Nouvelles du Collectif BEN

Médiocrité, incompétence, résistance...

Je suis presqu'en vacances à Granville étant occupé à empêcher un vulgaire promoteur d'enlaidir plus encore le centre ville de Granville (allez voir le forum MAVILLE à la page de Granville)... Avec l'association Vie et Mémoire du Vieux Granville qui vient d'attaquer en référé devant le TA de Caen le permis de démolir de l'ancienne Banque de France, avec le soutien d'un nouvel architecte des Bâtiments de France qui vient d'arriver à St Lô et qui est soucieux de faire enfin une belle politique de valorisation du patrimoine dans la Manche comme dans sa région d'origine... la Bretagne, nous avons espoir de faire reculer les meutes de la laideur avec lesquelles se laisse embarquer M. CARUHEL, nouveau maire de Granville qui a des quetions urbaines et architecturales la culture d'un chef cantonnier...

Mobilisation citoyenne donc sur ce sujet avec envoi de courriers comme des roquettes... Vous connaissez la technique qui parfois donne quelques résultats si les élus visés ont trop peur du ridicule: une fois de plus la Manche Libre nous soutient dans ce combat...

Mais pendant ce temps, le collectif Bienvenue en Normandie ne dort pas puisque nous allons programmer une belle rencontre au sommet des militants réunificateurs normands dans la Manche à Saint-Lô dans la semaine précédent le vendredi 15 août: ce sera l'occasion de faire connaissance avec l'ami Pierre JUHEL (ici le lien vers son blog) qui vient de se lancer dans le combat réunificateur avec déjà une solide expérience de la vie publique locale dans la région... Ainsi, se dessine dans la Manche un réseau important de militants normands réunificateurs dans la proue du demi-drakkar "bas" normand là où précisemment où notre région prend le plus l'eau du "grand ouest", c'est à dire dans le Ploukistan de Monsieur LEGRAND, ancien représentant en produits vétérinaires et expert en hinterland Grand Ouest garanti sans THT ni OGM...

Au moment où les Bretons se serrent une fois de plus les coudes pour financer une partie des 3 milliards nécessaires pour mettre d'ici 2013 Rennes à 1H24 de PARIS en TGV, nous luttons donc ici contre la médiocrité et l'incompétence des élus de nos territoires normands divisés et abîmés à force de mettre notre géographie au service de celle des autres...

Un des premiers objectifs de notre prochaine réunion, sera précisement d'organiser dans la Manche, des conférences débats citoyennes autour du rapport EDATER et sur l'état de la question régionale normande...

L'année 2009 doit être l'année où la question régionale normande doit figurer de gré ou de force en haut de l'agenda politico-médiatique: à ce sujet, une information...

Retenez d'ores et déjà la date et le lieu:

le 27 Septembre prochain, à Beaumont en Auge, Philippe AUGIER fera sa rentrée politique précisemment sur le sujet de la réunification normande: nous irons et il faut que les militants de tout bord y aillent tant pour soutenir cette opération que pour exiger de la part des professionnels de la politique qu'ils fassent enfin leur boulot! Sous peine de voir quelques amateurs vouloir le faire bientôt par eux-mêmes...

Posté par Florestan, 05 août 2008 à 14:13

Comments

[Florestan]

Le collectif "Bienvenue en Normandie" entend prochainement agir de façon décisive sur le dossier de l'aire de Gouvets (A 84) puisque les actions militantes classiques montrent rapidement leurs limites, comme dans notre pays formaliste et paperassier, nul citoyen n'est censé ignorer la loi et que nous avons le souvenir de la "clameur de Haro", nous envisageons de faire droit aux intérêts de notre région bafoués par cette coopération pour le moins naîvement décidée entre le CG50 et les CG35 et CR de Bretagne pour promouvoir une "vitrine régionale" (quelle région au fait? voir l'article de la Manche Libre en date du 9 MAI dernier sur ce sujet...) sur la route des vacances vers la Bretagne: en guise de participation du collectif BEN aux prochaines assises du tourisme dans la Manche auront lieu cet automne, nous envisageons sérieusement de faire expertiser juridiquement la qualité de l'accord de coopération dont fait état cette brève trouvée sur le site des archives du Sénat:

"La Bretagne et l'Ille-et-Vilaine se dotent d'une vitrine touristique autoroutière commune
Afin de valoriser le potentiel touristique breton auprès du plus grand nombre, la région Bretagne et le conseil général d'Ille-et-Vilaine s'associent pour présenter leurs atouts dans des expositions implantées sur les aires d'autoroutes. Un premier site a été inauguré vendredi 7 mars en partenariat avec le conseil général de la Manche, sur l'aire de la Vallée de la Vire à Gouvets (50), le long de l'autoroute des Estuaires (A84). Il s'agit d'un espace de 65 m2 dédié à la valorisation touristique de la Bretagne et de l'Ille-et-Vilaine, à travers des films video, des expositions temporaires et des bornes internet. La nouvelle A84 reçoit 15 000 véhicules par jour et près de 400 000 personnes ont fait halte sur l'aire de Gouvets en 2002. Le coût de cette réalisation s'élève à 149 700 euros. Le département d'Ille-et-Vilaine en assure la maîtrise d'ouvrage. A noter qu'en contrepartie, le département de la Manche disposera d'un espace similaire pour vanter ses mérites aux touristes sur la future aire de service de Miniac-Morvan (35), sur l'axe Avranches-Bretagne Nord. Les Côtes d'Armor devraient également y bénéficier d'un espace promotionnel dédié.
Copyright La gazette des commune 11/03/03"


L'aire de service de Miniac -Morvan devait ouvrir en 2006: nous sommes en 2008, donc nous sommes en droit de réclamer que notre droit soit enfin respecté devant un tribunal s'il le faut!

