Le conseil des ministres a validé ce matin les deux projets de loi relatifs à la réforme territoriale. L’Union Démocratique Bretonne juge ces deux textes au regard de 3 critères indissociables et largement partagés en Bretagne : la nécessité d’un découpage régional en phase avec le vécu et la volonté populaire, l’obligation de la simplification du millefeuille administratif et l’importance de renforcer les pouvoirs des Régions avec un pouvoir d’adaptation de la loi à leurs réalités.
Autant dire que le compte n’y est pas.
S’agissant de la nouvelle carte des régions, le refus de réunifier la Bretagne est une erreur historique. Force est de constater que sur le redécoupage des régions la cacophonie règne au sein du gouvernement : alors que le premier ministre met son véto au droit des départements de choisir leur région d’appartenance, M. Lebranchu déclare ce matin dans la presse régionale que les députés pourront refaire la carte !
Comment croire celle qui au Parlement et en Région a voté des textes en faveur de la réunification de la Bretagne et qui, comme ministre, invite les Bretons à se fondre dans un Grand Ouest Mou, évoquant en particulier la possibilité d’intégrer la Manche quand bien même sa propre loi acte la réunification de la Normandie ! Manuel Valls, de son côté, déclare qu’il ne « vise pas à faire revivre des identités » mais à donner « la priorité au développement économique ». Opposer ces deux notions prouve une méconnaissance totale de l’interaction positive entre économie et identité en Bretagne, Loire-Atlantique incluse.
S’agissant de la simplification du millefeuille et le pouvoir des Régions, il y a certes des avancées : qui ne voit en effet l’intérêt pratique et stratégique qu’une même collectivité gère les collèges et les lycées, par exemple ? Mais on reste au niveau du bon sens là où il faut de l’audace. C’est ainsi que la demande d’une Assemblée de Bretagne portée par le conseil régional et l’opinion bretonne, doit être reconnue par la loi sur la compétence des régions qui sera débattue à l’automne au Parlement.
Pour autant, la simplification du millefeuille et le renforcement du pouvoir régional n’auront de sens qu’avec des moyens budgétaires répondant à leurs nouvelles compétences. Les collectivités locales, Régions en tête, demandent une réforme fiscale assurant leur autonomie et l’égalité entre les territoires et les individus.
Simplification administrative, reconnaissance des identités régionales vécues et solidarité entre les territoires sont trois ambitions indissociables. La réunification de la Bretagne est la condition pour atteindre ce triple objectif.
L’Union Démocratique Bretonne invite tous ses adhérents et sympathisants à se rendre nombreux à Nantes le 28 juin pour demander avec la majorité des citoyens de Loire-Atlantique la réunification de la Bretagne qui demandent simplement que leur département puisse réintégrer la Bretagne,
Mona Bras
Porte parole de l’Union Démocratique Bretonne.
Pour mémoire, notre proposition de découpage en 15 régions permettant la "réconciliation des géographies françaises":