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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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4 juin 2020

APPRENTISSAGE: une visite ministérielle en Normandie parfaitement inutile!

Mardi 2 juin 2020 nous avons été informés de la visite ministérielle suivante en Normandie:

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Voir le compte rendu de cette visite dans la presse quotidienne régionale (le journaliste d'outre-Couesnon dilue le communiqué officiel dans l'eau de la Seine...):

https://www.ouest-france.fr/normandie/rouen-76000/apprentissage-en-normandie-les-jeunes-ne-doivent-pas-etre-des-victimes-collaterales-du-covid-19-6855756

Apprentissage en Normandie.
« Les jeunes ne doivent pas être des
victimes collatérales du Covid-19 »

La ministre du Travail et le ministre de la Ville étaient à Rouen ce mardi 2 juin 2020 à la rencontre des professionnels pour évoquer l’emploi des jeunes. Au cœur des questions : l’apprentissage.

Après la visite du Centre de formation des apprentis (CFA) Simone-Veil à Rouen, ce mardi 2 juin 2020, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a retrouvé Julien Denormandie, le ministre de la Ville et du Logement, à la préfecture de Rouen pour une réunion avec les organisations patronales et professionnelles, les organismes consulaires et des clubs d’entreprises.

Pour Jean-Denis Meslin, le président de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Normandie, la rencontre avec les ministres est l’occasion d’attirer l’attention sur la situation des entreprises de la région. « Nous n’avons pas pu faire nos portes ouvertes et sensibiliser les parents, regrette-t-il. Notre première inquiétude, c’est d’avoir 20 % à 30 % de jeunes en moins dans nos établissements et nos entreprises à la rentrée. » Il concède devant les ministres : « La priorité des entreprises va être de redémarrer et de faire du chiffre. »

Un crédit d’impôt ?

Mais aussitôt, il propose des solutions. D’abord « une grande campagne de promotion de l’alternance », et ensuite des mesures financières pour inciter les chefs d’entreprise à prendre des apprentis. « Un crédit d’impôt serait mobilisateur », estime-t-il, avant d’ajouter qu’il faudrait « peut-être prolonger de trois à six mois la prépa apprentissage », un temps qui permet aux jeunes de se former et de trouver une entreprise pour les accueillir.

Muriel Pénicaud ne s’engage pas sur des points aussi précis : « Le Président de la République fera des annonces d’ici la fin de la semaine pour soutenir les entreprises qui feront le pari des jeunes. Il faut faire des choses très opérationnelles, pratiques, et immédiates. L’État a soutenu massivement les entreprises depuis trois mois, maintenant on va demander aux entreprises de soutenir les jeunes, et on va les y aider. On peut y arriver à condition de se mobiliser tous. »

L’apprentissage avait progressé de 14 % en Normandie juste avant la crise. La ministre prévient : « Les jeunes ne peuvent pas être la variable d’ajustement de cette crise. C’est pour l’avenir des jeunes, mais c’est aussi l’avenir des entreprises. Si aujourd’hui, on ne forme pas les jeunes en apprentissage, dans deux ans, dans trois ans, on manquera de compétences et les entreprises ne pourront pas se développer. »

C’est aussi un enjeu pour les CFA dont le budget dépend du nombre de jeunes formés. Une baisse brutale aurait nécessairement des conséquences sur l’avenir.

Sébastien BAILLY.


 La réaction de l'association des régions de France est, bien entendu, plus intéressante à lire... Normal! C'est une nouvelle critique contre l'absurde prétention du jacobinisme centralisateur parisien à vouloir tout contrôler avec une efficacité toute relative comme vient de nous le démontrer la crise actuelle...

http://regions-france.org/actualites/actualites-nationales/regions-se-mobilisent-soutenir-lapprentissage-demandent-mesures-durgence-face-a-crise/

Apprentissage: l’urgence d’une nouvelle régulation régionale de l’offre

L’ensemble des acteurs de l’apprentissage reconnaît aujourd’hui que le nombre d’apprentis risque de chuter très lourdement dans les prochains mois sous l’effet conjugué de la crise économique et des mesures sanitaires de distanciation physique qui s’appliquent aujourd’hui à tous les secteurs d’activité.

Les Régions partagent ce constat. Mais, avec cette crise, le nouveau système de financement de l’apprentissage montre aussi les limites que les Régions avaient soulevées dès 2018. Centralisé dans sa gestion financière, et sans capacité de régulation régionale, le nouveau système de financement risque de mettre en péril une grande partie de l’offre de formation.

