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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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16 juin 2020

La revue de presse normande à 360° de Fabienne Corruble

L'Etoile de Normandie partage avec vous le tour d'horizon à 360° de l'actualité normande proposé par Fabienne Corruble, présidente de l'association "Actions et territoires"...

Capture

https://www.linkedin.com/pulse/sur-le-dessus-du-panier-fabienne-corruble

Après une actualité mise en sourdine pendant plusieurs semaines sous l'effet du confinement, la récolte de nouvelles fraîches s'intensifie à nouveau. Voici ce que nous avons choisi de retenir des 15 jours passés, pour rester bien en équilibre sur le fil de l'actualité.

QCM

Municipales 2020 : qui est monté dans la caravane du 28 juin ?

Ils sont main dans la main

Ils ont choisi de faire alliance au bénéfice d'un projet commun à mettre en œuvre pour la Métropole : Nicolas Mayer-Rossignol et Jean-Michel Bérégovoy à Rouen. Sauf énorme surprise, la victoire semble désormais acquise pour l'ancien président de la région Haute-Normandie, grâce à ce ralliement du candidat EELV. De quoi promettre un nouvel élan à la politique de développement durable déjà ambitieuse de la Métropole.

Ils gardent les poings serrés

Jean-Paul Lecoq (PCF), au Havre, n'est pas parvenu à s'entendre avec Alix Deck (EELV - 8,28% au premier tour), et avancera donc seul face à la liste du premier ministre Édouard Philippe. Dans ce contexte, pourra-t-il compter sur le ralliement de toutes les forces de gauche ? Rien n'est moins sûr. Or, Jean-Paul Lecoq, crédité de 35,88% au premier tour, ne pourra guère s'en passer s'il entend battre Édouard Philippe (43,60% au premier tour). Le pari est risqué.

2 quadrangulaires

Même avancée en ordre dispersé à Alençon, qui conserve 4 candidats à la veille du second tour : Joaquim Pueyo (l'ancien maire et président de la communauté urbaine, DVG, arrivé en tête du scrutin au premier tour avec 34,94%), Sophie Douvry (la surprise LR du 1er tour avec 22,97% des voix), Emmanuel Darcissac (l'actuel maire rangé du côté de LREM qui n'avait obtenu que 20,09% le 15 mars) et Pascal Mesnil (DVG - 15,81% des voix). Vraisemblablement, la ville devrait rester dans le giron de la gauche.

Cherbourg aussi, présentera 4 candidats le 28 juin mais la réélection du maire Benoît Arrivée (en tête au premier tour avec 42,9 des voix) ne fait guère de doute. Pour faire la course avec lui, David Margueritte (LR - 29,68% au premier tour), Sonia Krimi (la députée LREM, créditée du score décevant de 14,26% au premier tour) et Barzin Viel-Bonyadi (Coopérative citoyenne - 13,9%). La stratégie un temps envisagée par Benoît Arrivée et David Margueritte de se partager mairie et agglo semble s'éloigner. Certains pronostics préfèrent au candidat de la droite à Cherbourg le maire DVD de Valognes, Jacques Coquelin, déjà réélu ! Un binôme qui pourrait bien fonctionner pour cette vaste agglomération du Cotentin.

5 triangulaires

À Lisieux, le maire sortant est en difficulté : Bernard Aubril (sans étiquette) est arrivé en 3e position au 1er tour avec 21,58%, derrière Sébastien Leclerc (LR - Liste DVD - 35,58% des voix au premier tour), et Clotilde Valter (PS - Liste DVG - 23,10%). Les 3 candidats se maintiennent au 2e tour, Clotilde Valter ayant obtenu le ralliement de Sylvie Grandin, arrivée 5e au premier tour.

Même situation à Évreux, où Guillaume Rouger, le candidat LREM, maintient sa candidature en dépit de sa 3e position au 1er tour (14,8%) face au maire sortant Guy Lefrand (arrivé largement en tête au premier tour avec 42,11%) et à Timour Veyri (PS - 23,18%). Ce dernier avait pourtant appelé le candidat macroniste à jeter l'éponge, ce qu'il s'est bien gardé de faire.

Triangulaire aussi à Saint-Lô, entre François Brière, le maire sortant DVD, mis en difficulté par Emmanuelle Lejeune (candidate sans étiquette), arrivée en tête au premier tour, et Jean-Karl Deschamps (DVG).

Deux autres triangulaires se profilent aussi à Vire et Granville. Si dans le premier cas, le maire sortant Marc Andreu-Sabater ne semble pas menacé, c'est moins évident pour Dominique Baudry à Granville, talonnée par Gilles Ménard, son ancien adjoint.

