Le FRAC dit de "Normandie" naît dans la douleur et on ne sait toujours pas si l'art contemporain normand sera valorisé ou non...
Billet de Florestan:
Voici un art officiel, un nouvel académisme institutionnel qui n'assume pas ce qu'il est.
Le label "FRAC" pour Fonds régional d'art contemporain qui suit un cahier des charges validé par le ministère de la culture définit, de fait, un art officiel dans le domaine des arts plastiques et visuels, un art officiel dominé par l'idéologie conceptuelle de l'abstraction nihiliste qui fait florès sur le pseudo marché de l'art international dès lors qu'un bidule d'art contemporain permet à quelques nababs de défiscaliser grassement une part notable de leur fortune mobilière.
On est donc très loin de l'idée d'intérêt général de valoriser et de promouvoir auprès du public la création artistique contemporaine (au premier sens du mot) observable en Normandie quelles que soient les orientations esthétiques, techniques ou philosophiques car la prescription pour choisir les "oeuvres" qui entrent dans une collection publique labelisée "FRAC" est ultra dominée par le style conceptualo-bidulaire nihiliste de pseudo- oeuvres prétextes qui servent de support au discours de propagande progressiste déconstructeur dominant qui veut nous obliger à faire table rase de toute culture héritée du passé occidental ("cancel culture").
Pour le dire clairement:
Le tout nouveau FRAC dit de "Normandie" qui doit réserver, semble-t-il, 30% (pas plus car il faut éviter toute "provincialisation" sic!) des acquisitions aux artistes normands risque, surtout, de devenir le réceptacle au "wokisme" américain actuellement à la mode... aux frais du contribuable normand!
Et le nouvel écrin patrimonial caennais du FRAC dit de "Normandie", un ancien couvent de la Visitation du XVIIe siècle dont l'aura des vieilles pierres spirituelles aura à venir au secours des rares visiteurs ébranlés et agacés par le nihilisme d'"oeuvres" présentées dans des salles vides restaurées à grand frais par les collectivités territoriales concernées, risque d'être, surtout, un écrin qui ne servira à rien si ce n'est à faire plaisir au groupuscule déjà converti à cette nouvelle religion sectaire développée avec l'argent de nos impôts!
Le 10 juin 2021, l’activité de l'association "FRAC Normandie Caen" a été officiellement transférée, après plus de 30 ans de vie associative, à une entité administrative régionale, l’Etablissement Public de Coopération Commerciale "Frac Normandie", dans le cadre du regroupement des Frac de Caen et de Rouen.
Certes, les deux sites ont été maintenus, l'un à Caen, dans l'ancien couvent de la Visitation, rue Caponière et l'autre à Sotteville-lès-Rouen dans un ancien site industriel mais avec une direction unique en cours de recrutement qui aura son siège à Sotteville- lès- Rouen ce qui contrevient à l'organisation équilibrée jusqu'à présent mise en oeuvre depuis la réunification de la Normandie entre Caen et Rouen puisque Caen s'était spécialisée dans la Culture en étant, déjà, le siège de la Direction Régionale des Affaires Culturelles en Normandie...
Le nouveau FRAC risque d'être un machin très administré alors que les structures préexistantes étaient associatives ce qui permettaient plus de souplesse et d'autonomie en matière d'animation culturelle: dans le nouveau dispositif, la région affirmera plus sa présence et, compte tenu du contexte idéologique rappelé plus haut, on verra quelle marge de manoeuvre il restera à cette nouvelle structure officielle une fois le label FRAC obtenu.
Pour information, voici le procès-verbal de l’assemblée générale extraordinaire du Frac Normandie Caen du 4 juin 2021 actant la dissolution de l'association loi 1901 " FRAC Normandie" Caen: