Elections régionales de juin 2021: le vote régionaliste normand devrait faire le résultat de l'élection.
Ce lundi 17 mai 2021 jusqu'à midi, dernier délai, il était possible de déposer à la préfecture de Rouen une liste pour se présenter aux élections régionales normandes de juin prochain: sept listes ont été déposées...
Question: laquelle de ces sept listes en lice est authentiquement normande?
En voilà une question impertinente! Et si l'on devait exclure les listes de témoignage idéologique et les listes qui pratiquent la division partisane à force de confusion entre nos élections régionales et des primaires pour l'élection présidentielle de l'année prochaine, de notre point de vue strictement normand, le choix est vite fait...
Il est même évident!
Élections régionales. Sept listes ont été déposées en Normandie (ouest-france.fr)
Les candidats et candidates aux élections régionales avaient jusqu’à ce lundi 17 mai 2021 midi pour déposer leur candidature à la préfecture de Région, à Rouen. La dernière liste a été déposée juste avant la mi-journée.
Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Pascal le Manach s’est rendu à la préfecture de Région, à Rouen, dès le premier jour de la période de dépôt des candidatures aux élections régionales, lundi 10 mai 2021. L’ouvrier de 54 ans, est là pour « faire entendre le camp des travailleurs ». Une œuvre de longue haleine : en 2015, déjà candidat de Lutte ouvrière, il avait obtenu 1,83 % des suffrages exprimés au premier tour.
Le dossier de candidature, c’est un formulaire Cerfa à compléter par chacun des 112 candidats et candidates qui composent chaque liste, des pièces justificatives à fournir, la désignation d’un mandataire financier… Sept candidats sont allés au bout de cette première épreuve. Ils étaient neuf en 2015.
Avec une autre lecture de La Fontaine, la députée LREM de Seine-Maritime Stéphanie Kerbarh a joué la montre jusqu’au bout et déjoué les pronostics qui la donnaient non partante. Elle a déposé son dossier lundi 17 mai, juste avant midi, heure limite pour faire acte de candidature. Le récépissé provisoire de candidature de la liste sans étiquette « Pour vous avec vous » de la députée a été signé à 16 h 45 par le chef du bureau des élections. Le préfet a quatre jours pour émettre le récépissé définitif après avoir vérifié que chaque candidat remplit bien les conditions fixées par la loi, notamment la preuve de l’attache régionale par le domicile ou la contribution fiscale.
Le camp de Stéphanie Kerbarh, qui a déclaré son intention il y a une semaine seulement et part sans le soutien de son parti, assure de sa sérénité : « Depuis une semaine, les gens sont venus spontanément vers nous, explique Joseph Vieire, son directeur de campagne. La campagne va commencer classiquement sur le terrain avec présentation du programme et des colistiers. »
C’est à un autre candidat que le parti d’Emmanuel Macron a apporté son soutien. Le maire de Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), Laurent Bonnaterre, est sans étiquette mais investi par la République en marche. L’ancien socialiste qui a entamé sa carrière dans les pas de Laurent Fabius n’a plus aujourd’hui qu’une référence : l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe.
Le sortant favori
Le président de Région sortant, Hervé Morin, est candidat à un deuxième mandat. « Je n’ai qu’un parti, la Normandie », aime souligner le président des Centristes, à la tête d’une liste qui unit sensibilités de droite et du centre mais n’affiche aucune étiquette. Le premier président de la Normandie réunifiée est donné favori de tous les sondages réalisés jusqu’à aujourd’hui mais avance avec humilité dans ce scrutin à la participation bien incertaine.
En 2015, il était sorti au coude-à-coude du premier tour avec le représentant de l’extrême-droite Nicolas Bay (27,9 et 27,7 % des suffrages exprimés). Le député européen Rassemblement national, qui avait décroché 27 sièges à l’assemblée régionale, est candidat pour la troisième fois.
Unions et désunions
La majorité présidentielle n’a pas le monopole de la division dans cette élection. La gauche a finalement échoué dans son entreprise.
Dans le camp socialiste, la maire de Canteleu (Seine-Maritime) Mélanie Boulanger a été choisie pour conduire la liste d’union avec le pôle écologiste que devait emmener Laëtitia Sanchez. Mélanie Boulanger, 44 ans, a été préférée à l’ancien président de la Région Basse-Normandie Laurent Beauvais, qui conduira la section départementale de l’Orne.
Déjà candidat en 2015, le député communiste Sébastien Jumel, qui s’était autoproclamé chef de file d’une grande union de la gauche, conduit une liste composée avec la France insoumise et le Parti radical de gauche.
Ils ont jeté l’éponge
Le collectif citoyen est parvenu à mobiliser « 70 ou 80 personnes », selon Kais Mimouni, l’un de ses instigateurs, mais n’a pas réussi à boucler sa liste apolitique. « C’est le début d’une aventure, assure le Virois. Nous allons monter un collectif puissant qui assistera aux séances du conseil régional, saura être critique et force de proposition. »
Il y a quelques jours, la sénatrice ornaise Nathalie Goulet (UDI) a finalement renoncé à la candidature. Elle était la seule tête de liste originaire de Basse-Normandie.
Les résultats de 2015. Premier tour : participation 49,95 % ; Hervé Morin (union de la droite) 27,91 % ; Nicolas Bay (FN) 27,71 % ; Nicolas Mayer-Rossignol (Union de la gauche) 23,52 % ; Sébastien Jumel (Front de gauche), 7,04 % ; Yanic Soubien (Verts) 6,14 % ; Nicolas Calbrix (Debout la France) 4,14 % ; Pascal Le Manach (extrême-gauche), 1,83 % ; Jean-Christophe Loutre (divers) 0,93 % ; Alexandra Lecoeur (divers gauche), 0,78 %.
Deuxième tour : Hervé Morin (36,42 %) ; Nicolas Mayer-Rossignol (36,08 %) ; Nicolas Bay (27,50 %).
Commentaire de Florestan:
"Servir la Normandie et non s'en servir"...
L'abstention s'annonce forte et la dispersion des voix notamment à gauche et au centre-gauche s'annonce plus forte encore. Au second tour, il est certain qu'il y aura au moins une triangulaire avec un président de région normand sortant qui, le soir du premier tour, devrait virer en tête devant une gauche normande plus que jamais divisée mais ayant le Rassemblement National à ses basques...
En 2015, lors du second tour, face au Front National et face à la gauche qui avait réussi à s'unir derrrière Nicolas Mayer-Rossignol, Hervé Morin l'avait emporté de justesse à moins de 5000 voix de différence...
Six ans plus tard, pour l'avenir même de notre Normandie réunifiée dont tout le monde se contrefiche (près de la moitié des Normands s'étaient abstenus au premier tour d'élections régionales pourtant historiques puisqu'il s'agissait d'inaugurer politiquement la Normandie réunifiée) tous les suffrages exprimés vont compter...
A commencer par les nôtres car il est certain que c'est la mobilisation électorale des militants de la Normandie qui a fait le résultat de 2015:
Comme l'abstention s'annonce massive en juin prochain, les authentiques amoureux de la Normandie que nous sommes ont, plus que jamais, le pouvoir de faire l'élection puisque ceux qui se contrefichent de la Normandie ou des réalités régionales n'iront pas voter...
Souvenirs, souvenirs...
Rassemblement au Havre pour une réunification "exclusive" de la Normandie - L'Express (lexpress.fr)
Plus que jamais, ces élections régionales normandes sont les... nôtres!