Main à couper

...dans l'Orne, où, si 90% des communes ont élu leur maire au premier tour, 9 d'entre elles ne pourront pas jouer le second tour, faute de candidat en lice ! Un symptôme évident de la crise des vocations qui sévit dans les petites communes rurales.

... à Avranches, où le conseiller départemental Antoine Delaunay est retourné au vestiaire, laissant le maire sortant David Nicolas (arrivé en tête avec 48,74%) et Guénhaël Huet (28,22%) à leur duel de second tour. À moins d'une grosse surprise, le second mandat du maire actuel semble d'ores et déjà acquis.

New deal

Les collectivités mobilisées pour préparer la nouvelle donne d'après-COVID

Tandis que la CCI a branché son monitoring sur les entreprises de Normandie pour livrer, chaque mois, un baromètre de la conjoncture (> consulter ici la dernière édition), les collectivités sont passées à l'action. Parmi les initiatives qui se détachent, citons : 

  • l'appel à projets DRACCARE, récemment lancé par la préfecture de région et la Direccte Normandie. Doté d'une enveloppe de 1,8 million d'€, il cible les secteurs les plus touchés : tourisme, hôtellerie, restauration, commerce... (> candidater ici) ;
  • le dispositif Impulsion Relance +, un nouveau fonds de prêts à taux 0 (jusqu'à 15 000€, remboursable sur 4 ans), doté d'un montant de 13 millions d'€, financé à parts égales par la région Normandie et la Banque des territoires. Complémentaire au dispositif Impulsion Relance, il s'adresse plus spécifiquement aux artisans-commerçants, TPE industrielles et aux acteurs de l'ESS (> détails sur https://nor-impulsion-relance.mgcloud.fr) ;
  • la relance de la commande publique, que toutes les collectivités s'attachent à garantir pour que les entreprises de Normandie puissent saisir de nouvelles opportunités de marché. À Rouen, les grands travaux ont repris dès le mois d'avril. Dans l'Eure, le Département a même débloqué une enveloppe exceptionnelle de 4 millions d'€ pour aider les communes à relancer leurs chantiers ;
  • deux fonds d'urgence dédiés à la culture, avec 2 millions d'€ mobilisés pour venir en aide aux structures les plus touchées ;
  • un chéquier évasion, offert par le Département de la Manche, via son agence d'attractivité Latitude Manche, à tous les voyageurs qui réserveront une nuitée dans le département jusqu'à la fin de l'année. D'un montant pouvant aller jusqu'à 200€, il pourra être dépensé chez les commerçants locaux et dans les sites touristiques ;
  • ... et bien d'autres initiatives encore.
Même pas mal

Ces nouvelles qui font un pied de nez à la crise

+ 210 000 nouveaux contrats, + 100 000 nouveaux sociétaires et + de 22 milliards d'€ de chiffre d'affaires... Le bilan 2019 de la Matmut porte un coup sévère à la morosité ambiante. Certes, c'était avant que le COVID ne vienne rebattre les cartes, mais l'annonce des bons résultats du groupe d'assurance rouennais étend ses bienfaits sur l'après-COVID : l'entreprise a en effet décidé d'apporter son concours à l'effort national de solidarité avec une contribution de 50 millions d'€, (plutôt sous la forme de gel des tarifs, d'aides ou de réduction des cotisations, que de participations sonnantes et trébuchantes néanmoins). Même vertus reboostantes, du côté de la start-up Saagie (90 salariés près de Rouen), qui vient d'annoncer le lancement d'une levée de fonds de 25 millions d'€ pour soutenir les ambitions internationales de sa plateforme de gestion du cycle de vie des données. L'éditeur normand se profile déjà comme un acteur mondial du DataOps. 

Signaux de fumée

Où l'on entend encore parler de Lubrizol... 

Le chimiste Lubrizol avait demandé à l'État la réouverture de la quasi-totalité de ses activités à Rouen. Mais le jeudi 4 juin dernier, la commission d'enquête du Sénat, présidée par le sénateur centriste Hervé Maurey, rendait un rapport accablant, critiquant à la fois : 

  • le gouvernement dans sa politique de prévention des risques ; 
  • et l'industriel pour n'avoir pas répondu aux injonctions antérieures de la DREAL.

