Accroîte la couverture haut-débit en Normandie

 En lisant l'article sur ce qu'on appelle les "zones blanches" numériques sur le blog "Zevillage, le village des télétravailleurs" dans l'Orne, alors est revenu mes lectures d'amateurs sur les problématiques de mise en place du haut-débit, mais également la grande importance d'accroître son extension sur tout le territoire, et en ce qui nous concerne, l'importance de couvrir toute la Normandie en haut-débit, car c'est un investissement d'avenir avec des retombées économiques et sociales importantes. Voici pourquoi...

Beaucoup de maires, de collectivités et de politiques en régions pensent que la question des accès hauts débits n'est pas de leur ressort tout simplement parce qu'ils n'ont ni les moyens ni les compétences nécessaires ou qu'ils jugent ces dossiers non prioritaires....
Les besoins de haut débit sont réellement ressentis pour le développement communal et l'attractivité d'un territoire et sa vitalité, pour le travail à la mairie, dans les collectivités et pour les entreprises, les particuliers. L'accès haut débit devient un principe d'égalité de tous les citoyens pour l'accès aux services.

Le syndicat mixte "Manche Numérique", créé par des collectivités locales de la Manche,
s'occupe de l'aménagement numérique du département de la Manche, et met à disposition une carte interactive de la Manche numérique (cliquez sur l'image !).

L'avenir immédiat semble être dans les HDDR opérateurs régionaux de gros (donc non dirigé vers les particuliers) : L’objectif de HDRR est de couvrir par un accès hertzien symétrique (WiMax) jusqu’à 10Mbps, les zones blanches (ZB) sans DSL, pour lesquelles un NRA est distant de plus de 5 km et de couvrir les zones gris clair (ZGC) avec DSL 512 K à 1Mbps pour lesquelles un NRA est distant de plus de 3.5 km.

J'ai pu remarquer que des deux côtés de l'eau en "haute" et en "basse" Normandie, les pourcentages territoriaux de zones ZB sont équivalents comme les pourcentages territoriaux de zones ZGC.

Il faut savoir qu'il est reconnu au niveau mondial que les technologies de l’information et de la communication (TIC) contribuent à la croissance économique en améliorant l’efficience des processus d’entreprise et l’accès aux marchés, notamment pour les petites et moyennes entreprises.

Ohhhhhh .... De la fibre optique :-)))
enfin... on peut toujours en rêver en rase campagne normande !

Les opérateurs habilités par l'autorité de régularisation dans ce domaine, l'ARPEC, ne sont pas que privés, il y a aussi des opérateurs publics. En effet de nombreuses collectivités locales se sont déjà engagés comme opérateur pour couvrir le réseau haut-débit avec la technologie Wimax (exemples en France : les conseils régionaux d'Alsace, d'Aquitaine, de Bretagne, de Bourgogne, de Poitou-Charentes et la collectivité territoriale de Corse).

Voir avec profit: l'article du JournalduNet, HDRR Multi-Régions,l'aménageur du territoire
http://www.journaldunet.com/diaporama/0607-candidatswimax/4.shtml
Lire également avec profit : les conditions d'attribution des licences Wimax distribuées par l'ARCEP :
http://www.vnunet.fr/fr/vnunet/news/2006/07/07/attribution-licences-wimax-larcep-adoube-bollore-hddr-maxtel
Incontournable : le site de l’Atelier Aménagement numérique des territoires 
Rapport "Optimiser le haut débit pour stimuler le développement économique et social" par la Direction de la Science, de la Technologie et de l'Industrie de l'OCDE :
http://www.oecd.org/document/11/0,3343,fr_2649_34255_16301067_1_1_1_1,00.html

Yuca de Taillefer.

PS : Voilà un objet de débats : et vous, en Normandie, dans quel coin êtes vous et avez vous un accès à une connexion haut-débit et est-ce prévu bientôt ? (merci d'indiquer dans quel coin de Normandie vous créchez :-) les commentaires anonymes sont bien sûr acceptés ici sur ce blog de la Normandie libre ! ).

