Usine de la Chapelle Darblay: NMR tout content que Macron réponde en mai à une lettre envoyée en mars...

Lorsqu'on ne peut pas faire grand chose d'autre, on est contraint de se contenter de peu...

Compte tenu de l'importance stratégique de l'usine de la Chapelle Darblay dans l'économie circulaire française, la seule solution est dans une nationalisation temporaire du site au nom du service de l'intérêt général supérieur de la Nation. Cette solution avait été mise en oeuvre non sans succès non pas en Union soviétique mais en Normandie... par Jean-Louis Destans un ancien président socialiste du département de l'Eure sur le site d'Alizay.

Dix ans plus tard ou presque, le maire socialiste de Rouen écrit en mars une bafouille à Emmanuel Macron qui lui accuse réception presque trois mois plus tard... Et le Nouveau Maître de Rouen gazouille fièrement sur les réseaux sociaux: on fait ce que l'on peut!

https://www.ouest-france.fr/normandie/grand-couronne-76530/normandie-chapelle-darblay-ce-que-repond-emmanuel-macron-au-courrier-des-maires-62ae82e6-b4c0-11eb-ac24-27678a9eb011

Normandie. Chapelle-Darblay : ce que répond Emmanuel Macron au courrier des maires

​Le président de la République a adressé un courrier de réponse, lundi 10 mai 2021, à la lettre envoyée en mars par soixante élus de grandes villes de France, au sujet de la fermeture du papier de Grand-Couronne, près de Rouen.

L’usine de la Chapelle-Darblay, à Grand-Couronne, près de Rouen, est déjà à l’arrêt depuis un an, ses 260 salariés licenciés. Elle récupérait 350 000 tonnes de journaux, revues, magazines et prospectus, via 350 contrats passés avec les collectivités, représentant une population de 24 millions de personnes. D’ici fin juin, le finlandais UPM, qui détient l’usine, en fermera définitivement les portes. Qu’il y ait ou non un repreneur.

Papier journal 100 % recyclé

L’an dernier, une cinquantaine d’élus de gauche de Normandie avaient écrit au Premier ministre pour s’opposer à la vente du papetier. « Chapelle Darblay emploie 228 salariés et au moins 800 emplois indirects (maintenance, logistique, prestataires de restauration, d’entretien…) », écrivaient les élus. « Soit plus de 1 000 familles. C’est ici qu’a été inventé le recyclage des papiers, en 1985. Bénéficiant de savoir-faire, d’une situation géographique et d’atouts logistiques exceptionnels, Chapelle Darblay est le seul site français produisant du papier journal 100 % recyclé. Sa puissance de recyclage est de 480 000 tonnes par an soit le tri de 24 millions d’habitants. »

En mars 2021, ce sont soixante élus de grandes villes de France qui ont pris la plume pour une missive envoyée au président de la République. Le 10 mars 2021, lors du conseil économique social et environnemental (Ceser) de Normandie, Pierre Jérémie, conseiller industrie et éco-industries de la ministre Agnès Pannier-Runacher, avait assuré que « tout était fait pour sauver la Chapelle-Darblay. L’État sera là ».

« Les actes doivent suivre »

Emmanuel Macron a répondu aux élus dans un courrier daté du 10 mai 2021 : « La priorité des mois qui viennent est de permettre aux entreprises d’embaucher et d’investir, de relocaliser leurs activités sur notre territoire et d’accompagner l’emploi dans tout le pays autour de la transition écologique, écrit le chef de l’État. Dans ce contexte, soyez certain que Madame Agnès Pannier-Runacher (ministre de l’industrie), suit ce dossier de près et a été informée de votre intervention. »

« C’est à ma connaissance la toute première fois que le Président de la République s’exprime officiellement et directement sur Chapelle Darblay, a salué le maire et président de la Métropole de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol. Au moment où les offres engageantes des repreneurs potentiels doivent être déposées auprès du propriétaire finlandais UPM, j’y vois un signe encourageant. Notre mobilisation, avec celle du Président du Ceser Jean-Luc Léger et des représentants syndicaux, paie. » Avant de nuancer : « Bien sûr, maintenant, les actes doivent suivre. »