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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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22 février 2021

L'EPIC du Mont Saint Michel ou comment financer le maintien des crapauds dans le reliquaire...

Quelques nouvelles de cet "EPIC" du Mont-Saint-Michel auquel personne ne se frotte tant il pique!

Car les crapauds qui vivent dans le reliquaire, pour reprendre la célèbre métaphore de Victor Hugo, n'ont pas l'intention d'abandonner la place.

Ces crapauds sont au nombre de trois si l'on compte celui venu d'outre-Couesnon qui fait régulièrement le siège des murailles du vénérable monument normand pour tenter de s'y loger aussi...

Vous avez le crapaud de l'Etat, à savoir, le Centre des Monuments Nationaux dirigé par le tout puissant Philippe Belaval qui refuse le principe d'intégrer totalement l'abbaye qui couronne le Mont depuis le duc Richard 1er de Normandie dans l'Etablissement Public d'Intérêt Commercial (ou Culturel, on ne sait...) dirigé depuis un an par le très fantômatique Thomas Velter: concrètement, une affaire de gros sous, comme toujours. Sous prétexte d'un engagement financier déjà important pour l'entretien, la restauration du monument (avec, en ce moment, un vaste chantier très spectaculaire mais aussi très nécessaire de restauration des bâtiments dits de la "Merveille"), le CMN refusait de mettre au pot d'un EPIC qui doit surtout reprendre à sa charge le lourd dossier des infrastructures d'accès d'un Mont Saint Michel dont on a rétabli le caractère maritime sans en maîtriser véritablement le coût... Un coût qui reste à la charge des collectivités territoriales concernées qui n'en peuvent mais!

Vous avez aussi le crapaud des boutiquiers qui campent, dans le village, en bas des grands degrés menant à l'abbaye et qui s'aggripent à la bourse des pélerins et des touristes comme les ronces le long du chemin: sur cette désagréable réalité et à l'occasion de la crise sanitaire exceptionnelle du Covid imposant un "carême touristique" permettant à l'esprit des lieux un salutaire repos, le nouveau maire de la commune du Mont-Saint-Michel a ouvert les yeux. Des mesures drastiques pour "améliorer la qualité de l'accueil" des touristes au Mont-Saint-Michel ont été récemment annoncées.

Bref! Plus d'un an après la mise en place à marche forcée d'un EPIC à la discrétion de l'Etat central selon une méthode qui laisse à désirer (préfiguration suivi du parachutage sur la flèche de l'Archange d'un haut-fonctionnaire parisien), on en est toujours à une querelle de gros sous!

Et quant à savoir quel projet culturel, spirituel et touristique développer pour faire rayonner la destination nationale et internationale d'un Mont-Saint-Michel qui n'en demeure pas moins LE fleuron de notre Normandie médiévale et du tourisme normand, on va devoir encore patienter car l'argent tout comme les crapauds en place dans le reliquaire n'ont pas d'idées!


 

https://www.ouest-france.fr/normandie/le-mont-saint-michel-50170/l-epic-du-mont-saint-michel-attend-toujours-son-budget-7162300

L’Epic du Mont-Saint-Michel attend toujours son budget

Capture d’écran du 2021-02-22 00-25-36

Pour pouvoir gérer ses équipements, l’Établissement public du Mont-Saint-Michel attend un accord financier entre l’État, les régions Normandie et Bretagne et le département de la Manche. Un accord qui ne devrait plus tarder après plus d’un an de négociations.

Créé au 1er janvier 2020, l’Établissement public du Mont-Saint-Michel attend toujours de voler de ses propres ailes. Cette structure doit tout gérer, des équipements hydrauliques à l’abbaye, en passant par le stationnement et les navettes. Mais près d’un an après la nomination de son directeur, Thomas Velter, ce dernier est toujours seul à bord. Il attend patiemment la mise en place d’un conseil d’administration et la constitution d’une équipe : une étape qui ne peut se faire sans budget. Et pour cela, il faut mettre les financeurs d’accord.

3,3 millions d’euros par an de l’État

Les régions Normandie et Bretagne, ainsi que le département de la Manche, ont longtemps refusé les propositions de l’État, qu’ils jugeaient trop faibles. Une stratégie qui s’est révélée payante, puisque l’État a proposé un nouvel arbitrage le 22 décembre dernier. Jusqu’en 2025, il promet une contribution annuelle de 3,3 millions d’euros en moyenne.

