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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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1 avril 2021

La revue "ETUDES NORMANDES" a 70 ans! (1951-2021)

"Etudes Normandes" qui est la grande revue généraliste de référence scientifique et universitaire qui se consacre à l'exploration, tout azimut, de la matière normande, a 70 ans cette année...

BON ANNIVERSAIRE!

En 1951, dans une Normandie ruinée par le désastre absolu de la Seconde Guerre mondiale, à Rouen, métropole historique meurtrie où tout était à reconstruire et à projeter dans le progrès et la modernité, René Etienne, un négociant rouennais, a eu l'idée visionnaire de créer une revue de réflexion régionale pour stimuler la renaissance de la Normandie, notamment à Rouen, une grande ville qui n'avait pas d'université...

Avec 459 numéros, plus de 3000 articles analysant tous les aspects de la question régionale normande, la revue "Etudes Normandes" est une "encyclopédie vivante" sur la Normandie.

Au départ, la revue "Etudes Normandes" avait pour but de faire phosphorer un lobby régional rouennais sur l'avenir de la Normandie: les questions d'aménagement économique, industriel, portuaire, la reconstruction de nos villes étaient les grandes urgences titanesques d'une époque héroique...

C'est ainsi que dans le premier numéro d'"Etudes Normandes" est évoqué le principe de créer "un complexe portuaire de la Seine-maritime" en fusionnant les ports du Havre et de Rouen: 70 ans plus tard, la prophétie est réalisée!

Dès le numéro 3, la question métropolitaine rouennaise est posée. Mais 70 ans après, le localisme demeure encore une maladie endémique en Normandie... On cherche encore un vaccin.

Dans les années 1950, la revue "Etudes Normandes" qui n'était que rouennaise s'ouvre à des auteurs Caennais et Bas-Normands: la question de l'unité régionale normande est abordée.

Dans les années 1960- 1970, la revue se fait l'écho des réflexions et des débats parfois vifs sur la question de l'aménagement de la Basse-Seine. Entre 1970 et 1974, la revue est même présidée par l'ancien préfet de la Seine-maritime, Pierre Chaussade.

De 1974 à 2002  sous la président du géographe François Gay, ce fut la longue traversée du désert de la division normande pour une revue qui eut à coeur de garder vivante la flamme de l'unité normande en se préoccupant de toujours réfléchir à la mise en oeuvre d'un intérêt général normand: pour garder espoir et ne pas se décourager, il a fallu faire un travail  rigoureux et minutieux d'éducation des esprits à la Normandie en renforçant les relations entre les trois universités normandes, en faisant la vulgarisation vers un public plus large de la matière normande, en développant la connaissance culturelle et économique de la Normandie pour susciter un sentiment d'appartenance commun sinon une fierté régionale par delà la division régionale et la médiocrité localiste...

Les années 1990 sont de bonnes années pour la revue qui réussit à accroître son audience et à stabiliser ses finances mais cette embellie ne dura pas: le public de la revue ne se renouvelle pas et les subventions publiques baissent et en 2011 à l'occasion du 60ème anniversaire, il est question de sauver le titre tout simplement. La solution fut d'abord de renforcer le lien structurel entre la revue et l'université de Rouen avec le risque de rendre sa diffusion plus confidentielle.

Puis, à partir de 2016, après l'événement politique considérable pour nous de la réunification institutionnelle de la Normandie actée par la réforme territoriale de 2015, il devenait impératif que la revue "Etudes Normandes" devienne l'outil intellectuel privilégié d'une reconquête normande de la société civile régionale: l'urgence était de renouer des liens forts avec l'université de Caen et de proposer une formule plus grand public inscrivant notre vieille dame normande dans le panorama assez riche et unique en son genre en France des revues régionales normandes, aux côtés, par exemple de "Patrimoine normand"...

Grâce à la région Normandie, la revue "Etudes Normandes" est, désormais, présente dans les CDI des 224 lycées et CFA de la région: de nombreux professeurs découvrent ainsi les problématiques régionales normandes qu'ils ne connaissaient pas et, par le truchement de la revue, les font connaître à leurs élèves. La fondation Flaubert de l'université de Rouen apporte son soutien et les décideurs de la société civile normande sont appelés à publier des articles: cette nouvelle formule existe depuis quatre ans et la diffusion a été fortement relancée, les ventes au numéro dans les bureaux de tabac et les maisons de la presse s'ajoutant aux abonnements.

La nouvelle formule d'Etudes Normandes dans un paysage médiatique régional toujours divisé sinon localiste et qui reste encore trop peu intéressé par les questions spécifiquement normandes, est en train de réussir son pari: être la revue de référence du printemps normand.

Document numérisé


 

 Par ailleurs, on vous signale la parution du dernier numéro de la revue "Patrimoine normand" consacré à une présentation historique exhaustive du Vexin, "berceau de la Normandie":

https://www.patrimoine-normand.com/article-145916-le-vexin-berceau-de-la-normandi.html

Epte-vexin-normand

Il était une fois une contrée du nord-ouest de la Gaule, au milieu duquel coulait un affluent de la Seine, l’Epte. Au cœur du Moyen Âge, les caprices de l’Histoire et les petits arrangements entre les hommes transformèrent ce paisible cours d’eau en une frontière hermétique séparant deux États antagonistes : sur la rive gauche, le domaine royal, soumis à l’autorité des souverains francs, carolingiens d’abord, capétiens ensuite ; sur la rive droite, le puissant duché de Normandie, appelé à étendre sa domination du nord de l’Angleterre jusqu’aux Pyrénées.

C’est ici même, sur les bords de cette rivière, qu’a débuté l’épopée normande par un jour de l’année 911, lorsque le chef viking Rollon reçut, des mains du roi des Francs Charles le Simple, « la terre qui avait été convenue, [… ] de l’Epte jusqu’à la mer. » Cette rencontre mythique marque la naissance d’une principauté dominée par les Scandinaves et ouvre pour le Vexin une ère nouvelle.

 

Aux origines de la partition

Le Vexin doit son nom aux Véliocasses, un peuple gaulois installé à l’âge du fer principalement dans les méandres de la rive nord de la Seine, depuis sa confluence avec l’Oise jusqu’aux parages de la presqu’île de Jumièges. Ils partagent des frontières avec plusieurs autres tribus celtiques : Caleti du pays de Caux, Ambiani de la région d'Amiens.

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