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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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28 avril 2013

BAASSSE normandie... Ooooh-teu-normandie!?!? VOUS CONNAISSEZ ?

 


La "NORMANDIE" est un nom connu dans le monde entier: le 6 juin 1944 a fait de la terre normande un lieu de mémoire pour les Américains qui ont ce nom en grand respect. De nombreuses villes américaines ont des artères autoroutières, avenues ou boulevards qui portent le nom de notre région. Ici, par exemple à Los Angeles, "Normandie Avenue" est le boulevard qui mène à Hollywood...

C'est la raison pour laquelle les agglomérations de Caen, de Rouen et du Havre ont décidé d'une marque et d'une action "marketing" commune pour leur promotion immobilière: "Normandy Avenue" est d'ailleurs la seule véritable coopération métropolitaine actuellement en cours entre les trois grandes viles normandes. Dans la vraie vie économique et des affaires, on ne se tire pas une balle dans le pied plusieurs fois, on laisse ce sport masochiste aux politiques!

Un normand qui a, semble-t-il, pris conscience de la notoriété internationale de la Normandie...

Avec "California", "Normandie" est même le nom de région le plus connu dans le Monde!


En Russie, "Normandie" évoque les exploits des pilotes français libres intégrés dans l'Armée Rouge lors de la Seconde Guerre Mondiale avec la très célèbre esquadrille "Normandie-Niemen"

 

Dans de nombreuses villes russes, on trouve un monument commémoratif rappelant l'héroïsme des pilotes français pour défendre le ciel russe et appuyer au sol l'Armée Rouge contre les Nazis...

Une plaque de rue "Normandie-Niemen" dans une ville russe (Toula)


Mais la Normandie n'est pas célèbre dans le Monde entier que pour les sentiments de fraternité qu'elle inspire depuis la dernière guerre mondiale. La Normandie ducale des XI et XIIe siècles tient une place de choix dans le savoir scolaire fondamental des Anglais et des Américains... Le musée de la tapisserie de Bayeux est visité chaque année par des centaines d'écoliers britanniques. Un projet culturel européen est d'ailleurs à l'étude entre certaines collectivités territoriales normandes et le Royaume-Uni pour valoriser la figure de Guillaume le Conquérant.

http://blog.pointligneplan.fr/wp-content/uploads/2011/10/coupe-tronc.jpg

Le nom de la Bataille d'Hastings apparaît même furtivement quelques secondes dans l'un des plus célèbres film d'Alfred Hitchcock "Vertigo / Sueurs froides" (1958) lorsque Kim Novak et James Stewart contemplent la coupe d'un séquoia géant avec ses cernes qui permettent de remonter plus de 1000 ans dans le passé... ("1066 BATTLE OF HASTINGS": 2ème étiquette en partant du centre du tronc...)


Alors voilà! c'est cette toute puissance mondiale de l'EVIDENCE NORMANDE que quelques élus régionaux crétins aussi mesquins qu'incultes s'obligent à ignorer quand ils persistent à promouvoir bêtement une image ou une identité "BAS-NORMANDE" ou "HAUT-NORMANDE" à grand renfort de pub (un peu moins désormais car la crise des finances publiques a quand même du bon...) et de logos débiles!

C'est pourquoi, on lira avec intérêt cette analyse du géographe breton que nous aimons bien sur l'Etoile,  Jean Ollivro, posté sur le site "Bretagne-prospective"

http://www.bretagne-prospective.org/actualites/de-la-politique-des-marques-et-des-regions-francaises-par-jean-ollivro/

De la politique des marques et des régions françaises par Jean Ollivro

ATE_1103093741.jpgA l’époque ou les interrogations sur les marques fleurissent, il est intéressant de suivre la notoriété actuelle en France des différents toponymes.

Certes, les analyses précises font défaut et il manque des études ou enquêtes permettant à différentes échelles d’envisager le « pouvoir de séduction ou de rejet » exercé par différentes appellations. Quelles images (positives ou négatives) exercent les appellations territoriales ? Comment réagissent les populations aux termes de « Provence », « Bretagne », « Champagne », « Corse », « Berry »… ou aux différentes appellations urbaines (Lyon, Rennes, Bordeaux, Toulouse….) ?

Il est bien sûr loin d’être simple de répondre à ces questions qui touchent au marketing territorial. Toutefois, une source originale réside dans la base de données des marques déposées à l’INPI (Institut National de la Production Industrielle). En effet, ces marques ont pour l’essentiel une visée économique et l’on peut du coup envisager une corrélation relative entre le nombre de dépôts et la notoriété escomptée.

