Il venait d'Evreux en Normandie... Non! De Tchétchénie!
Billet de Florestan
"Mon âme est triste jusqu'à la mort "
(Matthieu, 26/38)
Sera-ce la goutte de sang de trop qui va faire déborder le vase d'amertume?
Le vase d'amertume et de colère que certains se verront contraints de boire jusqu'à la lie aux prochaines élections présidentielles?
Ce sang de trop versé par ce professeur faisant dignement et honnêtement son travail au service de nos valeurs fondamentales, qui aurait eu le malheur d'être à ce point maladroit, en l'ayant bien cherché avec un cours expliquant la liberté de conscience ou la liberté d'expression, en étant coupable d'avoir provoqué la main adroite qui l'a égorgé et décapité.
Le vrai blasphème, à nouveau: le sang d'un être humain sacrifié au nom de Dieu.
Notre tristesse est incommensurable. Notre colère l'est, hélas, tout autant!
Une colère qui n'est pas tournée contre nos concitoyens ayant des racines culturelles et spirituelles arabo-musulmanes.
Non.
Mais une vive colère contre toute cette lamentable et pathétique engeance d'idiots utiles de l'idéologie de l'Islamisme qui ne vont pas manquer de se moucher commes des hypocrites dans le grand choeur institutionnel et médiatique des pleureures après avoir armé par leur terrorisme intellectuel, la lame d'un vrai terroriste!
Celles et ceux qui ont diffusé autour de nous, la culture de l'excuse victimaire, l'impératif de notre repentance et de notre culpabilité, qui voudrait imposer la limitation de notre liberté de penser et d'expression (auto-censure) sous prétexte de tolérance; ceux qui osent invoquer un "racisme d'Etat", qui croient mener une croisade de "décolonisation de notre société et de notre culture" et qui la mettent en scène avec l'argent de nos impôts sur les planches des théâtres,qui acceptent l'expression inacceptable d'un racisme anti-blanc sous prétexte de lutter contre le racisme, qui pratiquent le séparatisme des genres et des identités sous prétexte d'émancipation, qui font de la défense de notre laïcité républicaine une haine contre l'Islam, cette religion intouchable, ou qui défilent dans la rue aux côtés de militants islamistes sous prétexte que l'Islam serait la religion des nouveaux damnés de la Terre,
... ONT LE SANG D'UN PROFESSEUR sur les mains et sur leur conscience!
Prendre connaissance des éléments factuels suivants:
Citation de l'article de Marianne (Paul Conge)
Nom du terroriste : Abdoulakh Anzorov. Né le 12 mars 2002 à Moscou. D’origine tchétchène. Détenteur d’un titre de séjour délivré le 4 mars 2020 et valable dix ans, il demeurait à Evreux (Eure). Inconnu des services de renseignement, il était néanmoins connu pour des affaires de dégradation et de violence en réunion alors qu’il était mineur.
Selon les premiers témoignages, le meurtrier qui employait en ligne le pseudonyme Tchetchene_270 guettait sa victime devant le collège du Bois-d'Aulne de Conflans-Saint-Honorine depuis l’après-midi. « Il avait demandé aux élèves de leur désigner la future victime », affirme le magistrat.
Sa cible, Samuel Paty, 47 ans, enseignant en Histoire-géographie, dans cet établissement, « se trouvait sur le chemin le menant de son lieu de travail vers son domicile, situé à proximité, lorsqu’il a été attaqué avec une arme blanche. Il présente de multiples plaies à la tête, aux membres supérieurs et à l’abdomen. Il avait été décapité. » Un second couteau de 35 cm, ensanglanté, a été découvert à une trentaine de mètres des lieux du crime.
Le téléphone de l’assassin comportait un texte de revendication, pré-enregistré sur un bloc-notes dès 12 h 17 et une photo du cadavre horodatée à 16 h 57.
La tragédie s'est enclenchée le 7 octobre. Ce jour-là, sur une vidéo massivement relayée en ligne depuis, un parent d’élève exhorte à se mobiliser contre cet enseignant qui avait montré en classe de 4e des caricatures du prophète Mahomet. Le 8 octobre au matin, ce même homme se présentait devant ce collège francilien, en compagnie d'une tierce personne. « Ils exigeaient avec virulence le renvoi du professeur sous peine de mobilisation », souligne Jean-François Ricard. Le soir même, n’ayant pas eu gain de cause, le parent d’élève rediffuse un message haineux sur Facebook, en désignant cette fois nommément le professeur et en précisant l'adresse du collège. Il se dirigeait ensuite au commissariat local, avec sa fille, pour déposer plainte pour « diffusion d’images pornographiques ».
