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7 septembre 2012

PLYSOROL LISIEUX: la Normandie industrielle sent-elle le sapin?

Lisieux : Plysorol liquidé, 277 emplois supprimés

Source: Le Parisien.fr, publié le 06.09.2012, 12h11 | Mise à jour : 14h56

Le tribunal de commerce de Lisieux (Calvados) a prononcé jeudi la liquidation de l'ex-leader européen du contreplaqué Plysorol, ce qui va entraîner la disparition de 277 emplois en France
Le tribunal de commerce de Lisieux (Calvados) a prononcé jeudi la liquidation de l'ex-leader européen du contreplaqué Plysorol, ce qui va entraîner la disparition de 277 emplois en France | (AFP/CHARLY TRIBALLEAU)
Le couperet est tombé. Le tribunal de commerce de Lisieux (Calvados) a prononcé jeudi la liquidation de l'ex leader européen du contreplaqué Plysorol,ce qui va entraîner la disparition de 277 emplois en France.
C'est ce qu'a déclaré à l'AFP maître Philippe Brun, l'avocat du comité central d'entreprise de la société, à la sortie de l'audience qui s'est tenue à huis clos. Les salariés des trois sites de production de Lisieux, Fontenay-le-Comte (Vendée) et Epernay (Marne) devraient recevoir leur lettre de licenciement au plus tard le 15 octobre.

«Spoliation des forêts gabonaises»

A l'annonce du jugement, les quelque 150 à 200 personnes qui s'étaient réunies devant le tribunal, sont parties, marchant silencieusement souvent tête basse, parfois en pleurant. «Voleur», ont crié quelques employés au passage de la voiture du propriétaire de la société, le libano-ghanéen Ghassan Bitar. Les cordons de CRS présents ont aussi rapidement quitté les lieux.

«La parole de votre actionnaire n'a pas été honorée. Nous avons la preuve qu'il y a eu spoliation des forêts gabonaises. L'expertise judiciaire est très claire», a ajouté Maître Brun qui dit avoir demandé au parquet des poursuites à l'encontre du propriétaire.

Vers la création d'une coopérative ouvrière

Selon l'avocat, ce dernier a transféré les droits d'exploitation de 600 000 hectares de forêt gabonaise de Plysorol à une autre société qu'il possède. Ces droits sont une mine d'or car ils permettent de produire de l'okoumé, composant clé du contreplaqué. Or le jugement d'octobre 2010 en vertu duquel il a repris la société lui interdit de céder les forêts gabonaises dans les deux ans.

Les salariés envisagent toutefois de créer une coopérative ouvrière qui réembaucherait une partie des effectifs de Plysorol, selon l'avocat. Plysorol emploie 70 personnes à Lisieux, son siège, 112 à Fontenay le Comte en Vendée et 95 à Epernay (Marne). La fabrication du contreplaqué à Lisieux datait de 1912, selon le directeur des achats de ce site.


Commentaire de Florestan:
On ne peut compter que sur soi-même! En Normandie, cette région industrielle en miettes et dans la tourmente de la crise, ce triste constat est encore plus tragiquement vrai.
Un emploi industriel sur deux en Normandie dépend d'un donneur d'ordres dont les bureaux ne sont pas en Normandie: la proximité de la région parisienne, l'ouverture internationale et européenne de notre pays  ainsi que la dictature d'un capitalisme financier mondial n'expliquent pas tout. Dans une Normandie industrielle "découronnée" voire "sous-encadrée", le massacre des emplois industriels normand peut se faire dans l'impunité justifiée par la résignation du "on ne peut rien faire"...
Certes, les élus locaux sur le dossier Plysorol ont fait tout ce qu'ils pouvaient faire: Clotilde Valter désormais députée de Lisieux s'était historiquement mobilisée auprès des Plysorol mais l'âpreté de ce désastre social et industriel au coeur de la Normandie coupée en deux doit obliger les élu(e)s de bonne volonté à faire bien plus que de conduire l'ambulance sociale: il faut dorénavant accompagner sans parasiter de façon politicienne la volonté des forces vives normandes (salariales, patronales et associatives) à l'action, à l'unité et à l'autonomie sur les territoires normands...
 
A l'instar des LIP qui avaient été soutenus par toute une ville et toute une région (Besançon et la Franche Comté) dans les années 1970 pour fabriquer, vendre des montres et se payer un salaire avec la richesse de son travail, il faudra accompagner la future SCOP PLYSOROL avec un projet qui pourrait valoriser l'une des grandes richesses non délocalisables de la Normandie: la transformation du bois issu des forêts normandes pour que la Normandie industrielle cesse de sentir le sapin, pour vivre et travailler en Normandie et non plus y mourir de désespoir...
Sur la spoliation des permis d'exploiter les forêts gabonaise par la société Leroy (filiale de Plysorol) on lira avec intérêt l'enquête édifiante parue dans Ouest-France édition caennaise (11/09/12)
 
Raison de plus de recentrer l'activité de Plysorol sur les ressources des forêts normandes...
Cette affaire est d'autant plus symbolique que doit débuter en octobre prochain le "Mois du bois en Basse-Normandie" (pas la "Haute") pour présenter aux Normand(e)s le magnifique potentiel de la filière bois en Normandie...
 

plysorol


 
 
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