Au plan méthodologique, notre choix a ainsi été sur le registre de l’INPI de relever sans plus de nuance le nombre de marques déposées au titre des régions françaises, puis de taper d’autres appellations urbaines, départementales ou identitaires pour voir quelles étaient les concepts et noms déposés. Certes, l’initiative est très lacunaire car l’ensemble des noms n’a pas été saisi. De même, on n’a pas effectué une typologie croisée des appellations choisies selon leur caractéristiques économique, institutionnelle, culturelle ou de renommée.

Il n’empêche que ce premier debriefing apporte quelques éléments intéressants sur les noms porteurs … ou « perturbateurs ». A l’heure ou le marketing territorial se renforce (le « made in France »), l’analyse offre des clés de réflexions sur les territoires d’avenir, avec des tensions qui ne sont pas neutres entre les différentes échelles promues (Villes ou régions ? Département ou pays ? Régions administrées ou espaces de vie ? etc.).

Ainsi, si l’on décrypte tout d’abord les régions administrées françaises au regard de leur niveau de notoriété, il est clair que certaines appellations restent sans suite lorsque d’autres fleurissent. Ainsi, si l’on tape les noms des 22 régions françaises, on trouve par exemple 830 appellations « Bretagne » et 677 « Alsace », qui sont les deux premières régions citées. Un second type de région bénéficie d’une appellation relativement revendiquée : Bourgogne (453), Ile-de-France (395) et Corse (394). Par contre les chiffres s’effondrent bien vite et des appellations administrative sont souvent utilisées par les porteurs de projet de façon squelettique : 96 dépôts revendiqués pour la région « Languedoc-Roussillon », 75 pour le « Poitou-Charentes », 74 en « Champagne-Ardenne », 63 pour les « Pays de la Loire », 42 pour la Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, 22 pour la « région Centre », respectivement 39 et 21 pour les « Haute » et « Basse » Normandie.

( carte ci-jointe : cartemarquesrégionales )

Ce répertoire ne signifie toutefois pas que des noms précités soient dénués de retentissement. Ainsi, au plan régional, on dénombre 1561 dépôts liés à la marque Provence, 705 pour la marque Champagne, 518 pour l’appellation Normandie… En somme, qui trop embrasse mal étreint. On lit dans le choix des marques et appellations claires un effet de levier pour créer des marques régionales. Des structures administrées et sans âme comme les « Pays de la Loire » (63 dépôts) sont débordées par l’appellation d’un seul de ses départements nommé Vendée (211 citations). La marque de la puissante région Rhône-Alpes (258 citations) est moins usitée que le toponyme Savoie (359 dépôts). La Franche-Comté (97 dépôts) est dépassée par le seul territoire du Jura (140). Le Poitou-Charentes (75 références) débordé par sa Charente (187) et son Poitou (131). La Provence-Alpes-Côtes-d’Azur surtout, avec 42 dépôts, se déflagre face au seul toponyme de Provence (1561 références). La région « Champagne-Ardenne » (74 citations) est près de 10 fois moins usitées que le patronyme Champagne, il est vrai lié au vignoble.

Alors, les identités territoriales porteuses ?… Il semble qu’un nom clair soit essentiel au fait que des projets et initiatives économiques s’y associe. Le terme de Bretagne (830 citations) est apparemment 13 fois plus porteur que celui de Pays de la Loire (63 citations) ou que les noms urbains de Nantes (245 citations), Rennes (149), Brest (89),  Saint-Malo (67),  ou Lorient (43). Toutefois, des appellations urbaines peuvent être aussi douées de retentissement. Ainsi, le terme Paris explose avec 10255 mentions devant le terme « France » (10127 dépôts). Bordeaux, en lien avec ses vignobles, dépasse la région Bretagne et compte 1096 mentions. En somme, rien n’est simple. Dans certaines régions notamment celle jouissant de la présence d’une capitale politique ou gastronomique, c’est la marque d’une ville qui compte. Ailleurs les régions « administrées » ou villes sans notoriété devraient sans contestation possible mutualiser leurs forces sur des appellations régionales simples qui donnent du sens et semblent être porteuses au plan économique. L’avenir se placera sûrement dans le choix de termes clairs, avec des options qui sont clairement à nuancer selon les effets d’aubaines ou de valeurs des appellations territoriales.

