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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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13 février 2021

FUSION PORTUAIRE Anvers-Zeebrugge: Une conseillère municipale bientôt à la tête du futur plus grand port maritime d'Europe!!!

Nous pensions que le goût pour les grands mécanos technos était une passion typiquement française. Nous avions tort car du côté de la Rangée Nord Européenne, les grands ports concurrents belges, hollandais ou allemands sont aussi atteints par la fusionnite:

C'est ainsi qu'on apprend que les deux grands ports flamands, Anvers (Antwerpen) et l'avant-port de Bruges (Zeebrugge) annoncent leur fusion en 2022: HAROPA aurait-il fait des émules?

Reste, néanmoins, une question de fond qui n'est pas seulement celle de la taille du port mais qui est surtout celle de sa gouvernance car il est évident que les Belges Flamands ne fusionneront pas leur port... "à la française"!

CAR C'EST UNE CONSEILLERE MUNICIPALE QUI VA DIRIGER LE FUTUR PLUS GRAND PORT MARITIME D'EUROPE!

BRAVO!!!

VIVE LA HANSE PORTUAIRE FLAMANDE FEMINISTE ET DEMOCRATIQUE !!!

Annick_De_Ridder

Annick De Ridder, conseillère de l'échevinage d'Anvers, directrice pressentie du futur port d'Anvers-Bruges.

Haven_Antwerpen04

Les ports d’Anvers et de Zeebrugge fusionneront en 2022
Ports et corridors 12 février 2021 Hervé Deiss
https://portsetcorridors.com/2021/les-ports-danvers-et-de-zeebrugge-fusionneront-dans-en-2022/

Les deux ports belges d’Anvers et de Zeebrugge ont annoncé le 12 février le début du processus de fusion. Une volonté de pouvoir affronter ensemble les défis de demain.
La fusion entre les ports semble devenir un objectif qui touche l’ensemble des ports du nord de l’Europe. Alors que les ports de Seine travaillent sur leur fusion depuis deux ans, les deux ports belges d’Anvers et de Zeebrugge semblent vouloir aller vite dans leur fusion.

Un an pour finaliser la fusion
L’annonce de ce processus de fusion a été annoncé le 12 février. Il a commencé par la signature entre les deux villes d’Anvers et de Bruges d’un mémorandum. Ce processus doit déboucher en une fusion en un an. « Une fois achevée, les deux ports devraient opérer sous le nom de Port of Antwerp-Bruges », indique le communiqué de presse.

Réconcilier port et population
Cette fusion doit permettre aux deux ports d’asseoir leur position et de poursuivre leur développement vers le développement durable, soulignent les responsables des deux ports. « L’ambition du futur Port of Antwerp-Bruges est de devenir le premier port mondial à réconcilier l’économie, la population et le climat ».

Un ensemble de 278 Mt
La fusion des deux ports doit donner naissance à un ensemble qui deviendra le premier port européen dans plusieurs filières, dont le conteneur, le conventionnel et le premier port pour le trafic de véhicules neufs. De plus, ce futur ensemble devrait compter pour 15% du trafic de gaz naturel et de rester le premier site industriel pour la chimie en Europe. L’union de ces deux ports devrait créer un port avec un trafic d’environ 278 Mt.

Un trafic de 13,8 M EVP
La fusion de ces deux ports devrait générer des trafics qui se compareront à ceux de Rotterdam. Selon les premiers éléments diffusés par les deux ports, Anvers-Zeebrugge pourrait rassembler un trafic de 13,8 MEVP. Du côté automobile, l’union des deux ports totaliserait environ 3 millions d’unités. Les vracs liquides pèseraient 81,6 Mt. Les vracs solides entreraient pour 13,3 Mt.

Une plate-forme aux ambitions vertes
Pour aller plus loin dans cette direction, Anvers-Zeebrugge veut aussi devenir une plate-forme portuaire avec une ambition verte. Pour se faire, les nouveaux dirigeants souhaitent développer entre les deux ports des liaisons ferroviaires et fluvio-maritimes. Enfin, les investissements seront répartis entre les deux ports. Il est prévu d’accorder une enveloppe pour les écluses de Zeebrugge et d’agrandir les capacités du site d’Anvers pour les trafics conteneurisés.

Un siège déjà choisi
L’étape franchie ce 12 février est importante dans le sens qu’elle donne un calendrier à cette fusion. L’union de ces deux ports se fera sous la forme d’une société à responsabilité limitée. Le capital se répartira entre le port d’Anvers à 80,2% et celui de Zeebrugge à 19,8%. Le siège a déjà trouvé son emplacement à la Zaha Hadidplein, à Anvers.

