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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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13 février 2021

L'humeur de BARREAU: La coopération interrégionale prélude au mariage forcé de la Normandie au Grand-Paris?

Barreau revient, bien évidemment, pour son nouveau billet d'humeur sur la grande affaire de l'Axe Seine et la menace d'une fusion absorption de la Normandie par l'Ile-de-France, idée portée par Anne Hidalgo la maire de Paris qui a, un peu, rétropédalée sur le sujet dans son entretien accordé il y a trois jours dans une presse quotidienne rouennaise parfaitement complaisante sur le sujet vu que le canard de Rouen s'appelle... "Paris-Normandie".

Du côté d'Edouard Philippe, sur le sujet sensible de l'hypothèse d'une méga fusion entre la Normandie et l'Ile-de-France, silence radio ou presque car nos lecteurs du Havre nous ont signalé la parution dans la presse locale d'un démenti de l'ancien Premier ministre sur ce sujet hier ou avant-hier. Dès qu'il sera en notre possession, nous publierons, ici-même, le texte de ce démenti.

On vous laisse avec Barreau qui, en cette veille de la Saint Valentin, s'inquiète d'un mariage forcé voire du viol de la mariée normande...

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AXE SEINE : pratiquer l’art du « coopérer sans fusionner »

ou, autrement dit, se contenter du « stade 1 » ...

 

 

Mme Hidalgo a déclaré dans le quotidien « Paris Normandie » du 10 février 2021 :

 « Plutôt qu’une seule grande région, il faut envisager du travail en coopération »

https://www.paris-normandie.fr/id164318/article/2021-02-10/anne-hidalgo-en-visite-rouen-nous-donnons-un-coup-daccelerateur-laxe-seine

 On pourrait croire à un recul de sa part puisque elle déclarait précédemment qu’elle était favorable à une fusion, cependant peut-on la croire sincère dans ses propos ?

 Un peu comme aux échecs, Mme Hidalgo, M Philippe, M Mayer Rossignol ont avancé leur premier pion, HAROPA, puis ont poursuivi par l’Axe Seine. Il s’est même murmuré le terme de fusion...

 On peut imaginer trois stades pour arriver à une fusion :

 - Le «  stade 1 » le flirt... on entend susurrer Miss Paris à l’oreille des normands : "commençons doucement, sur la pointe des pieds" (histoire de tâter le terrain et voir s'il y a des réactions hostiles puis on s'attend à ce qu'elle rajoute avec son plus beau sourire : « on verra plus tard quand on sera tellement imbriqués, cela se fera naturellement... »

 

- Le « stade 2 » : les fiançailles… qu’on peut appeler aussi « coopération renforcée ». C’est ce qui se passe actuellement entre « Pays- de- Loiriens » et Bretons.

A ce stade on ne privilégie plus qu’un seul partenaire.

 

- Le « stade 3 » : les noces ou lorsque on ne fait plus qu’un (reste à savoir lequel comme dirait Alphonse Allais)

Ce scénario est, à mon avis, envisagé à terme par nos trois pieds nickelés de l’axe Seine.

 N’oublions pas, et ici on le sait, que les éminences intellectuelles et nombre d’élus nationaux répondant aux désirs de l’Europe, ne rêvent que du «  stade 3 » c’est à dire, la fusion de régions géo-historiques pour en faire des grands machins « fourre tout ». Pour eux, le "Grand- Est" ou la "Nouvelle- Aquitaine" sont des régions conformes à leur souhait. La réforme de 2015 n’a pas permis à ces technocrates de réaliser leur rêve du premier coup. Il reste des régions « anormalement » petites telles que Normandie, Pays de la Loire et Bretagne. Je pense que, dans leur esprit, la France du Nord-Ouest n’a pas fini sa mue !

 Ceci dit, la coopération entre régions est nécessaire et bénéfique lorsqu’elle est saine, c’est à dire lorsqu’elle s’applique à toutes les régions limitrophes (et au-delà) et qu’elle répond à des intérêts communs. C’est le principe du « gagnant-gagnant ».

 Ce n’est pas le cas avec certains. On l’a souvent constaté avec nos voisins Bretons qui ne privilégient que leurs intérêts. On connaît le danger quand ils mettent leur nez dans nos affaires comme on l’a vu précédemment sur les questions liées à la mer (pêche, ferry, Mont St Michel, etc..) : il faut être très vigilant.

 De même quand le Grand Paris fait les yeux doux à la Normandie, il ne faut pas rêver : il n’en veut qu’au trousseau de la promise et se sent redevable d'un droit de cuissage. On sait très bien ce que les élus parisiens cherchent un débouché maritime et une région de taille pour assurer l’expansion de cette métropole qui concourt dans le club des villes mondiales. Avec un fleuve qui nous relie à Paris, nous sommes le produit rare : ils ont trouvé chaussure à leur pied, pas de chance pour nous...

 http://normandie.canalblog.com/archives/2015/11/12/32917159.html

 

Conservons en mémoire la relation Pays- de- la Loire /Bretagne :

 Les Pays- de- la- Loire se tournent uniquement vers la Bretagne, la coopération avec les autres régions limitrophes étant réduite à peau de chagrin. C’est déjà le temps des fiançailles pour elles.

Tenter l'approche pragmatique et compter sur le temps pour se faire accepter et apaiser les velléités des "radicaux" bretons, voilà la recette pour que la fusion fasse son chemin et s’impose. Cela a été formulé ouvertement par des responsables politiques des Pays de la Loire à la suite du premier échec de 2015.

La seule différence avec notre question normande, c’est la revendication identitaire de la Loire Atlantique. Nous n’avons pas cet imbroglio entre Normands et Parigots...

Est-ce ce qui se prépare en Normandie ?

Il semblerait qu’on se dirige aussi vers les fiançailles mais avec un temps de retard. Le stade 1 est déjà une réalité et la Normandie va se tourner davantage vers l’Ile- de- France. A contrario, les coopérations avec les autres régions limitrophes sont plutôt faibles : il y a pourtant matière à travailler avec les régions Hauts- de- France, Centre- Val- de- Loire et Pays- de- la- Loire, régions peu hégémoniques au demeurant.

 Le risque majeur dans nos affaires normandes est que la région, pour tenter de reprendre la main, se voit contrainte de coopérer toujours plus. Une forme de fuite en avant qui aboutira au même résultat, mais plus tard ! Une fusion qui ne portera pas son nom...

De plus, toujours en faisant un parallèle avec les Pays- de- la- Loire /Bretagne, il est à craindre que la société civile et les milieux économiques normands et parisiens s’en mêlent en multipliant les « fusions », les regroupements, les découpages : nous ne pourrons alors plus résister. La « grande région » se construira inéluctablement, jour après jour, dans le quotidien des citoyens jusqu’à devenir une évidence !

 

Tout l’enjeu, sera donc de s’en tenir au « stade 1 » ou l’art du « coopérer (mais pas trop) sans fusionner »

 

Conclusion : il faudra disposer de fins stratèges pour que la Normandie ne se retrouve pas « échec et mat » ! c’est tout l’enjeu de la partie.

 

 

 

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Commentaires
H
Fins stratèges " normands " que nous n'avons pas en Normandie !
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