Quand la Basse embarrasse la Haute

J'invitais dernièrement la Basse Normandie a s'inviter en Haute Normandie pour les régionales, c'est chose faite! Néanmoins le plan Tourret ne me convient pas car le choix de la Capitale est trop restrictif et qu'il prévoit un réferendum. Ce rapport doit faire l'effet d'une patate brulante dans la bouche de Monseigneur et de dame Fourneyron.

Michel H. A. Patin

Paris-Normandie 23.12.2009

Toujours dans Paris-Normandie

Réunification : Un référendum en juin 2013

Le rapport Tourret n'a rien laissé au hasard. Il comprend une proposition de calendrier de la réunification avec la consultation des Normands en juin2013. Revue de détail.

La grille est tracée pour quatre ans, de 2010 à 2014 et tient compte de plusieurs facteurs. Il s'agit notamment du calendrier prévisionnel de la réforme des collectivités engagée par l'Etat, de la mise en commun des grandes politiques publiques régionales et le rapprochement des deux administrations régionales.

2010

Election régionale en mars avec un mandat écourté à quatre ans. Mise en place d'une équipe bi-régionale et d'un chef de projet pour coordonner la fusion, d'une conférence interrégionale des exécutifs et fusion des représentations des deux régions à Bruxelles. En juillet2010, fin du débat parlementaire sur la réforme des collectivités et adoption de l'élection des conseillers territoriaux.

2011

Examen de la nouvelle loi sur la répartition des compétences entre les collectivités territoriales. A l'échelon normand, élaboration d'un schéma régional d'aménagement et de développement du territoire (Sradt) commun et d'un contrat de projet Etat-Région à l'échelle de la Normandie.

2012

Elections présidentielle et législatives. Négociation du futur contrat de projet Etat-Région pour la période 2014-2020.

2013

Date clé de ce calendrier avec l'organisation d'un référendum sur la réunification organisé par les deux préfectures de région afin de valider la décision des deux régions. Au deuxième semestre, préparation des élections régionales dans le cadre d'une région fusionnée.

2014

En mars, élection des nouveaux conseillers territoriaux siégeant au conseil régional de Normandie.

Comments

[Florestan]

J'ai parcouru cet après midi les 268 pages du rapport TOURRET cet après midi, notamment les différentes parties de la table des matières: c'est un plaidoyer impressionnant à la hauteur du monument régional qu'est en fait, la Normandie et tous ses riches potentiels...

Ce rapport, comme le dit avec sa mesquinerie habituelle Monsieur Levern n'est pas nouveau, "un de plus" dit-il sauf que pour la première fois, ce n'est plus aux partisans et aux militants de l'unité normande qui s'expriment malgré tout depuis 1972 d'expliquer pourquoi ce qu'ils disent et affirment est juste, pertinent, voire évident...

Non, désormais, face à ce monumental réquisitoire contre une absurde division administrative, face à ce plaidoyer pour une magnifique évidence, la charge de la preuve s'est inversée!

C'est désormais aux partisans de la division normande de nous expliquer en quoi le maintien du statu quo nous serait plus profitable que de faire l'unité régionale normande!

Je leur souhaite bonne chance et bon courage!
Car pour la première fois ils vont devoir enfin réfléchir aux problématiques régionales en Normandie: et s'engager sur ce chemin c'est, par nécessité, cheminer sur la route de l'unité régionale normande soit pour la défendre soit pour tenter de la nier...

Un peu comme ces opposants jésuites à Galilée qui sommaient le courageux découvreur des anneaux de Saturne d'expliquer en quoi les réalités visibles dans sa célèbre lunette correspondaient à la... réalité!

C'est pourquoi on n'entend plus vraiment les opposants à l'idée de réunification normande... La peur du ridicule peut-être! Tant on ne peut passer sous silence le bilan du déclin régional d'une Normandie coupée en deux ayant perdue sa cohérence et la conscience de son intérêt général régional... A moins d'être incompétent, ou de mauvaise foi, ou les deux à la fois!

