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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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11 juillet 2020

La Normandie 1ère région électro-nucléaire de France ne doit pas rater le coche de l'HYDROGENE!

 Billet de Florestan

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Il y a l'écologie idéologique et l'écologie réelle...

Au regard de l'urgence à prendre à des mesures face au changement climatique provoqué par l'effet de serre généré par la présence excessive de gaz carbonique dans l'atmosphère, nous en tenons évidement pour la seconde alors que la première n'est qu'une moraline punitive et coûteuse qui nous fait perdre un temps précieux!

Aux Pays-bas et en Allemagne des trains expérimentaux et des flottes de camions roulent déjà à l'hydrogène. De l'autre côté du Rhin un plan de 9 milliards vient d'être mis en branle pour décarboner transports en commun et routier d'ici 2030 avec des véhicules utilisant l'hydrogène conditionné sous forme de piles à combustible.

Et en France?

Comme d'habitude, beaucoup de palabres, de nobles discours au niveau national. Et de nombreuses initiatives locales de la part des collectivités territoriales qui s'éparpillent sans véritable coordination entre celles qui relèvent des conseils régionaux et celles qui relèvent des conseils départementaux ou des intercommunalités sur fond de concurrence ou de "coopétition" entre collectivités territoriales pour reprendre ce néologisme improbable qui revient souvent dans la bouche ici en Normandie d'un Jean-Léonce Dupont, un président du Calvados parti en guerre contre la loi NOTRe de 2015 qui a confié aux conseils régionaux la mission essentielle et stratégique du développement économique du territoire.

A cela ajoutons la guerre de diversion idéologique menée sans relâche par une écologie politique officielle qui patouille dans les intérêts financiers douteux d'une solution énergétique éolienne plus qu'incertaine quant à ses résultats et on aura fait, assez rapidement, trop rapidement hélas, un tour complet d'un pays devenu numéro 1 mondial dans l'art inimitable de se tirer une balle dans le pied!

Pourquoi?

Parce que la France grâce à ses investissements publics massifs passés (d'il y a 50 ans) est l'un des tous premiers pays du monde à être capable de produire massivement de l'électricité massivement décarbonée avec, grosso modo, 90% d'électricité d'origine nucléaire et 10% d'origine hydrolique: un avantage comparatif mondial précieux si l'on considère que la bascule qui va se faire de la majeure partie de notre système de transport vers l'hydrogène qui est dorénavant projeté à l'échelle européenne par la Commission européenne (lire ci-dessous) devra exiger la création d'une nouvelle activité industrielle qui est celle de l'électrolyse pour fabriquer de l'hydrogène en quantité industrielle.

Or pour ce faire, il faudra que nous puissions disposer d'une ressource en électricité, une électricité toujours disponible sur tout le territoire, abondante et peu coûteuse: La France en dispose déjà au point d'en fournir aux pays voisins, à commencer par une Allemagne fâchée avec le nucléaire qui se lance dans son programme hydrogène tout en commençant à se retirer de la très coûteuse impasse du tout éolien qui nécessite d'ouvrir des centrales à... charbon!

Et en Normandie?

Nous sommes la 3ème région de France pour la production énergétique et la première de France pour la production électro-nucléaire avec les centrales EDF de Flamanville, de Penly et de Paluel avec une puissance déjà installée (sans même parler du surcroît de puissance qu'aurait dû nous apporter un EPR qui tourne hélas au fiasco industriel et financier, nous y reviendrons...) qu'aucun parc éolien terrestre ou marin ne saurait égaler.

Du côté des initiatives normandes sur l'hydrogène, on relèvera:

1) Un projet important d'implanter dans la vallée de la Seine une industrie de fabrication de batteries électriques pour le futur de l'industrie automobile: quid de la pile à combustible hydrogène? Il serait idiot, en effet, de mettre tous ses oeufs dans un même panier!

2) Un projet de faire rouler un train SNCF avec une motrice à l'hydrogène sur la ligne Caen-Tours ou sur le Paris-Cherbourg: il faudrait rapidement passer de l'étape du projet à celle de la réalisation concrète à l'occasion du prochain plan de relance.

3) De nombreuses initiatives des collectivités territoriales, notamment celles du département de la Manche et de la ville de Saint-Lô qui ont été pionnières (par ex: vélo électrique urbain à l'hydrogène): initiatives sympathiques mais qui relèvent plus d'un affichage inefficace que d'une réelle politique publique structurante et stratégique...

