée. Allan Bertu, secrétaire général du syndicat, insiste :
« Il faudra un changement aux niveaux économique et social. Cela passera forcément par un plan de relance. »
70 M€ pour relancer la ligne Caen – Flers
C’est dans ce cadre que les cheminots de la CGT espèrent convaincre la Région Normandie et l’État, décideurs respectivement pour les TER et les lignes inter-cités, d’investir dans la rénovation de plusieurs lignes abandonnées de longue date. À commencer par la ligne Caen – Flers. Allan Bertu détaille :
« Elle n’a pas été déferrée, les rails existent toujours. Le tracé de la voie verte les longe, il y a possibilité de le sécuriser et de rénover les gares qui existaient, à Saint-André-sur-Orne, Amayé-sur-Orne et bien sûr Thury-Harcourt. »
Se basant sur une étude réalisée en 2005 par la Région, la CGT a chiffré ces travaux à « environ 70 M€, une goutte d’eau dans un plan de relance de l’économie ». Surtout, selon le secrétaire général du syndicat, le potentiel de voyageurs en provenance du sud de Caen a doublé, voire triplé, en 15 ans. Il était de 800 par jour en 2005, toujours selon l’étude du Conseil régional. « Sans compter l’intérêt touristique ».
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Outre cette ligne vers le sud, la CGT imagine de prolonger la ligne de Blainville-sur-Orne jusqu’à Ouistreham, de créer des haltes, à proximité du centre commercial Mondevillage ou du Zénith. « Il s’agit de réhumaniser les trains et les gares ».
Des contacts ont été noués avec différentes associations de défense de l’environnement et des collectifs d’usagers, afin de peser plus efficacement sur les collectivités.
Le fret comme soutien à l’emploi
La CGT-Cheminots souhaite également relancer le fret ferroviaire, dans la zone de Mondeville – Cormelles-le-Royal. Ils avaient déjà participé à une action en ce sens, en septembre 2019. Allan Bertu souligne :
« Au-delà du service public, cela créerait une émulation dans l’économie régionale. Les entreprises vont avoir besoin qu’on les aide, cela ne pourrait être que bénéfique pour l’emploi. »
Et si le monde d’après se déplaçait en train ? C’est ce que proposent les cheminots de la CGT de Caen.
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Par : Nicolas Claich| +Liberté Caen
Pourquoi l'auteur de ces lignes s'est-il souvenu de son article du 30 septembre dernier ? Parce qu'il peut y apporter le même commentaire :
Fort bien, mais qu'est-ce que les militants CGT et les écologistes, pourtant sollicités par votre serviteur et à plusieurs reprises, ont fait de concret et d'efficace depuis 22 ans quand il a été question de sauver la desserte ferroviaire de Honfleur en la raccordant au réseau desservant la zone industrialo-portuaire du Havre par un franchissement ferroviaire de l'estuaire aval de la Seine ?!