2013: L'EVIDENCE NORMANDE VA ENCORE FRAPPER!
Paris Normandie: Publié le mardi 13 mars 2012 à 07H35
FESTIVAL. Près de 300 initiatives ont déjà été validées par le comité scientifique.
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En 2013, le prochain festival Normandie Impressionniste sera sur le thème de l'eau (photo AFP)
Pour sa seconde édition, sur le thème de l'eau, les projets se sont déjà présentés en cascade.
«Nous en avons reçu 417, contre 300 en 2010. Cette progression montre à quel point ce festival est participatif et fédérateur. En cette période de morosité, il est plutôt rassurant de constater que les initiatives peuvent être aussi nombreuses. Et dans tous les domaines», s'est réjoui Jérôme Clément, commissaire général de Normandie Impressionniste, en détaillant hier les délibérations du comité scientifique chargé de réguler ce torrent d'idées.
Parmi elles, 69 sont des propositions purement festives. Elles seront étudiées plus tard, dans une seconde vague d'un appel à projets lancé en mai prochain. Et parmi les 348 restantes, 288 ont été considérées de bonne ou de très bonne qualité, et donc aptes à arborer le label «Normandie Impressionniste». «Ce qui ne signifie pas qu'elles obtiendront toutes un financement», s'est empressé d'ajouter Laurent Fabius.
Majoritairement haut-normands (la Seine-Maritime concentre à elle seule la moitié des initiatives), les projets irriguent néanmoins toute la Normandie, à l'image de l'eau qui est très présente dans le paysage. Du reste, l'un des événements majeurs de ce festival sera la projection d'un film muet de 1923, «La belle Nivernaise», qui conte le périple en péniche entre Paris et Rouen, de deux enfants. «L'originalité de ce projet, réside dans la création d'une composition originale, qui accompagnera la projection en faisant revivre la musique du début du XXe siècle», a souligné Jérôme Clément.
L'organisation de concerts d'œuvres de Debussy - évidemment La Mer - face au large, à Deauville et au Havre par l'orchestre de l'Opéra de Rouen-Haute-Normandie, ainsi que le programme «Double Manche, pour un impressionnisme franco-anglais» proposé par l'orchestre régional de Basse-Normandie, figurent également parmi les 40 projets musicaux retenus. «Ils traduisent la belle vitalité de la musique en Normandie», observe Laurent Bayle, directeur général de la Cité de la musique et membre d'un comité scientifique fort d'une trentaine de personnalités du monde de l'art et de la culture.
Le théâtre, l'art contemporain, la danse, mais aussi les lectures et découvertes littéraires, seront également au programme de ce second festival lancé le 27 avril 2013 par un événement chargé d'attirer l'attention au niveau international. Ce sera d'ailleurs le cas le mercredi 4 juillet prochain, lors de l'arrivée du Tour de France à Rouen, avec la présence sur le podium d'un canotier géant annonçant les dates du festival 2013. «Quand on sait l'engouement pour cette épreuve cycliste dans le monde entier, on imagine déjà les retombées d'une telle promotion», pronostique Laurent Fabius.
Autres coups de projecteur, la réunion de l'ensemble fameux de la «Grenouillère», actuellement disséminé à Moscou, Londres et New York, dans les salles du musée des Beaux-Arts de Rouen. Dont le conservateur Sylvain Ami espère également exposer le tableau «En Norvégienne» de Claude Monet. Le musée Malraux du Havre travaillera pour sa part autour de «Pissaro au fil de la Seine», celui de Fécamp sur les falaises de Monet. A Caen, le thème retenu est celui des loisirs au bord de l'eau.
Fabius attend l'aide de l'Etat
« Nous attendons des financements de l'Etat », a déclaré hier le maître d'œuvre du festival, Laurent Fabius. « Mais je dois dire qu'il a été jusqu'à présent d'une grande discrétion », a-t-il ajouté. « Or, dans ce domaine, on peut cesser d'être discret sans être impoli. »
Erik Orsenna, président du comité scientifique
« L'intérêt de ce festival est de provoquer des dialogues. Dialogue entre les pratiques artistiques. Dialogue entre les époques. Mais aussi entre les artistes et le public. C'est particulièrement riche. »
Le bilan du premier festival : enthousiasme et effervescence
De la première édition du festival Normandie Impressionniste, à l'été 2010, on retiendra bien sûr l'exposition phare, qui a attiré près de 200 000 visiteurs au musée des Beaux-Arts de Rouen.
Mais aussi « Camille », la création d'Arne Quinze sur le pont Boieldieu, et la performance de « Monet vu du Ciel », le tableau géant composé par 1 250 personnes rassemblées place de l'Hôtel de ville à Rouen, et brandissant à bout de bras les éléments d'un puzzle de 600 m².
Mais si la capitale haut-normande était l'épicentre du festival, celui-ci avait essaimé dans toute la Normandie, avec près de 200 manifestations programmées durant l'été de Caen à Dieppe et de Cherbourg à Giverny. Au point que Jacques-Sylvain Klein, commissaire général, avait pu parler d'un « exemple unique de mobilisation et d'effervescence de tout un territoire ». Cela, dans tous les domaines ou presque de l'art et de la création : peinture, musique, photographie, arts décoratifs, théâtre et poésie, art contemporain et cinéma aussi.
Une série de colloques et conférences était venue apporter une caution scientifique à ce festival. Pour autant, une large place avait été laissée à la convivialité et aux manifestations populaires, avec des bals, déjeuners sur l'herbe, croisières sur la Seine et train de l'impressionnisme.
Les retombées furent énormes. D'après les comptages effectués par les offices du tourisme et les équipes du festival, un tiers des visiteurs venait de la région, un autre tiers des autres régions de France, le dernier tiers de l'étranger. « Le festival a donné lieu à une grande campagne de promotion touristique, en France et à l'étranger, notamment en Allemagne, au Japon et aux Etats-Unis. Il a permis de rassembler la Normandie autour d'un patrimoine culturel exceptionnel, que les Normands se sont approprié et ont su faire vivre avec enthousiasme », se réjouissait son vice-président, Laurent Fabius.
COMMENTAIRE DE FLORESTAN:
En 2013 l'évidence normande va donc encore frapper les esprits...
Ce ne fut poutant pas le cas en 2011 pour le XIe centenaire de la Normandie du côté de la caserne Jeanne d'Arc et du président de "je ne sais plus quoi"
En 2013 l'évidence normande va donc encore frapper les esprits...
Et en 2014? La Fabiusie ô (combien) normande pense pouvoir reprendre ses droits en oubliant LA Normandie: comment feront-ils pour à nouveau NIER LE LENDEMAIN CE QUI AURA ETE CELEBRE LA VEILLE?