Anvers dirige, Zeebrugge co-dirige
L’instance de direction de ce futur port sera dirigée par Annick de Ridder, conseillère municipale d’Anvers. Elle sera assistée de Dirk de Fauw, maire de Bruges. Chaque municipalité disposera de trois représentants dans cette instance, dont le président et le vice-président. Enfin, quatre représentants indépendants siègeront dans cette instance. En mars, chaque municipalité votera sur ce rapprochement. Ensuite, il appartiendra aux autorités compétentes belges de se prononcer.


 Commentaire de Florestan:

Pendant que Madame Hidalgo maire Paris-Bobolande nous fait des ronds dans l'eau de la Seine à Rouen avec des discours filandreux, les conseillers municipaux d'une ville flamande agissent. Et ce n'est pas une... blague belge!

Pour mémoire, en 2018, Hervé Morin avait fait le voyage d'Anvers pour observer de près cette fameuse gouvernance communale portuaire héritée de la tradition médiévale de la Hanse qui réussit si bien aux grands ports de la Mer du Nord: il avait fait la proposition d'expérimenter l'acclimatation en Normandie, au Havre et à Rouen de cette gouvernance locale portuaire en appliquant le principe de la subsidiarité régionale...

En vain!

Archive de l'Etoile de Normandie:

http://normandie.canalblog.com/archives/2018/05/04/36374993.html


 

Voir aussi:

https://www.ouest-france.fr/normandie/mer-les-ambitions-du-port-de-rouen-pour-honfleur-7153621

Capture d’écran du 2021-02-13 18-43-08

Mer. Les ambitions du port de Rouen pour Honfleur

Les trois ports du Havre, Rouen et Paris, fusionnés en juin dans Haropa, ont de grandes ambitions pour rattraper leur retard sur les ports du Nord (Anvers et Rotterdam). Honfleur en bénéficiera.

Le port de Honfleur se porte bien et monte en puissance. Avec quelque 300 000 tonnes par an, son activité principale est le bois nordique en grumes et en planches pour les scieries, l’ameublement, les magasins de bricolages et la grande distribution. Un bois aussi déchargé des navires en granulés pour les poêles à bois. Ce sont les principales marchandises débarquées devant l’attapulgite, une argile fibreuse utilisée dans la litière pour chat.

Domaine portuaire géré par le port de Rouen, Honfleur et ses quais de Seine vont encore se développer. « 20 ha commercialisés dès 2022 et 50 ha au-delà seront aménagés pour y construire des entrepôts logistiques », annonce Pascal Gabet, directeur du port de Rouen. Alors que la Shéma (société d’aménagement et développement économique) est en train de vendre à deux entreprises 30 ha sur les 139 de la zone d’activité Calvados Honfleur.

Bornes électriques pour paquebots en escale

Haropa et le port de Rouen ont intégré Honfleur dans le déploiement de 110 bornes électriques dans les ports fluviaux de la Seine, du Havre à Paris. Les navires en escale s’y raccorderont pour leurs besoins en électricité à bord évitant de faire tourner le moteur du navire ou un groupe électrogène bruyant et polluant. Des panneaux photovoltaïques seront posés sur les toits des bâtiments du port, le front d’accostage va être rénové et l’eau de pluie sur les quais sera collectée et traitée avant d’être rejetée dans l’estuaire.

Restera à plus long terme à relancer le fret ferroviaire sur les 120 km de voies ferrées linéaires.

Sortir du tout camion

Car la multimodalité pour le fret entre maritime, fluvial et ferroviaire va être l’enjeu de demain pour sortir du tout camion, sur lequel 80 % des conteneurs du Havre sont évacués. C’est ce que sont venus dire à Michel Lamarre, maire de Honfleur, et aux élus de l’intercommunalité Honfleur-Beuzeville, Stéphane Raison, directeur préfigurateur de l’établissement public Haropa né de la fusion des ports du Havre, de Rouen et de Paris, et Pascal Gabet. « Nous avons une ambition très forte de remettre à niveau et de moderniser les infrastructures portuaires de l’axe Seine pour rattraper notre retard sur les ports du Nord », a posé Stéphane Raison, qui a dirigé les ports de Dunkerque et de la Réunion.

Le Havre importe et exporte le même nombre de conteneurs qu’avant Port 2000 : 2,3 millions.

« Notre objectif est d’atteindre assez vite 3,3 millions. Pour cela nous avons rétabli la confiance avec les armateurs, signé un accord d’entreprises avec les organisations syndicales emportant l’adhésion des 1 800 salariés ». La nouvelle direction cherchera aussi à attirer des investisseurs et des entreprises diversifiées. Haropa va aussi accélérer la transition écologique, la décarbonation et la transition numérique. 1,450 milliard sera investi sur sept ans de 2020 à 2027. C’est deux fois plus que le précédent plan septennal de 2014-2029.


 

Commentaire de Florestan:

Dans ce contexte portuaire plus porteur d'ambitions que d'habitude, la question d'un désenclavement ferroviaire du port du Havre vers sa rive gauche par un tunnel sous-fluvial dans l'estuaire ne peut que refaire... surface!

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