La JUSTICE contraint GDE à REVENIR en NORMANDIE!
L'Etoile de Normandie avait suivi pour vous, l'affaire Guy Dauphin Environnement (GDE) entreprise spécialisée dans la récupération et le traitement des déchets industriels historiquement implantée à Rocquancourt au sud de Caen, qui souhaitait, à la fois, transférer son siège social dans le Grand Ouest ligéro-breton (en Loire Atlantique) et installer, de force ou presque, une décharge de déchets ultimes en plein coeur de l'Orne équestre à quelques mois de l'ouverture des Jeux équestres mondiaux. Cette entreprise normande qui voulait doublement vomir la Normandie en a désormais pour ses frais! D'une part parce que le projet de décharge à Nonant le Pin suscite les plus vives oppositions et d'autre part parce que le projet de déménagement du siège de GDE en Loire-Atlantique vient d'être condamné par la justice prudhommale, saisie par les syndicats de l'entreprise...
GDE pour Grand Déménagement EMMERDANT... dans le GOLB
(GOLB pour Grand Ouest Ligéro-Breton)
A Lire dans Ouest -France (20/21 juillet 2013)
Bureaux déménagés deux fois en 15 jours
Des salariés de GDE-Caen récupèrent depuis mardi leurs postes de travail déménagés en Loire-Atlantique il y a trois semaines.
On appelle ça partir pour mieux revenir. Depuis mardi dernier, les ordinateurs, bureaux et dossiers de 21 salariés du site GDE à Rocquancourt, au sud de Caen (Calvados) reviennent du site de Montoire-de-Bretagne (Loire Atlantique). Un aller-retour de plus de 600 km en trois semaines!
Un double déménagement express, qui fait suite à une décision du conseil des prud'hommes de Caen. Après plus d'une année de procédure engagée par ces salariés de GDE, qui refusent le transfert de leur poste de travail. "La puplart des postes de travail sont revenus progressivement entre mardi et jeudi cette semaine. Les autres doivent arriver lundi" explique Virginie Lefranc, déléguée CGT.
Dans sa décision rendue le 11 juillet, le juge ordonnait "la suspension de la clause de mobilité mise en oeuvre" à partir du 1er juillet. Les bureaux ont donc été déménagés dès le 29 juin, avant l'audience des prud'hommes du 2 juillet, et les badgesd'accès désactivés le 3 juillet. Pour GDE, cette décision était justifiée "ce transfert des emplois est prévu depuis un an" avait plaidé Me Joël Ferrion, avocat de GDE. Pour le conseil des Prud'hommes, les salariés "devaient être maintenus dans l'emploi qu'ils occupent sur le site de Rocquancourt".
Une décision accompagnée d'astreinte de 10500 euros par jour de retard dans l'exécution. "C'est cette astreinte qui a motivé l'employeur. Et dans l'urgence, faute de pouvoir organiser un déménagement dans les règles, GDE a mobilisé des chefs de service pour ramener le tout en voiture dans le Calvados!" tonne Me Elise Brand, avocate caennaise des salariés. Une dernière péripétie que nous n'avons pas pu hier confirmé par GDE qui a fait appel de la décision du juge. L'audience se tiendra en octobre."
(Pascal Simon - Ouest France)