Concrètement, 1,5 million d’euros proviendrait du Ministère de la Transition écologique et le reste viendrait du Ministère de la Culture. Pour 2021, où un nouveau chantier exceptionnel est lancé, une part exceptionnelle de 800 000 € est ajoutée par ce dernier.

Dans un courrier, les ministres Barbara Pompili et Roselyne Bachelot demandent une « contrepartie, dans un effort partagé » : les collectivités locales doivent apporter 100 000 € supplémentaires chacune. Avec l’idée de revoir ces montants à la baisse en 2023, année où l’Epic percevra « les recettes issues du stationnement des visiteurs ».

« Construire un modèle économique pérenne »

La Région Bretagne fut la première à répondre favorablement, en s’engageant toutefois à partir en 2024. « Nous étions là pour le rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel. L’objectif est atteint », justifie Anne Gallo, vice-présidente en charge du tourisme et du patrimoine. Elle appelle à « travailler main dans la main pour construire un modèle économique pérenne, qui peut passer par les recettes de stationnement et le mécénat ».


 

Commentaire de Florestan:

Sur l'Etoile de Normandie, nous serons tout particulièrement vigilants, par principe, avec toute initiative de mécenat breton concernant le Mont-Saint-Michel!


 

Le conseil départemental de la Manche a aussi accepté de donner 500 000 € par an jusqu’en 2022. « La nouvelle proposition de l’État est intermédiaire : meilleure que la première, mais toujours pas à la hauteur de nos attentes et besoins », regrette le président, Marc Lefèvre.

Il convient toutefois qu’il « faut franchir le pas ». Et aimerait qu’une part plus importante des recettes générées par l’abbaye revienne à l’Epic. « L’intervention des collectivités n’a pas vocation à perdurer. Le Mont-Saint-Michel génère suffisamment de recettes pour qu’une partie d’entre elles suffisent à le faire fonctionner. »

En attente de la région Normandie

Dernière pièce du puzzle, il semblerait que la Région Normandie soit sur le point de se décider. Son président, Hervé Morin, a rencontré Thomas Velter le vendredi 12 février. Il demande deux dernières garanties : que l’Epic gère seul les parkings et navettes et que l’État autorise une augmentation des tarifs de ces parkings, « pour ne plus les financer par l’impôt ».

Localement, le député Bertrand Sorre appelle à un accord rapide. « Ça traîne depuis un an et demi alors que c’est un enjeu important pour notre territoire. » Pour Anne Gallo, « les planètes sont désormais alignées. Il n’y a plus qu’à ! »


 

Commentaire de Florestan:

Hervé Morin, le président de la Normandie a raison de se montrer méfiant sinon intraitable sur la question financière sur ce dossier très sensible car on a trop vu par le passé que les éléments les plus essentiels de l'intérêt général normand ont servi à d'autres avec l'argent des Normands.

Dans le dossier du Mont-Saint-Michel, il est hors de question que l'argent de la région Normandie serve à engraisser les crapauds qui logent encore dans le reliquaire.

La première étape consiste donc à instaurer un rapport de force financier qui nous soit enfin favorable et de libérer le dossier de la querelle de gros sous qui le paralyse: il faut des recettes pérennes pour équilibrer un budget qui ne l'a jamais été.

La seconde étape consistera,  ensuite, à dégager les crapauds du reliquaire car celui qui paie commande: il serait inacceptable de ne pas pouvoir faire du Mont-Saint-Michel une destination culturelle, spirituelle et touristique sans sa dimension normande sous prétexte de préserver on ne sait quels équilibres entre les différents partenaires de l'actuel EPIC...

En clair, après avoir établi des finances saines, la présidence de l'EPIC du Mont-Saint-Michel qui a été fondé sous le patronage des ducs de Normandie il y a plus de mille ans, doit revenir au président de la Normandie: c'est l'évidence même, c'est le sens de l'Histoire.

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Commentaires
B
oui c'est dommage que les autorités normandes se préoccupent uniquement des finances. Il y a aussi le sujet "éthique" (la dimension normande) et sur ce sujet il n'y a pas de revendications de la part des élus de la Manche et de la Normandie. <br /> <br /> Une région forte avec des départements forts auraient imposé à l’État une gestion du Mont entre normands et l’État.
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