Pas Le Vern mais Duron pour le titre de Champion de France du cumul des mandats.
Alain Le Vern que je croyais le plus cumulard en Normandie est devancé de très loin par un autre élu de Normandie. Philippe Duron est le Champion de France du cumul des mandats. Le Vern doit être vert de jalousie.
Maire, député, président du groupe d'amitié de l'Assemblée nationale avec la Macédoine, président de l'Agence de financement des infrastructures de transport en France, président du conseil de surveillance du CHU de Caen, président de la conférence des villes de l'Arc Atlantique, président de Caen Métropole, président de l'agglomération Caen-la-Mer, président de la société d'économie mixte gérant le Mémorial de la Bataille de Normandie, président de Caen Presqu'île, président du conseil d'administration de Normandie aménagement, mais aussi administrateur de l'association Relais des sciences, membres du groupe d'études cheval à l'Assemblée nationale, membre de la section française de l'Assemblée parlementaire de la francophonie...+++; avec seulement des journées de 24h, je me demande si Philippe Duron sert bien la Normandie. Assurément, il s'en sert.
Vous découvrirez l'article de Paris-Normandie ICI et celui du Point Là
Cet article du Point a fait réagir Philippe DURON.
Voici ci-après ses explications en guise de droit de réponse:
http://www.philippeduron.fr/cumul-des-mandats-rumeurs-et-contre-verites/
Le débat sur le cumul des mandats est aujourd’hui instrumentalisé par mes adversaires qui l’utilisent pour diffuser rumeurs et contre-vérités.
Après l’adoption de la loi sur la limitation du cumul des mandats que j’ai votée lorsqu’elle a été soumise au vote à l’Assemblée Nationale, comme j’avais voté la loi de 2000, j’avais décidé de ne plus répondre à des interviews qui ne me semblaient plus d’actualité.
Mais un article du 21 août dernier paru sur le site du Point m’oblige à rectifier des faits, des commentaires et des jugements aussi hâtifs que surprenants de la part d’un hebdomadaire aussi sérieux que Le Point. Cet article met en en effet cause mon intégrité, ma réputation, mon travail d’élu.
Voici la teneur du courrier que je viens d’adresser au rédacteur en chef du Point.
Vous le savez mieux que moi, le b-a ba du journalisme est de vérifier ses sources, de ne pas participer à la propagation de rumeurs. Pourtant, votre article comporte de fausses informations souvent grossières qui me font douter de vos véritables intentions : informer vos lecteurs ou participer à la future campagne électorale ?
Mandats :
Rétablir la vérité
Je veux tout d’abord rétablir la vérité sur le nombre de mes fonctions. Vous m’attribuez à tort 4 mandats et 24 fonctions. C’est tout simplement faux. Comme le veut la loi je n’exerce que 2 mandats électifs : Maire de Caen et Député du Calvados. Je ne suis plus par ailleurs ni Président de Caen-Métropole, ni de Normandie Aménagement, de l’Arc Atlantique, ou de l’Institut de la Gestion Déléguée… Toutes ces fonctions – non rémunérées – n’ont été exercées un temps que pour porter la voix de Caen et de son Agglomération.
Rémunérations
Comme pour tout élu, mes indemnités sont plafonnées. Vous ne pouvez l’ignorer ; alors pourquoi participez-vous à la propagation de fausses rumeurs ?
Je veux ensuite tordre le coup aux rumeurs sur ma rémunération. Comme tout élu dans ce pays, mes indemnités de mandat sont « plafonnées » à hauteur d’une fois et demi celle d’un Parlementaire, soit 8 876 € par mois. Vous ne pouvez l’ignorer. Je touche par ailleurs en tant que Président de l’AFITF une indemnité de 3 169 € par mois.
Aucune autre fonction exercée ne donne lieu à rémunération.
Nous sommes bien loin des 55 000 €, soit disant invérifiables, que vous évoquez dans votre article. Tout ceci est clair, transparent, et bien sûr soumis à l’impôt. Je sais en ces temps de crise combien ce sujet de la rémunération des élus peut être sensible, mais je ne peux accepter la suspicion que vous contribuez ainsi à entretenir dans l’esprit de nos concitoyens et qui alimente la méfiance vis-à-vis des élus.