4) De nombreuses initiatives des industriels normands: on citera, par exemple, celle du fabricant de remorques poids-lourds frigorifiques Chéreau d'Avranches qui vient de mettre au point un système breveté de climatisation fonctionnant avec l'hydrogène.

Et...

La destruction par l'écologisme d'Etat des barrages hydro-électriques du Sud-Manche qui nous aurait permis la création d'une fabrication locale d'hydrogène...

Bref! l'orchestre normand est prêt à jouer! Mais faute d'avoir encore une partition sur les pupitres et un chef sur le podium on en est encore à l'étape de la cacophonie préparatoire alors qu'ailleurs, la musique et le ton sont déjà donnés!

Et du côté de la Chine?

Les Chinois s'intéressent de plus en plus à une solution hydrogène couplée à une source électro-nucléaire totalement repensée sur le potentiel très prometteur de réacteurs nucléaires de 4ème génération fonctionnant avec des sels fondus (Thorium) qui ont l'immense avantage de réduire les niveaux de radio-activité et les risques d'accident. La recherche sur cette technologie déjà explorée et mise en oeuvre dans les années 1960/1970 en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, vient d'être relancée par les Chinois: on peut être sûr du résultat!

Conclusion:

Qu'est-ce qu'on attend pour agir?

Notamment en Normandie...

https://www.youtube.com/watch?v=Ru-QPJLnvhw


 

https://www.industrie-techno.com/article/plan-hydrogene-l-europe-vise-une-production-de-masse-et-decarbonee-en-2030.61144

La Commission européenne a présenté le 8 juillet un plan stratégique pour l’hydrogène. Le but est de développer la demande et les capacités de production d’hydrogène vert par électrolyse de l’eau à partir d’énergie renouvelable : un objectif de 6 gigawatts (GW) est fixé pour 2024, et 40 GW en 2030. Pour y parvenir, une « Alliance européenne pour un hydrogène propre » a été créée sur le modèle de l’« Alliance européenne des batteries », créée en 2017.

Pour Frans Timmermans, l’hydrogène est devenu la « rockstar des nouvelles énergies ». Il lui fallait donc son plan stratégique. C'est chose faite. Lors d’une conférence de presse à Bruxelles le 8 juillet, le Vice-président exécutif de la Commission européenne pour le « Green Deal », accompagné de la Commissaire européenne en charge de l’énergie, Kadri Simson, a présenté une feuille de route pour l’hydrogène.

« C’est un plan ambitieux et concret très satisfaisant qui concilie décarbonation et réindustrialisation, réagit Philippe Boucly, président de l’Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible (Afhypac). Il envisage une part de 14 % de l’hydrogène dans la consommation finale d’énergie à horizon 2050. C’est très significatif et en phase avec nos estimations. »

Une capacité de production multipliée par 40 en dix ans

Dans sa feuille de route, Bruxelles souhaite développer les capacités d’électrolyse en Europe pour produire de l’hydrogène renouvelable – produit par électrolyse de l’eau grâce à de l’électricité d’origine renouvelable. Alors que la capacité d’électrolyse installée aujourd’hui sur le continent ne dépasse pas 1 gigawatt (GW), l’objectif est d’atteindre 40 GW d’ici 2030 pour produire 10 millions de tonnes d’hydrogène renouvelable. Un jalon intermédiaire en 2024 est fixé à 6 GW pour un million de tonnes d’hydrogène renouvelable.

Une capacité additionnelle de 40 GW chez des pays voisins à l'est du continent et au nord de l'Afrique, avec possibilité d’export vers l’Europe, est envisagée d’ici 2030. Les pays évoqués sont notamment l'Ukraine et le Maroc. « Ces pays richement dotés en énergies renouvelables pourraient nous aider à palier nos besoins », souligne M. Boucly.

« Entre 2030 et 2050, les technologies de production d’hydrogène renouvelable devrait atteindre leur maturité et être déployées à grande échelle à travers tous les secteurs difficiles à décarboner », indique la Commission dans un communiqué.

Créer un marché de masse et des capacités de production

Dans la foulée de la présentation de la feuille de route, s’est tenue la réunion de lancement de l’« Alliance européenne pour un hydrogène propre ». Sur le modèle de l’ « Alliance européenne des batteries » créée en 2017, celle-ci regroupe autorités publiques, industriels et organisations de la société civile. Parmi les 18 industriels : Michelin et EDF côté français, mais aussi Sunfire, Gasunie, Bosch ou encore Siemens. Pionnière dans le déploiement de l'hydrogène dans l'Hexagone, la région Auvergne-Rhône-Alpes est également représentée.