Comments

[Leiðólfr]

Tel est le dernier vers de cette fable de La Fontaine qui ignorait (n'ayant point l'heur d'être connecté au réseau, le maroufle !) qu'aujourd'hui pourtant, tout « marquis » peut avoir sa page… de blogue ! En termes modernes, l'info se fait sur Internet et ce sont des dinosaures en voie d'extinction que nous voyons fusionner. Ils ne pourront pas nous faire taire.

[Yuca 2 Taillefer]

"il S'enfla si bien qu'elle creva." est une phrase tirée d'une charmante fable de La Fontaine.
Parfois les fusions sont nécessaires pour les survies ou pour gagner en efficacité et en économie, mais voilà la presse ce n'est pas comme fabriquer du papier toilette !... mais là il s'agit vraiment d'un très fort monopole médiatique mettant en jeu un risque d'atteinte au pluralisme du traitement de l'info surtout que le pilotage directionnelle et rédactionnelle risque de se faire exclusivement depuis Rennes.

Un coup sans doute très dur pour le traitement de l'information en Normandie et de la façon de traiter l'actualité normande.

Cette "goinfrerie" des grands pôles médiatiques, ça me fait penser donc à la fable, pour enfants et adultes, de "la Grenouille et du Boeuf" de La Fontaine :
http://www.coindespetits.com/fables/grenouilleboeuf.html

Yuca de Taillefer.

[Daniel Lafon]

Le Groupe Hersant Média vend ses hebdomadaires normands à Ouest-France PubliHebdos


Les personnels des publications, journalistes et administratifs, ont été informés mercredi soir ou jeudi matin, oralement, par leur hiérarchie : les hebdomadaires locaux du Groupe Hersant Média en métropole sont cédés à la filiale PubliHebdos du groupe SIPA Ouest-France. Les 132.000 exemplaires (OJD 2006) répartis sur 14 titres rejoignent les 350.000 exemplaires de PubliHebdos répartis sur 35 titres qui couvrent désormais le grand ouest de la France, d’Abbeville jusqu’aux Sables-d’Olonne en passant par Melun en Seine-et-Marne.

Les discussions entre les deux empires de presse français étaient engagées depuis plusieurs semaines. Les directeurs et rédacteurs en chef des 14 titres implantés pour l’essentiel en Normandie et Eure-et-Loir (11) et dans les pays de la Loire (3) ont été convoqués mercredi pour apprendre la nouvelle qui place désormais le groupe Ouest-France en situation de quasi-monopole en Normandie pour la presse hebdomadaire. Seuls échappent au groupe breton, le Courrier-Cauchois (diff : 37.000) à Yvetot et L’Informateur (diff : 9.000) à Eu, tous deux en Seine-Maritime, et La Manche Libre (diff : 72.000), qui restent chacun la propriété d’un éditeur indépendant (*).

En se retirant de la presse hebdomadaire, le groupe Hersant abandonne l’un des piliers de son implantation en Normandie entreprise dans les années 70 sous la conduite de Robert Hersant, père de Philippe, l’actuel président de GHM. Avec Le Havre Presse et Paris-Normandie, le Journal d’Elbeuf, bi-hebdomadaire diffusé dans l’agglomération elbeuvienne, avait été une des premières acquisitions de Robert Hersant dans la région. Mais ce fut aussi l’origine d’une fronde ouverte contre les appétits du magnat de la presse. S’il a réussi à étendre sa toile en Basse-Normandie, ses ambitions se ont du se limiter en Haute-Normandie au Courrier de l’Eure (Le Neubourg) mais ont été à l’origine d’un groupe concurrent, conduit par les frères Philippe et Bernard Méaulle à Bernay qui ont constitué un groupe régional d’hebdos autour de l’Eveil au nom de la défense du pluralisme. Les groupes Méaulle et Hersant (France Antilles) se sont alors lancés dans une compétition qui a tourné à l’avantage de la famille Méaulle à laquelle seule La Dépêche à Evreux a échappé en tombant dans l’escarcelle Hersant.