L’urgence d’une nouvelle régulation régionale de l’offre

Il est urgent de mettre en place une nouvelle régulation régionale de l’offre au plus près des besoins des territoires.

Les Régions n’ont plus les moyens financiers pour poursuivre les politiques volontaristes qui ont permis d’augmenter le nombre d’apprentis ces dernières années. Leurs moyens ont été divisés par 6, passant d’environ 1,9 milliard d’euros par an à 318 millions d’euros. Les moyens sont désormais entre les mains des branches professionnelles mais le mode de financement des CFA au contrat (« coût contrat »), n’est pas adapté en période de crise car il n’est pas contracyclique.

 

Rééquilibrer le financement de l’apprentissage

Aussi, les Régions demandent un rééquilibrage du financement de l’apprentissage. Cela suppose de compléter la logique du « coût contrat » par des mesures d’accompagnement décidées au plus près des besoins du terrain. Les Régions connaissent les CFA et le tissu économique de leurs territoires, elles demandent à être dotées financièrement pour remettre en place une politique régionale de soutien à l’apprentissage pour l’avenir de nos jeunes.

Lors des précédentes crises, les Régions ont su mettre en place des solutions permettant de sécuriser les parcours des apprentis. De nombreuses Régions y travaillent aujourd’hui au sein des CREFOP ou dans le cadre de conférences sociales régionales.

Inciter les entreprises à recruter

Des mesures exceptionnelles en direction des entreprises devront également être prises pour les inciter à recruter. Alors que les campagnes de recrutement d’apprentis sont en cours, les Régions mettent en œuvre des dispositifs de développement et de promotion de l’apprentissage.

L’apprentissage dans le secteur public constitue également une alternative intéressante pour permettre de professionnaliser des apprentis. Des marges de manœuvre doivent être recherchées au sein du budget d’intervention de France Compétences, en lien avec les moyens dont dispose le CNFPT.

Les Régions sont prêtes à discuter dès que possible de toutes ces solutions avec le Gouvernement.

Lire le communiqué dans son intégralité:

http://regions-france.org/wp-content/uploads/2020/06/CP-apprentissage-20200602.pdf


Commentaire de Florestan:

Une visite de Madame Pénicaud ministre du travail parfaitement inutile dans un CFA normand au sortir d'une crise sanitaire inédite qui a mis à l'arrêt les entreprises des semaines durant, tout comme les CFA ou les lycées professionnels dont les jeunes sont repartis dans la nature découragés qu'ils furent de poursuivre la continuité pédagogique par les déclarations du ministre de l'Education Nationale...

Une visite d'autant plus inutile qu'il s'agissait d'inaugurer les chrysanthèmes de la queue de comète d'une politique précédente qui marchait bien et qui a été supprimée par l'actuelle majorité gouvernementale: en effet, Madame Pénicaud s'était déjà attribuée sans vergogne le mérite du rebond de l'apprentissage observé en 2019 sans préciser qu'elle ramassait les marrons que les régions avaient su tirer du feu.

Le gouvernement a retiré les moyens financiers aux conseils régionaux qui leur permettaient de mener une politique publique territoriale plutôt efficace de l'apprentissage au plus près des besoins de chaque bassin d'emplois: dans la crise actuelle et dans celle qui va suivre, on risque de voir aussi vite les conséquences concrètes négatives de ce contre sens gouvernemental sur l'apprentissage avec la fermeture des CFA notamment situés dans les petites villes des territoires ruraux: une vraie catastrophe pour l'aménagement du territoire normand!

Bref! le seul aspect intéressant et positif de cette visite ministérielle en Normandie, de notre point de vue normand, c'est que Dame Pénicaud était accompagné de Julien... Denormandie!

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Belle trouvaille de la communication "interministérielle" du gouvernement pour marquer aussi... Hervé de Normandie à la culotte!

Effectivement, comme le rappelle ci-dessus le journaliste de Ouest-France, "L’apprentissage avait progressé de 14 % en Normandie juste avant la crise..."

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Commentaires
L
L'apprentissage, d'accord. Seulement, c'est l'arbre plaisant qui cache la forêt moribonde.<br /> <br /> <br /> <br /> Certains font le choix, ou bien on les pousse, pour s'orienter vers un métier manuel qui leur convient juste après un bac quelconque plutôt que d'emprunter la voie des études supérieures.<br /> <br /> <br /> <br /> Une petite contrepèterie pour conclure : « Muriel Pénicaud sue ! »
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