Sondage 2020 sur l'image de la Normandie: les Normands aiment l'évidence normande et les clichés qui vont avec... Et alors?
Comme chaque année depuis la réunification de notre Normandie, le conseil régional a commandé un sondage à l'IFOP auprès d'un échantillon représentatif de la population normande (bien entendu nous n'avons pas été contacté...) et ce sondage confirme, d'année en année, quelques évidences normandes:
1) Les Normands sont satisfaits de la réunification.
2) Les Normands sont très heureux de vivre en Normandie.
3) Les Normands sont satisfaits de l'action d'Hervé Morin et de l'actuelle majorité régionale.
4) Les Normands prennent conscience que la Normandie est leur "bouclier social" (Défense de l'emploi normand).
5) Les Normands sont aussi... placides que leurs vaches!
Et alors?
Le sondage dont on lira ci-après le compte-rendu donné par le journaliste de Paris-Normandie qui semble s'en étonner avec ironie, confirme que les Normands apprécient les clichés qui collent à la Normandie et à leur peau au point de s'en amuser avec une certaine forme d'autodérision (qui reste saine quand elle ne verse pas dans la haine de soi) que l'on retrouve par exemple avec la marque régionale "Heula" très appréciée notamment par les jeunes Normands.
Et alors?
Le cidre, le camembert, la crème, les pommes et la pluie même si cela n'évoque pas toute une subtilité normande qui varie jusqu'à l'infini telle la lumière d'un tableau impressionniste, voilà des réalités solidement normandes que tout vrai Normand apprécie car ce sont des marqueurs existentiels.
L'opinion médiatique dominante vilipende le mauvais temps qui est le temps pluvieux...
Mais nous aimons ici la pluie! Avec une bonne dizaine de mots normands pour décrire toutes les situations et les variations.
Pour un vrai Normand, le mauvais temps c'est le temps qui dure trop longtemps et la réalité qui fait peur à un Normand au point de l'angoisser (expérience vécue par votre serviteur) c'est de descendre dans le "Sud" comme on dit pour les vacances de juillet ou d'août et de voir des paysages littéralement brûlés par le soleil et l'herbe toute jaune avec déjà dans le nez l'odeur acre de l'incendie...
Allons jusqu'au bout en parlant toujours avec prudence de l'identité normande puisqu'il en est question dans l'article à lire ci-dessus et d'une façon quelque peu forcenée qui manque, franchement, de subtilité!
Les Normands semblent moins chauvins que la moyenne régionale française donnée par le maître étalon breton: on dirait que ça les inquiète... Qui le journaliste, qui le géographe expert un tantinet défaitiste (un ami que nous saluons...) voire le président de région Hervé Morin (que nous saluons une fois encore pour son action résolument normande).
Mais qu'on nous fiche enfin la paix avec les Bretons et que l'on cesse de nous comparer à eux!
Répétons-le à l'envi:
L'identité normande semble moins brillante ou bruyante que l'identité bretonne si l'on devait la comparer strictement à cette dernière mais cela n'a aucun sens de comparer ce qui est totalement différent!
Car tandis que ce sont les Bretons qui font la Bretagne (une sorte de club privé qui peut tourner à la secte...) c'est la Normandie qui fait les Normands dans le cadre d'une relation individuelle, intime, existentielle: ça fait moins de bruit mais c'est plus intéressant pour l'âme humaine.
La Normandie est donc une expérience existentielle: il ne s'agit pas d'être plus Normand que quiconque mais d'être plus soi-même grâce à la Normandie!
Selon le dernier sondage Ifop commandé par les équipes d’Hervé Morin, les habitants revendiquent leur affection pour leur région et les stéréotypes qui y sont associés : calme, verdure, gastronomie... et pluie.
Les vaches, la campagne, les pommes... Il ne manque plus que la bouteille de cidre, posée dans un coin à côté du camembert. Halte aux clichés sur la Normandie ? Bien sûr que non ! Le dernier sondage Ifop sur l’attachement des Normands à leur région, commandé par la majorité d’Hervé Morin au conseil régional, révèle que cette image d’Épinal n’est pas qu’un attrape-touristes. Les habitants eux-mêmes y tiennent manifestement beaucoup.
À la première question, « Veuillez indiquer les cinq termes qui vous viennent à l’esprit lorsque vous pensez à la région Normandie », 83 % du millier de Normands interrogés évoquent en priorité la nature et des paysages ancrés dans l’imaginaire collectif. « La verdure, la mer... On constate que la population s’est réapproprié les stéréotypes qui renvoient généralement à l’imagerie touristique », observe pour Paris-Normandie Arnaud Brennetot, maître de conférences en géographie politique à l’université de Rouen et chercheur au CNRS.
La gastronomie régionale (cidre, produits laitiers, etc.) figure aussi en bonne place parmi les thèmes les plus fréquemment abordés, dans un cadre globalement bienveillant. « Les représentations positives de la Normandie » occupent ainsi 47 % des réponses données, assure l’Ifop. La région est associée à la « beauté », au « bien-être », au « calme »... 93 % des personnes interrogées se disent même satisfaites de vivre en Normandie, selon l’institut de sondage (56 % de très satisfaits plus 37 % d’assez satisfaits). À tel point que 68 % estiment la situation de la région « comparable » à celle des Pays de la Loire, généralement jugée comme très attractive. Une proportion qui a nettement augmenté (elle était de 59 % en 2019). Par ailleurs, toujours au jeu des comparaisons, 60 % des Normands s’estiment bien mieux chez eux qu’en Île-de-France.
Cette affirmation doit être tempérée par des faits beaucoup moins valorisants, estime Arnaud Brennetot : à savoir que « la Normandie est plutôt une région répulsive, dans le sens où elle perd chaque année des habitants ». Mais « cela vaudrait le coup », estime le géographe rouennais, de suivre ces tendances exprimées par le sondage Ifop, réalisé entre le 25 et le 30 juin 2020. À savoir dans une période où, à la faveur de la crise sanitaire, du déconfinement et de l’appel à un tourisme raisonné, la Normandie est apparue comme un refuge précieux et rassurant.
Et ce malgré un autre cliché qui lui colle à la peau : le climat. Lorsqu’il s’agit de définir leur région, 20 % des Normands citent encore spontanément « la pluie, le mauvais temps », indique le sondage Ifop. Mais là aussi, au-delà de son caractère a priori futile, « il faudra être vigilant sur cette question, affirme Arnaud Brennetot. La représentation du climat pourrait être amenée à changer. La multiplication des épisodes caniculaires préoccupe de plus en plus de personnes et pourrait jouer dans les stratégies résidentielles. » Mais aussi dans « les stratégies d’entreprises », ajoute le géographe.
Une fois de plus, l’argument n’a rien de futile. Car, d’après le sondage Ifop, pour 24 % des Normands, la priorité de l’exécutif régional doit être « le soutien à l’investissement des entreprises et à la création d’emplois ». Quelle que soit la météo.