[Florestan]

Le Familier des brumes de Terre-Neuve, le Marité reste encalminé dans le brouillard administratif. La réunion du GIP, propriétaire du trois-mats terre-neuvas, n'a pris aucune décision... faute de quorum. Les partenaires se retrouveront le 1er septembre à 10 h. 30.

Toutefois, des informations capitales ont été échangées, notamment au plan financier, alors que se confirme le retrait de la ville de Rouen et la montée en puissance du conseil général de la Manche qui ne cache pas sa volonté de "prendre la main", sous conditions, bien évidemment.

Le Marité vivra donc, mais vivra sans Rouen, dont les élus affirment haut et fort que Rouen n'a pas de vocation maritime et que les collectivités territoriales n'ont pas vocation à sauvegarder le patrimoine. Position paradoxale pour une ville qui profite de l'image de l'Armada et dont le port est l'un des premiers de France. Techniquement, Rouen reste le partenaire principal du Groupement d'Intérêt Public ( GIP ) propriétaire du Marité. L'ancien maire de Rouen présidait le GIP et il appartenait au maire actuel d'organiser le redémarrage de cet organisme public qui n'a pas été réuni depuis les élections municipales.

Réunir des partenaires publics, éloignés géographiquement, un 21 juillet à 8 heures trente du matin tient de la gageure... Fort logiquement, le quorum légal n'a pas été atteint. En conséquence, le GIP n'a pu élire son président et désigner son directeur, étapes indispensable à la reprise effective de ses travaux.

Toutefois, les informations échangées au cours de cette réunion ont été capitales pour l'avenir du projet. La Ville de Rouen a réaffirmé sa volonté de sortir du GIP, ce qui nécessite, statutairement, la signature d'un avenant précisant les conditions financières de cette sortie.

Le conseil général de la Manche a confirmé l'intérêt qu'il portait à ce projet, à condition que le chantier puisse rapidement franchir l'étape de la mise en flottabilité du trois-mâts et que la Ville de Rouen partage les frais de cette mise en flottabilité.

Mais les informations les plus intéressantes sont d'ordre financier.

Victime collatérale de la bataille électorale rouennaise, le Marité a été victime d'une campagne de désinformation majeure, visant à faire peur aux contribuables en brandissant des chiffres sans commune mesure avec une appréciation d'un dossier certes hors-norme, mais objectivement équilibré.

Le rapport financier présenté lundi confirme ainsi que, malgré les difficultés liées à l'arrêt de l'exploitation du bateau, le volet financier est sain et qu'il n'y a pas eu de gaspillage d'argent public.

Le montant des annuités - que la ville de Rouen estime insupportable - pourraient être fortement diminuées par une restructuration simple de la dette et l'endettement, présent et à venir, est parfaitement compatible avec la valeur patrimoniale du bateau.

La hantise des élus, qui financent en permanence des équipements publics structurellement et légitimement déficitaires ( piscines, muséee...) est d'ajouter un déficit d'exploitation récurrent aux déficits.

Or, loin d'être un trou sans fond, l'exploitation du Marité a été bénéficiaire, pendant les deux années où il a navigué normalement pour le compte du GIP, comme d'ailleurs pendant les longues années où il a navigué sous pavillon suédois.

Pour être plus précis, en 2004 et 2005, le Marité a dégagé un bénéfice d'exploitation avoisinant 50 000 euros. Il n'y a donc pas de problème de fonctionnement.

Une fois amorti l'investissement initial, le Marité ne coutera pas un sou de plus aux contribuables.

Reste le financement de l'investissement.

Il est difficile d'estimer financièrement un bien unique et inestimable au plan patrimonial - combien vaut la cathédrale de Rouen, son musée ?

Mais deux expertises indépendantes, réalisées par le département de la Manche, estiment la valeur du Marité à 6 ou 7 millions d'euros.

Les travaux en cours sont financés par deux emprunts, pour un total de 2,4 millions. Il reste à trouver entre 1,5 et 2 millions d'euros pour terminer complètement la rénovation et disposer d'un bateau remis entièrement à neuf, qui durera... plusieurs dizaines d'années.

Est anormale, en revanche, la trop courte durée des emprunts, qui gonfle le montant des annuités : l'objet d'un emprunt est d'étaler la dépense dans le temps, sur une durée compatible avec la durée de vie de l'équipement.

