A.Rufenacht en charge du développement de la Seine

L'ancien maire du Havre a été nommé officiellement ce matin par l'Elysée.

Nicolas Sarkozy l'avait annoncé en avril dernier lors de sa venue au Havre. C'est chose officielle depuis ce matin. Antoine Rufenacht, l'ancien maire UMP du Havre a été nommé commissaire au développement de la vallée de la Seine. Il s'agit d'une mission de pilotage national qui s'articule autour des différents ministères.

Parmi les dossiers importants, il y a la ligne à grande vitesse entre Paris et le Havre.

A ce sujet Nicolas Sarkozy s'est engagé à ce que le budget soit bouclé fin 2011 pour une mise en service en 2017.

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Ph. Cléris : Pour information: le nom d'Antoine Rufenacht n'apparait pas sur les cartons d'invitation pour le colloque Axe Seine acte 2 de Rouen prévu le 23 mai prochain... Les services de la CREA présidés par Fabius sont les organisateurs...

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[Florestan]

A lire sur Paris-Normandie:

CANNES. Rock à fond, danse sur les marches, ovation et feu d'artifice : « Le Havre » n'est pas passé inaperçu.


Little Bob, Aki Kaurismäki et « Mimi », l'épouse du rocker, ont dansé sur le tapis rouge...


Pas vraiment « paillettes » et « glamour », mais assurément « rock'n'roll », la montée des marches de mardi soir. L'équipe du réalisateur Aki Kaurismäki, avec notre Havrais Little Bob en tête, a affiché sa bonne humeur et sa décontraction sur le tapis rouge.
« C'était absolument fantastique ! s'écrie Little Bob. Ils ont mis mon morceau Libero à fond et en boucle pendant la montée ! Ce titre, c'est aussi le prénom de mon père. Moi qui n'avais pas particulièrement le trac, cela a été une émotion incroyable. Une surprise extraordinaire. »
Le rocker est encore électrisé par cette expérience inoubliable, immortalisée par une nuée de flashes. Dans sa veste en cuir rouge, Little Bob était assorti au tapis qu'il a foulé en faisant le show. Une veste rouge ? Le chanteur avait prévu de mettre la noire... « Aki m'a demandé de mettre la rouge, alors j'ai changé mes plans », sourit-il. Et on ne résiste pas aux demandes du réalisateur finlandais encensé par la critique. Un triomphe qui n'a d'ailleurs pas empêché Aki Kaurismäki d'effectuer, aux côtés du rocker, quelques pas de danse tout à fait... personnels.

« Si on a la Palme, j'y vais »
Après la projection, et avant le grand feu d'artifice, c'est toute la salle qui s'est levée pour saluer « un film émouvant et poétique », comme le décrit Chantal Ernoult, adjointe au maire du Havre en charge de la culture. Elle aussi a monté les fameuses marches. Mais...
« C'est beaucoup plus impressionnant à la télévision. En réalité, cela n'a rien de bien émouvant. C'est plutôt petit, contrairement à ce que l'on croit. Je n'en garderai pas un souvenir impérissable. Mais j'étais heureuse d'être là et d'entendre toute la Croisette parler du film et de la ville du Havre », confie-t-elle.
Edouard Philippe, le maire du Havre, n'a pu faire le déplacement jusqu'à Cannes. Mais il pourrait bien y faire tout de même un tour d'ici ce week-end. « Si on a la Palme, j'y vais », a-t-il déclaré hier matin sur France-Culture.


Kaurismäki sans frontières


Le Festival de Cannes s'est offert, mardi, une petite respiration bienvenue avec « Le Havre », nouvelle fable sociale poétique et décalée du Finlandais préféré des sélectionneurs, Aki Kaurismäki.
Après L'Homme sans passé (Grand Prix du jury 2002) et Les Lumières du faubourg (2006), Kaurismäki est venu installer sur le port du Havre son petit théâtre surréaliste. On se demandait comment la greffe de ce cinéma miniaturiste allait pouvoir prendre dans un contexte typiquement français, avec des acteurs aussi familiers que Jean-Pierre Darroussin et André Wilms (le père Le Quesnoy de La Vie est un long fleuve tranquille). C'est une réussite, puisque le réalisateur finlandais parvient à se ressourcer (son film Les Lumières du faubourg avait un peu déçu), tout en restant parfaitement fidèle à ses options esthétiques et à ses thèmes favoris. Jean-Pierre Darroussin, en inspecteur de police à moustaches et chapeau mou, et André Wilms, en humble cireur de chaussures, se coulent à merveille dans le moule kaurismäkien et « déjouent » aussi bien que leurs prédécesseurs nordiques (ou que Jean-Pierre Léaud, spécialiste du genre, qui vient faire un caméo en voisin collabo).

Un côté provocateur
Très fan de rock vintage, Kaurismäki profite même de sa présence au Havre pour intégrer à son histoire le rocker local Roberto Piazza, plus connu sous le pseudonyme de Little Bob, auquel il fait donner un concert de soutien remarquablement filmé (Little Bob signe aussi la chanson du générique final).
Mais ce qui étonne le plus, ce n'est pas la réussite du projet, c'est son côté provocateur. Il faut quand même être assez gonflé, lorsqu'on est un réalisateur finlandais, pour venir tourner en France une fable sociale sur l'immigration clandestine et donner au pays qui vous accueille une leçon de générosité, sans avoir l'air de cracher dans la soupe. Plus inspiré que Guédiguian et Woody Allen réunis, Kaurismäki y parvient tout à fait, et on lui en sait gré. Son film est à la fois drôle, poétique et édifiant. Chapeau bas !

Le film sortira sur les écrans le 21 décembre


MARIE-ANGE MARAINE et Philippe Dupuy, pour l'agence GHM