L’ « Alliance européenne pour un hydrogène propre » aura pour rôle de mettre en place un « calendrier d’investissements » d’ici fin 2020. Celui-ci visera à lancer des projets concrets, que ce soit pour produire de l’hydrogène renouvelable à grande échelle ou pour développer la demande dans les transports et l’industrie. « Nous devons créer un marché de masse pour l’hydrogène », déclare Frans Timmermans.

L’hydrogène au secours de la sidérurgie

L’hydrogène figure comme une piste prometteuse pour décarboner certains secteurs industriels fortement émetteurs de CO2, comme la chimie et la sidérurgie. Cette piste était développée dans le numéro de mars 2020 d’Industrie & Technologies (ici et ici). Pour réduire les émissions de CO2 de la production d’acier, l’hydrogène peut être injecté directement dans les hauts-fourneaux en remplacement partiel du charbon. A l'avenir, la solution pourrait venir du déploiement du procédé de réduction directe du minerai de fer à l’hydrogène.

Dans les transports, l’idée est de poursuivre le mouvement déjà engagé avec un déploiement de flottes urbaines de bus et de taxis à hydrogène, de flottes d’entreprises, ou de trains. L’hydrogène pourrait également trouver sa place dans le secteur maritime et est évoqué comme une solution de long terme pour décarboner l’aviation. Le 9 juin dernier, lors de la présentation du plan de soutien à l’aéronautique par le Ministre de l'économie et des finances, Bruno Le Maire, le passage à l’hydrogène a été évoqué pour 2035, avec un premier démonstrateur entre 2026 et 2028.

Changer d'échelle pour la production

Pour produire de l’hydrogène « vert » à grande échelle, les électrolyseurs doivent changer d’échelle. « Pour produire de l’hydrogène zéro-carbone compétitif, il faut développer des systèmes de capacité beaucoup plus importante, c’est-à-dire des électrolyseurs de 20 mégawatts (MW), voire 100 MW et plus », déclare à Industrie et Technologies Laurent Carme, directeur général de McPhy. Si la Commission européenne évoque des systèmes d’électrolyse capables d’atteindre 1 GW de capacité, une première étape est proposée : un appel à propositions pour des électrolyseurs de 100 MW sera lancé dès cette année.

Frans Timmermans affirme que l’objectif prioritaire de long terme est de développer la production d’hydrogène « vert » - produit par un procédé d’électrolyse de l’eau alimenté par de l’électricité renouvelable. Mais la porte n’est pas fermée à l’hydrogène « bas carbone » à court ou moyen terme. Celui-ci peut être produit à partir de ressources fossiles - comme le vaporeformage du gaz naturel - couplé à un procédé de capture du CO2 émis, ou par électrolyse de l’eau alimentée par de l’électricité pas forcément renouvelable. « C’est une approche pragmatique car il faut aller vite, or développer les énergies renouvelables prend du temps, déclare M. Boucly. Dans ce cadre, nous avons une carte à jouer en France avec l’électricité d’origine nucléaire peu carbonée. »

Un plan de relance attendu à la fin du mois

Cette feuille de route stratégique à l’échelle européenne intervient moins d’un mois après le plan à 9 milliards d’euros dévoilé par l’Allemagne le 10 juin dernier pour développer les technologies dans le secteur de l’hydrogène. Dans ce contexte, le plan français à 100 millions d’euros lancé en juin 2018 semble appartenir à une autre époque. « Il a lancé une dynamique, admet M. Boucly. Mais nous estimons qu’il faudrait aujourd'hui plus de quatre milliards d’euros sur dix ans pour être à la hauteur de nos ambitions. » Lors de la réunion de lancement de l’« Alliance européenne pour un hydrogène propre », Bruno Le Maire a prévenu qu’un « soutien fort » serait apporté à la filière française de l’hydrogène dans le cadre d’un plan de relance post-Covid-19 attendu à la fin du mois.