Travail parlementaire et engagement local
Suspicion et confusion
Suspicion mais aussi confusion sur ce qu’est le travail d’un Parlementaire ou d’un élu local. Vous me reprochez ma participation à la Commission du Développement Durable de l’Assemblée Nationale ; mais tout parlementaire a l’obligation de siéger dans l’une des 8 commissions au sein desquelles s’organise le travail au quotidien ! L’inverse serait anormal ! De même, comme tout Maire de grande ville, je préside le Conseil de surveillance du CHU, ainsi que le prévoit la loi HPST de 2009. Le CHU c’est tout à la fois un enjeu majeur de santé publique pour les Caennais, mais bien au-delà pour tous les Bas-Normands. C’est aussi un enjeu social de 1ère importance, puisque avec plus de 5 000 salariés c’est le 1er employeur du département. Que penseraient les Caennais si je n’assumais pas pleinement cette responsabilité ?
Commission Mobilité 21
Président – à titre gracieux – pendant 8 mois
La réalité du travail d’un député ne se résume pas à siéger dans l’hémicycle. Président – à titre gracieux – pendant 8 mois de la Commission Mobilité 21, qui a directement inspiré la réorientation de la politique de transport annoncée par le Premier Ministre le 9 juillet dernier, je n’ai fait qu’accomplir le mandat pour lequel les Caennais m’avaient réitéré leur confiance à près de 57 % il y a un an.
Vous me reprochez cet investissement dans le domaine du transport ? Les Caennais, qui subissent les retards quotidiens de la liaison ferroviaire Caen-Paris, comprennent, eux, l’intérêt de faire avancer ces sujets. Mais au-delà, c’est bien le cœur même du travail d’un député que de s’investir dans un domaine pour contribuer à en définir les orientations de politique nationale.
Non cumul des mandats
J’ai voté la loi
Enfin, une simple recherche sur Internet vous aurait appris que j’ai voté la loi sur le cumul des mandats lorsqu’elle a été soumise à l’Assemblée Nationale le 9 juillet dernier, comme j’avais voté la précédente d’avril 2000. J’ai toujours été clair sur ce point, comme j’ai toujours indiqué que je démissionnerai de mon mandat de député lorsque la loi s’appliquera. Je suis favorable à une loi sur le sujet car je pense que le non-cumul des mandats ne peut passer que par l’application d’une même règle à tous les élus, de droite, comme de gauche ! Pour être équitable pour les territoires que nous défendons, la loi doit en effet s’appliquer à tous au même moment.
Je vous serais obligé, Monsieur le Rédacteur en chef, d’apporter un rectificatif à l’article que vous avez publié. Il est en effet inexact dans les faits relatés, inutilement offensant pour celui qu’il vise et peu digne d’un journal de la tenue du Point.
Philippe DURON
Annexe : quelques informations sur les mandats et les différentes fonctions que vous avez listées :
Député du Calvados ; réélu le 16 juin 2012 avec 56,94 % des suffrages.
Membre de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée nationale ; C’est une obligation pour tout député de siéger au sein de l’une des 8 commissions de travail de l’Assemblée Nationale
Président du groupe d’amitié avec la Macédoine ; Comme tout député, j’appartiens à des groupes d’amitié parlementaire. Je préside, depuis 1997, le groupe d’amitié avec la République de Macédoine, petit État qui peine à trouver sa place dans les Balkans et pour lequel j’ai initié une coopération décentralisée alors que j’étais président de la Région Basse-Normandie.
Membre du groupe d’études cheval à l’Assemblée nationale ; faire partie du groupe d’Amitié Cheval est une nécessité lorsque l’on est par ailleurs Maire d’une ville qui accueillera les Jeux Equestres Mondiaux en 2014 et qui est la capitale de la première région d’élevage équin en France.
Membre de la section française de l’Assemblée parlementaire de la francophonie ; c’est une fonction honorifique liée au travail effectué au sein du groupe d’amitié France-Macédoine.
Maire de Caen ; élu le 16 mars 2008 avec 56,26 % des suffrages.
Président du conseil de surveillance du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Caen ; comme la quasi-totalité des maires des grandes villes de France, comme le veut la loi HPST de 2009. (Art. L. 6143-5, R 6143-5 et R 6143-6 du Code de la santé publique).
Président de la Conférence des villes de l’Arc atlantique,
Président du conseil d’administration de Normandie aménagement.
Président de Caen Presqu’île ; l’aménagement de la Presqu’ile de Caen est le principal projet d’urbanisme de la ville pour les 20 prochaines années. Quel maire pourrait s’en désintéresser ?