Auditionné par les policiers, Samuel Paty « contestait énergiquement avoir demandé aux élèves musulmans de s’identifier et de sortir de classe », souligne M. Ricard, contrairement à ce qui avait été rapporté dans un premier temps par une élève. Il aurait toutefois suggéré, à l’égard de ceux qui pourraient se sentir heurtés, de ne pas regarder. Deux photos sont diffusées : la célèbre Une de Charlie Hebdo où Mahomet déploie une pancarte floquée de ces mots : « Tout est pardonné » et un dessin le montrant nu et dans une pose humoristique et suggestive.
Après quoi une autre vidéo est tournée par cette même « tierce personne », en l’occurrence le prédicateur Adbelhakim Sefrioui, membre du conseil d’administration du Conseil des Imams de France, un groupuscule islamique, connu des services de renseignement. Il demandait également son exclusion. « La principale fait état de nombreux appels menaçants après cette publication », révèle Jean-François Ricard.
Ce militant islamiste a été placé en garde à vue samedi au matin. Neuf personnes en tout son en garde à vue.
Citation:
A Chanteloup-les-Vignes, les enquêteurs ont cueilli en douceur le père de la fille élève en classe de 4e qui a diffusé la vidéo fustigeant le professeur décapité, ainsi qu’un ami qui se trouvait sur place au moment de l’intervention. La demi-soeur du père «avait rejoint l’organisation Etat islamique en 2014 en Syrie et elle fait, à ce titre, l’objet d’un mandat de recherche par un juge d’instruction antiterroriste», a précisé le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard.
Trois autres suspects ont été appréhendés en région parisienne.
Ces neuf personnes, placées en garde à vue, devaient être entendues à Levallois-Perret, au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (Dgsi) et de la Sous-direction antiterroriste (Sdat), saisies des investigations, avec l’appui de la PJ de Versailles. Dans le cadre de la procédure antiterroriste, les auditions de suspects peuvent durer jusqu’à 96 heures.
Déchainement de haine
Une source judiciaire confirme au Figaro que l’auteur de cet assassinat, Abadoullakh Abouyezidvitch A., 18 ans, est bien un Russe tchétchène. Présentant des antécédents de droits commun, il n’était pas fiché pour radicalisation. De confession musulmane, il est né à Moscou en 2002.
Le terroriste vivait donc à Evreux avec sa famille. Selon une source proche de l’enquête, «il était refugié, avec une carte de séjour de dix ans délivrée il y a six mois environ». Il aurait réagi à la campagne sur les réseaux sociaux contre le professeur de Conflans. Très en colère, il en aurait parlé à des proches (famille, amis). Certaines des gardes à vue en cours visent à établir si ces personnes sont complices ou si elles n’ont pas réagi à ces propos ou n’ont pas compris.
Le message de revendication publié sur Twitter avec la photo du professeur décapité a été publié sur un compte lui appartenant. La première exploitation de son téléphone «a permis de retrouver dans le bloc-notes le texte de la revendication, enregistré à 12h17 ainsi que la photographie de la victime décédée horodatée à 16h57», selon le procureur national antiterroriste. «Une étape a été franchie, juge un haut fonctionnaire. Un déchainement de haine sur les réseaux sociaux et l’irresponsabilité de certains individus ont conduit à cette horreur.»
Les enquêteurs se demandent également qui aurait éventuellement conduit l’assassin vendredi à Eragny depuis Evreux en voiture.
Liberté d’expression
Sur les faits eux-mêmes, il est établi que le professeur d’histoire quittait l’établissement scolaire à 17 heures, lorsqu‘il a été agressé à l’arme blanche. L’assaillant a tranché la tête de sa victime. Il a ensuite pris la fuite à pied en direction de la commune d’Eragny, toute proche, mais il a été rattrappé par un équipage de la Brigade spécialisée de terrain (BST) de Conflans-Sainte-Honorine. Il a refusé de se rendre aux injonctions de la police, a fait feu sur les policiers puis a été abattu par les fonctionnaires avec leurs armes de service. l’agresseur est atteint de «9 impacts». Une arme de poing a été retrouvé à ses côtés, ainsi qu’un couteau de type poignard. Un second couteau ensanglanté, avec une lame de 35 cm, est découvert à une trentaine de mètres de la victime.