Si le préfet de région Pierre-André Durand est plutôt épargné par les critiques, quant à sa gestion de l'urgence, la ministre Élisabeth Borne, alors ministre de la Transition Écologique, est dans le viseur. Dès le lendemain, une 7e réunion du comité de transparence et de dialogue s'est tenue à la Préfecture de Rouen, rassemblant services de l'État, associations, riverains, élus... L'heure est désormais aux propositions concrètes pour tirer les leçons de la catastrophe et se prémunir d'une potentielle récidive. Celle du député PS Christophe Bouillon (notre homme du mois) pour la création d'une autorité de sureté des sites Seveso pourrait faire son chemin.

 

Météo des grands projets

Le ciel s'éclaircit pour les les énergies renouvelables, mais des vents contraires subsistent sur les infrastructures

Alors que les retards s'accumulent sur la mise en service de la ligne Serqueux-Gisors (qui ne se fera pas avant le printemps 2021) ; alors que le contournement Est de Rouen est carrément absent du programme du très probable futur président de la Métropole, Nicolas Mayer-Rossignol, trois grands projets normands redonnent de l'espoir quant au redécollage de l'activité industrielle en Normandie. Il s'agit :

  • du projet H2V d'usine de production massive d'hydrogène par électrolyse de l'eau, dont le permis de construire vient d'être déposé, pour une mise en service maintenue en 2022. Très attendu par les industriels, ce projet sortira de terre à Saint-Jean-de-Folleville, près de Lillebonne (76), pour un montant d'investissements de 250 millions d'€ ;
  • du projet de construction du parc éolien en mer à Fécamp, dont le top départ a été donné ce mois de juin par le PDG d'EDF-Renouvelables, après 12 ans de concertation ! Mieux vaut tard que jamais.
  • du projet de construction de l'usine de pâles au HavreSiemens-Gamesa a effet désigné GTM Normandie-Centre pour mener à bien les travaux de construction de l'usine dont la mise en service est prévue pour le début de l'année 2022.

Trois bonnes nouvelles dont il faut se saisir, alors même que les chiffres de l'emploi font la grise mine (50 000 emplois perdus en Normandie depuis le 15 mars 2020 et 30,2% de chômeurs de catégorie A de plus, sur un an !). Même si ces projets, bien qu'ambitieux, ne pourront pas, à eux seuls, absorber l'ampleur du déficit, c'est un début encourageant.

Les bleus de juin 2020

Retenez bien leurs noms, ce sont les têtes qui comptent en Normandie en ce mois de juin 2020

  • Kris Danaradjou, nouveau directeur général adjoint du GPMH - Port du Havre, aux côtés de Baptiste Maurand. Il arrive du port de Gennevilliers dont il assurait la direction.
  • Pierre-Emmanuel Simon, qui succède à Catherine Lioret en tant que sous-préfet de Vire.
  • Fabrice Pesin, nouveau directeur général assurances du groupe SPB. 
  • Olivier Salleron, nouveau président de la Fédération française du bâtiment Rouen Métropole, qui succède à Jacques Chanut.
  • Philippe Augier, le maire de Deauville, qui a pris la présidence du conseil d'administration du PMU (sociét de paris hippiques)

#Normandie360 #AetTdécryptage #AetT #intelligenceeconomique #intelligenceterritoriale #businessnormandie #influencenormandie


 Commentaires de Florestan:

"Nouvel élan à la politique de développement durable déjà ambitieuse de la Métropole."

On peut, hélas, en douter car on ne peut pas durablement ignorer les réalités industrialo-portuaires qui font l'identité même de la métropole de Rouen: la question est de favoriser et d'accompagner la transition vers la décarbonisation de l'industrie et du port de Rouen: l'hydrogène est l'une des solutions. Il faut être pragmatique et cesser de faire de l'idéologie car des milliers d'emplois normands sont en cause.

"Vaste agglomération du Cotentin."

Cette communauté d'agglomération est, effectivement, trop vaste: la maille cantonale aurait dû servir de cadre. Mais quand il s'agit de ne plus  partager entre soi  la manne financière de l'électro-nucléaire, rien n'est assez grand.

"Bernard Aubril (sans étiquette) est arrivé en 3e position"

Un vrai échec pour Lisieux qui est une ville vraiment à la peine avec un bassin industriel en souffrance et une image urbaine dégradée (ville moche d'Après Guerre avec problèmes sociaux): le maire sortant de Lisieux n'était même pas le président de la communauté d'agglomération de Lisieux. L'incertitude politique est totale alors que les enjeux pour la capitale du Pays d'Auge située à 1 heure 30 de train de Paris sont énormes.