Membre d’honneur du conseil d’administration de l’École d’ingénierie et travaux de la construction de Caen ; C’est la Communauté d’Agglomération de Caen la mer et non la personne qui est ici membre de ce bureau. Le Vice-Président de Caen la mer en charge de l’Enseignement supérieur et de la recherche y siège pour le compte de l’Agglomération.
Représentant de l’Association de gestion de la fourrière et du refuge d’animaux de Verson,
Administrateur du Comité pour l’organisation des manifestations touristiques et économiques de Caen ; C’est une instance en sommeil dont les administrateurs ne sont pas rémunérés.
Président de la Société d’économie mixte : gestion du mémorial de la Bataille de Normandie ; comme tous les maires de Caen depuis la création de ce musée qui accueille 350 000 visiteurs par an et a trait à l’un des éléments majeurs de l’identité de cette ville.
Vice-président de l’Union amicale des maires du Calvados ; C’est la Communauté d’Agglomération de Caen la mer et non la personne qui est ici membre de ce bureau.
Membre du bureau de l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) ; c’est le moyen de porter la voix de Caen dans cette instance nationale. C’est le rôle d’un Maire d’y siéger.
Président de l’Agglomération Caen-la-Mer ; je préside la Communauté d’agglomération de Caen la mer depuis 2008. Après 7 ans de zizanie entre l’ancien Maire de Caen et le précédent président de la Communauté d’Agglomération qui avaient handicapé le développement de notre territoire, c’était le vœu de mes collègues maires qui m’ont élu à l’unanimité.
Administrateur de l’Assemblée des communautés de France ; pour les mêmes raisons que pour l’AMGVF.
Président de Caen-Métropole,
Membre de droit du conseil national du Parti socialiste ; comme tous les autres parlementaires socialistes.
Coprésident de l’association Transport Développement Intermodalité Environnement ; depuis sa création, à laquelle j’ai participé. C’est un Think tank utile à l’amélioration de la qualité du débat public sur les transports. C’est notamment grâce aux réflexions qui ont été menées en son sein depuis plus de 10 ans, et à l’expertise partagée qui s’y est construite qu’a pu être redéfinie cette année la politique des transports de notre pays dans un large consensus de tous ceux qui travaillent sur ce sujet.
Vice-président de la Conférence de réseaux transfrontaliers et interrégionaux de villes (CECICN),
Membre de l’association Avenir Transport ; je me suis spécialisé au niveau national sur l’aménagement du territoire et les transports depuis mon premier mandat de député entre 1997 et 2002. Cette participation est donc un choix cohérent.
Membre du collège Collectivités territoriales au conseil d’administration de l’Institut des hautes études de développement et d’aménagement des territoires en Europe ; pour les mêmes raisons que le point précédent.
Administrateur de l’association Relais des sciences ; les statuts de l’association Relais d’Science prévoient que 12 représentants d’institutions publiques soient « invités permanents » de l’association et participent avec voix consultative au Conseil d’Administration (le Préfet, le Président de Région, les présidents des Conseils généraux de Basse-Normandie…). Ce sont donc les institutions – Caen la mer et Ville de Caen – qui sont représentées dans cette instance et non une personne. C’est un Vice-Président de l’Agglomération ou un Maire adjoint de Caen qui participent au nom de ces instances à ces réunions.
Administrateur de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France ; la Présidence de l’AFITF doit être exercée par un Parlementaire. Le Gouvernement a proposé ma candidature à l’été 2012 au titre de l’expérience acquise et reconnue dans ce domaine depuis 10 ans. Cette nomination a été validée par la Commission du développement durable de l’Assemblée Nationale par 27 voix pour et une contre, et à l’unanimité de celle du Sénat. Je suis en effet membre de l’AFITF depuis sa création en 2005. Je tiens à préciser que j’avais porté l’idée de sa création au sein de l’association TDIE en 2003-2004, afin de sécuriser les moyens de financement des infrastructures de transports dans le budget de l’Etat.
Membre du bureau de l’Institut de la gestion déléguée.
La liste que vous dressez est par ailleurs incomplète et mésestime totalement la réalité du fonctionnement institutionnel de nos collectivités. Ainsi, vous oubliez de préciser par exemple qu’en tant que maire, je suis aussi le Président du CCAS (Centre communal d’action sociale). C’est une fonction que la loi ne permet pas de déléguer à un autre élu.