Elections régionales ou présidentielles (on ne sait...): le concours de "morinades" démarre sur Europe1
Billet de Florestan:
Pas d'authentiques campagnes électorales sans produits de la campagne: choux, raves, navets, pommes et tomates jetés véritablement ou symboliquement à la figure des candidats, le pire étant la bataille de boules puantes qui a fait dire à un Mélenchon qu'il n'avait pas l'intention d'atteindre l'Elysée en passant par les égoûts.
C'est le prix à payer pour celui ou celle qui ose prétendre à nos suffrages pour accéder au plus sacré de la démocratie: revêtir durant le temps d'un mandat limité qui peut durer plus d'un lustre, le noble manteau de la souveraineté du peuple des citoyens.
On espère l'impétrant impeccable et capable de faire de grandes choses mais n'est pas Guillaume Le Conquérant, Saint Louis, Jeanne d'Arc, Henri IV, Danton, Napoléon, Gambetta, Clémenceau, De Gaulle qui veut ou qui peut!
Le candidat ou la candidate n'en est que trop humain: il ou elle fera ce qu'il ou elle pourra. La perfection n'est pas de ce monde. Mais cela n'interdit pas l'intelligence d'arriver au pouvoir et de savoir quoi en faire pour servir l'intérêt général.
Les hommes et femmes politiques, ces professionnels, de fait, de la vie publique, prennent le risque de former une caste dont les moeurs et la moralité peuvent irriter le peuple citoyen qui exige d'elle la vertu qu'il se refuse trop souvent à lui-même: cette irritation, voire ce ressentiment ou cette colère quand elle n'est pas encore changée en indifférence désabusée, fait prospérer la dérision et la galéjade faute d'avoir pu instituer l'exigence d'un authentique dialogue civique et politique entre les électeurs et leurs élus au cours du mandat entre deux campagnes électorales.
Ainsi l'Etoile de Normandie et ses lecteurs prennent à ce point au sérieux les questions et enjeux de la Normandie qu'ils osent s'y intéresser de façon continue et pas seulement quelques jours avant le premier tour de la précédente élection régionale: avec l'énergie du désespoir nous souhaitons contribuer ici à l'information des citoyens Normands qui font l'effort de s'intéresser à la Normandie entre deux élections régionales...
Le premier mandat de la réunification normande s'achève: avec objectivité, on peut raisonnablement affirmer que le bilan de la majorité régionale sortante, présidée par Hervé Morin, est plutôt bon de notre point de vue car c'est un bilan dont certains aspects sont authentiquement normands.
Mais les prochaines échéances électorales approchent et le vent dérisoire de la galéjade se lève. En Normandie, vieille province de langue d'oïl, la galéjade occitane se dit... "morinade"!
Que voulez-vous, c'est ainsi: Hervé Morin fait des morinades comme la pluie mouillée peut parfois tomber d'un ciel de bocage normand. C'est ainsi!
Et à l'instar de l'imbécile qui regarde la crasse sous l'ongle du doigt d'un sage montrant la lune, l'apparition d'une morinade dans l'actualité des prochaines élections régionales réjouira par la distraction qu'elle opère celles et ceux qui, dans quelques salles de rédaction, soufflaient déjà devant l'effort d'avoir à se creuser la tête pour intéresser le grand public d'auditeurs ou de téléspectateurs pris pour des débiles, à un sujet considéré comme parfaitement chiant:
La Normandie!
Néanmoins, nous espérons une météo clémente pour ces prochaines élections régionales: la Normandie a vraiment besoin d'un peu de beau temps dans le ciel de nos intelligences.
Sur une l'antenne matinale d'une radio nationale quelque peu poussive, Bertrand Chameroy nous a servi la première "morinade" de la saison: du réchauffé!
Bertrand Chameroy a trouvé la solution pour sortir de cette crise sanitaire, il s'agit d'Hervé Morin. Virtuose du pipeau, il a repris le titre de Gérard Lenorman "Si j'étais président" sur le plateau de "C à vous" sur France 5. Pour que le pays se redresse et que tout aille enfin mieux, il faut lancer dès ce lundi la campagne "Hervé Morin 2022".