"Guy Lefrand (arrivé largement en tête au premier tour avec 42,11%)"

On se rejouira que le maire d'Evreux proche d'Hervé Morin qui fait de la résistance dans un département de l'Eure antichambre du pouvoir central parisien macroniste soit soutenu par ses électeurs ébroïciens.

"Dominique Baudry à Granville"

Malgré un premier mandat catastrophique, la maire sortante a la chance d'arriver première dans un concours de circonstances. A Granville, les enjeux sont aussi énormes car il s'agit de réveiller sur de bonnes bases et avec de bonnes idées la "Monaco du Nord".

"crise des vocations qui sévit dans les petites communes rurales."

La raison? Des intercommunalités trop grandes et des fusions de communes absurdes. On aurait dû respecter la maille cantonale tant pour la création des intercommunalités que pour les fusions de communes, fusion de communes qui sont plus pertinentes en territoire urbain aggloméré (mais politiquement plus difficiles) qu'en rase campagne...

"David Nicolas (arrivé en tête avec 48,74%)"

Avec les félicitations de l'Etoile de Normandie car nous avons besoin d'un vrai élu normand au pays du Mont-Saint-Michel quand va arriver le moment de donner enfin un contenu à un contenant qui n'en a toujours pas, à savoir, l'EPIC du Mont-Saint-Michel.

"financé à parts égales par la région Normandie et la Banque des territoires."

Quand l'Etat comprend enfin qu'il lui faut, désormais, travailler en coopération étroite avec le conseil régional, les choses fonctionnent non sans une certaine efficacité. En revanche, les départements, on l'a vu récemment, regimbent face à ce que les localistes départementalistes considèrent comme un duopole inacceptable.

"À Rouen, les grands travaux ont repris dès le mois d'avril."

Lesquels? En tout cas il ne s'agit pas du contournement Est...

"offert par le Département de la Manche"

Initiatique sympathique mais qui aurait été dix fois plus efficace si elle avait été étendue et coordonnée sur tout le territoire normand: le localisme manchot a encore frappé et quand on est manchot, c'est qu'on a appris à se débrouiller avec les membres qui manquent... (du moins c'est qu'ils croient du côté du conseil départemental de la Manche). Le "G6" normand n'est plus!

"annonce de bons résultats du groupe d'assurance rouennais."

Par principe, il faut se réjouir d'un bon résultat en Normandie. Rouen est une place régionale importante en ce qui concerne l'assurance avec la Matmut et le groupe Axa. Mais on aimerait que cela soit aussi le cas avec la banque: la Normandie ne dispose toujours pas d'une place bancaire régionale digne de ce nom, ce rôle devrait être joué par Rouen si elle était une vraie métropole régionale.

"rapport accablant, (...) création d'une autorité de sureté des sites Seveso."

Le Sénat a fait son travail de contrôle démocratique et plutôt bien. L'Etat central est remis en cause. Christophe Bouillon, une fois encore, a une bonne idée...

"contournement Est de Rouen est carrément absent du programme."

Nicolas Mayer-Rossignol sera probablement le futur maire de Rouen et président de la métropole: saura-t-il éviter l'idéologie? Poser la question, c'est hélas y répondre...

"production massive d'hydrogène par électrolyse de l'eau"

C'est assurément, la solution la plus prometteuse, la plus efficace et la plus simple pour décarboner massivement notre système de transport grand responsable de l'émission de gaz à effet de serre: une production massive d'hydrogène qui n'est possible qu'à partir d'une source d'électricité massive, peu coûteuse et neutre en terme de bilan carbone. L'électro-nucléaire dont la Normandie est la première région productrice en France fait donc partie de la solution.

"projet de construction du parc éolien en mer à Fécamp."

 Un projet inutile et dangereux pour les éco-systèmes marins qui permettent à la pêche artisanale normande et à la gastronomie de notre région de prospérer.

"projet de construction de l'usine de pâles au Havre."

Un projet inutile qui prend le risque absurde de détruire un patrimoine maritime de la ville qui aurait été bien utile pour son attractivité touristique, en tant que port escale pour les croisières...

 

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Commentaires
C
Dilemme dans la forêt du Madrillet...<br /> <br /> <br /> <br /> https://actu.fr/normandie/saint-etienne-du-rouvray_76575/ils-lancent-un-appel-a-manifester-contre-la-destruction-de-la-foret-du-madrillet-pres-de-rouen_34256587.html
Répondre
B
"Nouvel élan à la politique de développement durable déjà ambitieuse de la Métropole." effectivement cette dame prend ses désirs pour la réalité. Rouen se contente de rattraper son retard c'est tout !
Répondre
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