La cession des journaux du groupe Méaulle à Ouest-France en 2001 a totalement rebattu le jeu et isolé les hebdomadaires du groupe Hersant dont les dirigeants n’ont jamais su ou pu leur fixer une vocation claire aux côtés de Paris-Normandie en Haute-Normandie ou en concurrence avec les publications du groupe Ouest-France, et le quotidien Ouest-France lui-même en Basse-Normandie.

La nouvelle de la cession n’a donc pas surpris les personnels de ces hebdomadaires qui subissaient le contrecoup des grandes difficultés du groupe Hersant Média aux prises avec une érosion continue des ventes des quotidiens de son pôle normand (Paris-Normandie, Le Havre Presse, Havre-Libre, Le Progrès). « On est dirigé par des gens incompétents depuis des mois, avec une volonté de casser l’outil de travail », commentait jeudi matin un journaliste d’un des hebdos qui pointait du doigt l’absence de politique éditoriale et de direction claire. « Maintenant on attend des précisions et surtout des réponses à deux questions : quelle politique, avec quelles personnes ? » Les rédacteurs en chefs des hebdos Hersant sont convoqués la semaine prochaine pour une réunion qui se déroulera en présence d’un représentant de PubliHebdos.

Même si le président du directoire de PubliHebdos, Francis Gaunand, assure qu’il y a une complémentarité avec les supports issus du Groupe Hersant Média, sur le terrain des choix devront être faits. Dans l’Eure notamment où La Dépêche ainsi que Le Courrier de l’Eure sont concurrents de Eure Informations. Dans le Calvados, le Pays d’auge et l’Eveil sont sur les mêmes terres à Lisieux et l’Orne sera désormais couverte par six titres dont les zones de diffusion se superposent.

PubliHebdos qui a réalisé 56 M€ de chiffres d’affaires en 2006 avec un résultat de 2,3 M€ alors que les hebdos de GHM n’en ont réalisé que 19,3 M€ et un résultat déficitaire.

Les hebdos de PubliHebdos et GHM en Normandie et en Picardie et leur diffusion

Calvados :
La Liberté de Normandie-Le Bonhomme libre (15.800 ex), L’Eveil de Lisieux (4.600 ex), (Ouest-France/PubliHebdos)
La Voix-Le Bocage (8.186 ex), La Renaissance Le Bessin (6.200), Le Pays d’Auge (13.600 ex) (GMH)
Eure :
L’Eveil Normand (11.100 ex), L’Eveil de Pont-Audemer (9.800 ex), Eure-Infos (7.200 ex), Le Démocrate, (3.600 ex), L’Impartial (12.300 ex), (PubliHebdos)
Le Courrier de l’Eure (6.200 ex), La Dépêche (16.200 ex), (GHM)
Eure-et-Loir :
L’Action républicaine (6.300 ex) (GHM)
Orne :
Le Journal de l’Orne (6.800 ex), Le Réveil normand (11.900 ex), Le Perche (12.100 ex), l’Orne hebdo (10.800 ex) (PubliHebdos)
L’Orne Combattante (15.700 ex), Le Publicateur libre (9.400 ex) (GHM)
Seine-Maritime :
Les Informations Dieppoises (16.200 ex), Le Réveil (13.100 ex), La Dépêche Pays de Bray (3.100 ex), L’Eclaireur brayon (3.500 ex), Le Bulletin (3.700 ex) (PubliHebdos).
Le Journal d’Elbeuf (3.600 ex) (GHM)
Somme :
Le Journal d’Abbeville (7.000 ex), L’Eclaireur de Gamaches (6.564 ex) (PubliHebdos)

(*)
La Manche Libre et le Courrier Cauchois sont les deux premiers hebdomadaires locaux français pour leur tirage et leur diffusion.





Date : 31/08/07 11:02:39
Source : ANI