La victime avait montré récemment à ses élèves des caricatures de Mahomet, lors d’un cours sur la liberté d’expression. Le professeur avait été menacé par des parents et avait même déposé plainte au commissariat.
Hommage national
Noredine, père d’un élève de 13 ans, interrogé sur France info, ce samedi, assurait que, selon les dires de son enfant, témoin de la scène en classe, le professeur d’histoire avait demandé aux élèves de confession musulmane qui suivaient son cours de quitter momentanément la salle, s’ils le désiraient, car il allait présenter des caricatures de Mahomet. «C’était pour qu’ils ne soient pas choqués. (...) il n’a pas voulu manquer de respect», a déclaré ce parent d’élève de confession musulmane.
La semaine passée, des notes du Service départemental de renseignement territorial (Sdrt, ex-RG) ont évoqué l’émoi sucité par l’initiative de l’enseignant chez certains parents issus de la communauté mulsumane. Certains parents voulaient même organiser une manifestation devant l’établissement scolaire.
Le professeur d’histoire-géographie, vivement pris à partie et se sentant en danger, avait des raisons légitimes d’être inquiet pour sa sécurité. Il avait déposé plainte au commissariat, accompagné de sa principale de collège. L’Elysée a fait savoir qu’un hommage national sera rendu.
Vendredi soir, dans la nuit qui enveloppait le collège du bois d’Aulne, l’attentat réveillait le cauchemar et le malaise de janvier 2015. Et pas seulement par son horreur. Alertés par les réseaux sociaux, une poignée d’adolescents s’était rendue sur place. Nul n’approuvait la décapitation, mais les réactions de certains, déclarant être de confession musulmane, semblaient bien éloignées du «Je suis Charlie» ou «Je suis Samuel». Se présentant comme une élève du professeur d’histoire-géographie, une jeune fille assurait «qu’il avait une réputation de raciste», sa copine à ses côtés notant «c’est une offense [contre Mahomet]» en ajoutant aussitôt «mourir pour une caricature, c’est fou». «Ça va trop loin», lâchait quant à lui un autre ado, ancien élève de Samuel Paty. «Il a insulté notre prophète, notait un autre collègien, on en parlait en cour de récréation». Cette étrange veillée nocturne dégageait ainsi une ambiance surréaliste entre condamnation molle et ambiance potache, certains adolescents ne pouvant s’empêcher de faire les idiots devant une caméra. Avec même un certain détachement. «Vous voulez-voir sa tête ?, demandait ainsi une jeune fille, la photo est sur Twitter». Et la collégienne de montrer sans grande émotion la tête coupée et ensanglantée de son professeur.
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/professeur-decapite-un-hommage-national-sera-rendu-20201017
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/professeur-decapite-la-communaute-tchetchene-horrifiee-20201017
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/islamisme-a-l-ecole-nous-avons-perdu-vingt-ans-20201012
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/la-liberte-contre-les-barbares-20201016
Dernière citation, pour finir:
https://www.causeur.fr/samuel-paty-caricatures-eragny-terrorisme-185333
Ce vendredi, Samuel Paty, 47 ans, professeur d’histoire-géographie au collège du Bois-d’Aulne a été égorgé à Conflans-Sainte-Honorine. L’assaillant est un homme de 18 ans né à Moscou qui aurait hurlé « allah akbar » avant d’assassiner sa victime. Il a été abattu par la police quelques rues plus loin du lieu du crime, à Éragny-sur-Oise, un couteau à la main.
Comment cet enseignant s’est-il retrouvé dans le viseur des islamistes ?
À travers une vidéo publiée sur Facebook, le père d’une élève de 4ème, Brahim C., appelle tous les parents des camarades de sa fille à se mobiliser contre un enseignant d’histoire-géographie qui aurait montré pendant son cours « la photo d’un homme tout nu » pour le désigner comme étant le « prophète des musulmans ».