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Commentaires
G
La question, outre vos problèmes de lecture des noms c'est Pourquoi cette électricité excédentaire n'est pas utilisée pour fabriquer de l'hydrogène ?<br /> <br /> La pseudo solution de l'hydrogène, c'est une solution aussi verte qu'un allemand qui utilise sa voiture électrique avec de l'électricité produite par une centrale à charbon, en l'état actuel des choses, les bus à hydrogène Morin rouleront avec de l'hydrogène qui aura rejeté 10kg de co2 par kg d'hydrogène consommé.
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G
Le seul problème c'est le rendement pour 5 kWh d'électricité la transformation en hydrogène et l'utilisation dans une pile à combustible on récupère 1,5kw, la moitié de ce qu'on récupère avec les batteries actuelles...
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V
Énergie : Comment l’hydrogène pourrait contribuer à stocker l’électricité à grande échelle<br /> <br /> 20 Minutes avec The Conversation Publié le 08/06/21 à 08h45 — Mis à jour le 08/06/21 à 08h45<br /> <br /> https://www.20minutes.fr/sciences/3052623-20210608-energie-comment-hydrogene-pourrait-contribuer-stocker-electricite-grande-echelle<br /> <br /> <br /> <br /> ÉLECTRICITÉ Découvrez, chaque jour, une analyse de notre partenaire The Conversation. Aujourd’hui, un universitaire dévoile les atouts de l’hydrogène concernant stockage d’énergie et véhicules électriques.<br /> <br /> <br /> <br /> . Il est vital de « décarboner » notre système de production d’énergie actuel à travers l’intégration de sources d’énergie à faible émission de carbone, selon notre partenaire The Conversation.<br /> <br /> . Le stockage chimique sous forme d’hydrogène, dont la densité énergétique massique est très élevée, se présente comme une solution attractive et prometteuse.<br /> <br /> . L’analyse de ce phénomène a été menée par Damien Guilbert, Maître de conférences en génie électrique à l’Université de Lorraine.<br /> <br /> .../...
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G
je ne suis pas le seul à avoir quelques doutes sur la solution<br /> <br /> <br /> <br /> https://actu.fr/normandie/caen_14118/trains-a-hydrogene-sur-la-ligne-caen-alencon-le-mans-tours-des-2025-la-normandie-emet-des-doutes_40555123.html<br /> <br /> <br /> <br /> mais cela dérange certains...
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G
Pour l'instant, on parle d'une solution propre mais 90% de l'hydrogène produit est extrait des composés organiques principalement constitués d’hydrogène et de carbone, comme le gaz naturel, le charbon ou la biomasse, ce qui n'est pas un procédé "propre".<br /> <br /> Pour l'instant les régions et autres qui s'engagent dans la voie de l'hydrogène subventionnés programme l'installation de station de distribution d'hydrogène, sans se préoccuper de savoir si cet hydrogène est produit proprement, un peu comme les verts qui vantent la voiture électrique mais oublient qu'elles roulent surtout à l'électricité nucléaire...<br /> <br /> <br /> <br /> Fabriquer de l'hydrogène à partir de l'eau comme on le faisait par électrolyse de l'eau nécessite 1 l d'eau et 5 kWh d'électricité pour fabriquer 1 000 l d'hydrogène sous forme de gaz à la pression atmosphérique. Il faut ensuite comprimer ce gaz à 700 bars, dans les véhicules individuels actuels 5 kg d’hydrogène dans un réservoir de 125 litres pour avoir 5 à 600 km d'autonomie avec une pile à combustible. (je passe sous silence les problèmes de sécurité en cas d'accident) et sur les métaux rares et chers nécessaires pour produire de l'hydrogène par cette filière même si des recherches australiennes sont sur une piste nouvelle. <br /> <br /> <br /> <br /> On se retrouve avec le problème de l'origine de l'électricité nécessaire pour produire cet hydrogène, plus on fait subir de transformation à une source d'énergie plus on perd de pouvoir énergétique pour l'utilisateur final, à l'heure actuelle, l'hydrogène d'origine électrolytique pourrait être une solution de stockage de l'énergie excédentaire produite sans lien avec la consommation par le nucléaire ou les énergies renouvelables solaires ou éoliennes, même si vous n'aimez pas ces dernières. <br /> <br /> <br /> <br /> Il faut continuer à rechercher, de là à financer l'implantation de stations de distribution d'hydrogène partout dans les régions, cela ne garantit pas plus l'origine propre du produit que les prises de recharges pour véhicules électriques implantés un peu partout, une voiture électrique allemande fonctionne à l'électricité charbonneuse, une voiture électrique française à l'électricité nucléaire, ces véhicules ne sont pas plus propres qu'un véhicule thermique, même diesel, ils ne polluent juste pas au même endroit.
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