J'aimerais donc que Monsieur Levern nous explique enfin en quoi un PACS serait plus pertinent qu'un mariage et en quoi une coopération entre les deux actuelles régions normandes n'aurait pas plus de valeur spécifique ou d'intérêt stratégique qu'une coopération avec la Picardie, l'Ile de France ou la Bretagne...

J'aimerais que Monsieur Levern nous explique pourquoi il existe une région de Haute-Normandie et en quoi cette région administrative a un intérêt particulier pour les habitants qui ont la chance de s'y trouver...

Manifestement, en Basse-Normandie on aurait tendance à penser que Haute et Basse sont les moitiés indissociables d'un grand tout: c'est étrange!

Y-aurait-il un Haut PS et un Bas PS?
Absurde! Tout cela est absurde du point de vue de l'intérêt général normand!

Mais pas du côté d'AREVA, de la SNCF ou de ces grands groupes industriels qui ont leurs sièges sociaux dans les Tours de la Défense et qui considèrent la Normandie comme un terrain de jeu!

[Grantemesnil]

81% pour la réunification de la Normandie (avec 50.9% en faveur de Caen comme capitale), ça se passe de commentaires.

[Yuca 2 Taillefer]

Merci Crossman de l'info,

Le lien est ici
http://normandie.france3.fr/info/Normandie:un-rapport-en-faveur-de-la-réunification-59835367.html

Bon vote!

[crosman]

C'est sur FR3 NORMANDIE à propos de la réunification et de la "capitale". VOTEZ!

[MHAP]

On est en droit de se demander ce que MM Beauvais et Fabius se seront dit en marge de leur rencontre parisienne pour la construction d'une LGV normande. Ont-ils uniquement parlé de train?


C'était sur Ouest-France d'aujourd'hui :
http://www.trouville-deauville.maville.com/actu/actudet_-Caen-¯-Paris-en-1-h-15-c-est-possible-_dep-1202940_actu.Htm

et retranscrit ci-dessous:
Caen ¯ Paris en 1 h 15, c'est possible ?
Réuni hier à Paris, le comité de pilotage de la future Ligneà grande vitesse Paris-Normandie a envisagé cette option.
Trois heures de réunion hier après-midi au ministère des Transports à Paris. Sous la présidence de Jean-Pierre Duport, le comité de pilotage de la future Ligne à grande vitesse Paris-Normandie a examiné les conditions du débat public en 2011, un débat à trois millions d'euros avec de nombreuses études et questions à la clé. « L'ensemble des élus bas-normands est allé porter le même message : celui d'étudier la possibilité d'un Caen ¯ Paris en 1 h 15, lors du grand débat public de 2011 », rapporte Laurent Beauvais, fier de son document promotionnel « Pour une LGV en Basse-Normandie ».

Autres sujets : le raccordement de Cherbourg et son port, l'affirmation d'un lien direct avec Roissy, la jonction - où mettre le Y - entre les lignes Caen ¯ Cherbourg et Rouen ¯ Le Havre, le désengorgement des voies à l'arrivée de Paris-Saint-Lazare, les dessertes d'Évreux et de l'Eure... « Le débat est bien engagé. Mais, c'est une longue course de fond qui commence », résume le président PS du conseil régional bas-normand qui se refuse à tout calendrier sur la réalisation. « La facture totale est de l'ordre de sept à neuf milliards d'euros. Voyons d'abord qui paiera ? » La prochaine réunion du comité de suivi LGV Normandie est fixée au 12 mai.

Cinq élus bas-normands étaient autour de la table : Anne d'Ornano (divers droite, Calvados) ; Jean-François Le Grand (UMP, Manche) ; Laurent Beauvais (PS, Basse-Normandie) ; Bernard Cazeneuve (PS, Cherbourg) ; Philippe Duron (PS, Caen). Aux côtés d'élus franciliens, Antoine Rufenacht (UMP, Le Havre) ; Laurent Fabius et Valérie Fourneyron (PS, Rouen) et Jean-Louis Destans (PS, Eure) représentaient la Haute-Normandie.



Jean-Jacques LEROSIER.
Ouest-France