« Quel est le message qu’il a voulu passer à ces enfants ? Quelle est la haine ? Pourquoi cette haine ? » se demande Brahim C.. Il explique que lors de l’un de ses cours, l’enseignant aurait demandé aux élèves musulmans de lever la main puis de quitter la salle de classe. Sa fille de 13 ans aurait refusé de sortir et a été choquée suite à la diffusion de la fameuse « photo ». Toujours dans la même vidéo, le père explique que sa fille aurait été sanctionnée, exclue du cours pendant deux jours, car elle avait refusé de quitter la salle de classe à la demande du professeur.
« Si vous pensez comme moi que l’on doit dire STOP, ne touchez pas à nos enfants, envoyez-moi un Smessage au 06 XX XX XX XX », c’est la conclusion que le père adresse aux parents d’élèves des 4ème du collège… Il fait vœu d’une action collective contre ce professeur qu’il qualifie de « voyou qui doit aller s’éduquer lui même », un homme visiblement nuisible pour les élèves et qu’il soupçonne, toujours selon ses dires, d’agir de « cette façon » à l’école depuis des années.
Dans une autre vidéo, la fille de Brahim C. et élève de la victime prend la parole à son tour. Elle y relate sa version de l’incident qui l’a opposée à son enseignant. Avant qu’elle ne puisse s’exprimer, l’homme qui tient la caméra, Abdelhakim Sefrioui, un islamiste qui sévit sur le territoire français depuis les années 80, connu pour son soutien au Hamas et membre du Conseil des imams de France, déclare que « L’abject a encore eu lieu. Nous avons assisté cette semaine à la réponse d’un voyou, qui est enseignant, à cet appel du président de la République qui est un appel à haïr les musulmans, à combattre les musulmans, à stigmatiser les musulmans ». Interrogée par Sefrioui, la version de Zaina est légèrement différente de celle de son père:
« On était en train de faire un cours sur l’islam et le prof a dit aux musulmans de lever la main (…) et qu’il va montrer une image qui va peut-être choquer, que si on voulait, on pouvait sortir du cours » raconte-t-elle. La jeune fille ajoute que l’image en question était celle du « prophète Mahomet sans vêtements et que le professeur l’avait montrée comme ça ». Elle exprime son choc et insiste sur le fait que « même les élèves non-musulmans » avaient été à leur tour choqués à la vue de l’image. « Ils ne nous respectent pas, pour eux nous ne sommes pas leurs égaux alors que nous sommes des humains comme eux » dit-elle, indignée.
L’enseignant aurait fait savoir à cette élève qu’elle dérangeait son cours et l’aurait exclue parce qu’elle aurait « exprimé » son ressenti, qu’elle était offensée. « Pourquoi s’en prend-il à notre religion ? Je ne vais plus aller à son cours », témoigne cette élève qui considère que ces images n’avaient pas leur place dans un cours d’histoire-géographie, que l’intention du professeur était de cibler l’islam dans le but de « rabaisser les élèves musulmans » de sa classe.
Le professeur aurait donc laissé le choix à ses élèves et pris en compte leur sensibilité avant de procéder à la diffusion des images. Il avait anticipé l’émoi que cela aurait pu provoquer chez certains de ces élèves musulmans. Il n’a donc pas juste exclu des élèves de son cours en raison de leur confession.
La réaction, ferme, d'Hervé Morin, président de la Normandie:
Le Président de la Région Normandie, Hervé Morin, a fait part de son indignation après l’assassinat d’un professeur à Conflans-Sainte-Honorine. Il appelle à « des réactions législatives extrêmement fermes ».
En déplacement dans la Manche pour assister à l’assemblée générale de l’association des maires du département, ce samedi 17 octobre 2020, le président de la Région, Hervé Morin, a vivement réagi à l’attentat qui a visé un professeur, vendredi, à Conflans-Sainte-Honorine. « Les maires, comme les professeurs, font partie des piliers de la République. Cet événement est extrêmement grave. À travers l’école, c’est nous tous qui sommes attaqués. Avec cet acte terroriste, c’est une terreur que l’on veut imposer au pays. »
Et de conclure : « J’appelle à une réaction collective. C’est un lourd moment pour notre pays. J’ai demandé aux parlementaires des réactions législatives extrêmement fermes, pas simplement des mots. »