Jean Ollivro

 

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Commentaires
N
Pour faire suite à mon commentaire précédent, je suis allé le week-end dernier au mont.<br /> <br /> Heureusement, le drapeau avec les léopards flotte toujours au vent sur la tour à l'entrée du mont mais quand on monte la rue principale, on voit dans les magasins des drapeaux bretons venir se mélanger au nôtre...<br /> <br /> Juste avant le mont, à Beauvoir sur mer, des tas de restaurants et boutiques avec les deux drapeaux côte à côte (notamment la boutique St James concurrente d'Armor luxe...) on peut se demander pourquoi dans la mesure où nous sommes en Normandie et qu'on n'a pas la réciproque de l'autre côté de la baie au Vivier sur mer ou à Cherrueix par exemple.<br /> <br /> Le pire que j'ai vu, c'est le magasin Armor luxe installé sur la route du mont (impossible de l'éviter) à la sortie de Pontorson sur la commune de Beauvoir sur mer (50). Sur la façade : Armor luxe Bretagne et grand drapeau breton dans la cour...<br /> <br /> En fait, Armor luxe s'est allié avec filet bleu (concarneau 29) pour faire une vitrine des produits bretons en terre normande. Ils sont gonflés les garçons !!!<br /> <br /> Je vous laisse un lien que j'ai retrouvé http://quimper.letelegramme.fr/local/finistere-sud/quimper/ville/armor-lux-au-pied-du-mont-saint-michel-05-04-2012-1659021.php<br /> <br /> Pour moi leur façon de faire ressemble à un comportement expansionniste inquiétant.<br /> <br /> Essayez de faire la même chose chez eux et vous verrez ...
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C
le sud Manche est mou et n'a jamais travaillé le lien touristique et économique avec Jersey et le Mont. Le chacun "dauns men cllos" est un suicide par enfermement lent.<br /> <br /> Si on y trouve toujours de la crème de qualité ce n'est pas au niveau des élus...
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N
@collectif ben<br /> <br /> Personnellement, cette proposition de redécoupage me va. Une précision, cependant, le réseau ligérien irait d'Orléans à Angers (et non Nantes qui rejoindra la Bretagne).<br /> <br /> <br /> <br /> pour moi le symbole est fort: dans les esprits, le Mont St Michel est breton même si celui-ci est en Normandie.<br /> <br /> C'est le résultat du travail des lobby bretons qui ont placé leur région sur la carte en estompant tout ce qu'il y a autour. <br /> <br /> C'est leur côté expansionniste qui me fait peur.
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C
@au Normand angevin:<br /> <br /> Nous sommes sur l'Etoile de Normandie très vigilant quant à la défense des intérêts de la Normandie et des Normands comme nous sommes très lucides et fermes quant au modèle d'affirmation régionale que nous proposons. A l'instar de De Gaulle qui faisait la différence entre le patriotisme qui consiste à aimer son pays et le nationalisme qui consiste à détester le pays des autres, le régionalisme normand de l'Etoile n'a pas pour vocation de dire que le Maine, l'Anjou, la Touraine, le Poitou voire... la Bretagne n'ont pas suffisamment le droit à l'existence.<br /> <br /> Notre régionalisme est celui de la province française qui a réinventé l'idée même de région en France après la Révolution et qui permet l'entrée de l'idée régionale dans le cadre républicain: la Normandie n'est pas une tribu qui exclut mais une idée qui rassemble à l'instar de la France. Dès la fin du XVIIIe siècle, les érudits normands refondent la Normandie comme le cadre privilégié d'une contemplation esthétique et intellectuelle qui va permettre l'éclosion d'un tourisme culturel, la création de la notion de "monument historique", de nouvelles habitudes culturelles (bains de mer), de la littérature, de la musique, et l'invention de la peinture moderne... La Normandie c'est aussi un potentiel économique fondé sur l'ouverture maritime et européenne (Angleterre, Italie, pays scandinaves) voire depuis 1944 un rapport au Monde.<br /> <br /> <br /> <br /> On est donc loin du chauvinisme ethnico-mythique ou du Barnum celtique de certains Bretons militants qui par la caricature régionaliste qu'ils imposent, deviennent les meilleurs idiots utiles du jacobinisme centralisateur parisien...<br /> <br /> <br /> <br /> L'Etoile de Normandie soutient la création d'une vraie région "Val de Loire" puisque nous soutenons outre la réunification de la Normandie, celle de la Bretagne (il y a des régionalistes Bretons intelligents du côté de l'UDB), le retour de la Vendée au Poitou pour ainsi permettre la création d'une région "Val de Loire" (Anjou -Touraine- Berry - Orléanais) qui permettrait à Tours de retrouver enfin son statut de métropole régionale et de faire un vrai réseau ligérien d'Orléans à Nantes.
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C
Bravo Crossman! Il n'y a que le travail de terrain qui compte, construire des réseaux, des équipes... Réaliser la Normandie unifiée des réalités. Le reste c'est du pipeau!
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