Lorsque vous achetez une maison, bien durable, vous empruntez à quinze ou vingt ans. Or les emprunts conclus par le GIP pour remettre à neuf un bateau de 80 ans qui peut durer encore 80 ans, sont à échéance dès 2013 !

Restructurer la dette, opération banale dans les collectivités territoriales, sur quinze ans ou lieu de six porterait l'annuité exigible à des niveaux parfaitement indolores.

Enfin, comme expliquer, alors que la Seine-Maritime est... maritime, que Fécamp fait aussi partie du GIP que le conseil général de la Seine Maritime n'ait pas été sollicité ? Une participation, même mineure, ferait baisser d'autant le poids collectif d'un investissement, inestimable en matière culturelle.

Poids qu'il faut estimer à sa juste valeur, compte tenu de la taille des collectivités impliquées : quelques centaines de mètres de grande voirie, un quart de station d'épuration, un dizième de musée ?

Le Marité, c'est la Joconde de la mer ! Le fleuron de notre patrimoine maritime, le plus grand voilier en bois, le témoin de cinq siècles de pêche à Terre Neuve, l'héritier d'une culture et tradition populaire normande.


Le projet initial du Marité visait à fédérer les Normands autour d'un projet emblèmatique : faire de ce bateau l'ambassadeur de la Normandie, notamment à l'occasion du quatre-centième anniversaire de la fondation de Québec. Il faut tirer un trait, hélas, une fois de plus, sur la volonté de voir les Normands collaborer. Mais le Marité en a vu d'autres : sa sixième vie commencera... un jour.

Prochaine étape : le 1er septembre, 10 h 30 mairie de Rouen.

(source: Le 22 juillet 2008, bloc notes de Franck Martin, maire PRG de Louviers partisan de la fusion régionale normande...)

Le collectif Bienvenue en Normandie met au courrier ce jour une lettre de soutien à Franck Martin en lui attirant l'attention sur les réelles volontés du CG50 piloté par un saboteur de la Normandie, à savoir Jean-François LEGRAND: la coque remise en état de flotter à Cherbourg pourrait être vendue au plus offrant...
Or il a été beaucoup question du Marité à Brest 2008 du côté des amis bretons de Georges PERNOUD...
Nous suggérons donc à Franck MARTIN de lancer un appel médiatique à la population normande pour abonder le budget pour la remise en état complète du Marité et pour que son port d'attache soit en Normandie: si Rouen n'en veut pas, pourquoi pas Cherbourg qui voit hélas aussi filer son patrimoine maritime celui qui est lié au passé prestigieux et transatlantique de l'ancienne gare maritime devenue Cité de la Mer: en effet les 11 et 12 novembre prochain sera dispersée dans une vente aux enchères publiques la très belle collection privée d'objets et de documents de l'histoire des paquebots en escale à Cherbourg qui faisait tout l'intérêt du petit musée maritime de Cherbourg: son animateur très âgé et ayant des ennuis financiers vend quasiment tout... Maquettes de paquebots, souvenirs, mobilier, archives, décors et objets de marine etc... faute d'avoir pu trouver du côté de la CCI ou de la communauté urbaine de Cherbourg Octeville des partenaires attentifs pour sauvegarder l'intégrité de cette très belle collection particulière: seule consolation, le conservateur de la Cité de la Mer a réussi à récupérer le mobilier art Déco de l'ancienne salle sous douanes de la gare maritime, cela permettra donc de parfaire la restauration de celle -ci avant son ouverture au public de la Cité de la Mer...

Ce sera une jolie salle... vide!

[MHAP]

Et oui Frank, tant que les Normands se contenteront d'être des moutons nous n'obtiendrons rien de nos politiciens locaux ou régionaux.
L'attentisme et le voyeurisme de mes compatriotes normands me révoltent bien des fois mais ce n'est pas pour autant que je baisserais les bras.
La question que je me pose depuis 20 ans n'a jamais trouvé de réponse : COMBIEN SOMMES NOUS ENCORE DE NORMANDS DE SOUCHE EN NORMANDIE? Ce n'est certe pas là le problème mais cela pourrait expliquer l'immobilisme.

Michel H. A. Patin

[franck 76]

Devant la tournure des choses, je suis péssimiste pour la normandie. Pas de réunification, centres de décisions de l'état déconcentrés sur LILLE, RENNE voir NANTES. Marginalisation de la Normandie. Oubli de la Normandie sauf pour le nucléaire et l'implantation d'industries polluantes et dangeureuses. Pendant ce temps là, nos politiciens régionaux peuvent dormir sur deux oreilles.

[MHAP]

a pris un certain retard du encore une fois à l'hésitation des Normands. Je regrette que les Normands se défilent lorsqu'il s'agit de s'investir ou de donner de sa personne.

L'idée bien que diffusée aux associations soi-disant réunificatrices n'a pas trouvé d'oreille, chacun se la joue seul dans son coin et campe sur des directives de parti.

Les Normands auraient eu le caractère des Bretons que nous l'aurions déjà notre réunification. N'est pas Merlin qui veut et je ne peux seul faire évoluer les mentalités.

Michel H. A. Patin