TOUR DE FRANCE 2016: MONUMENTAL DEPART POUR L'UNITE NORMANDE !!!
C'est donc confirmé officiellement, le Tour de France cycliste 2016 s'élancera depuis le Mont Saint Michel avant d'enchainer deux étapes en bord de mer ou à travers le bocage du Cotentin qui s'annoncent superbes !
On ne pourra que s'en réjouir ! Pour une fois la Normandie sera sous les feux médiatiques et présentée magnifiquement au grand public qui découvrira qu'à l'Ouest de Paris, il n'y a pas que la Bretagne à être dotée d'un bord de mer sublime !
Cependant, n'oublions pas que l'année 2016 s'annonce, une nouvelle fois, exceptionnelle pour la Normandie: la mise en oeuvre de l'unité régionale que nous attendions depuis plus de 40 années; le retour du festival "Normandie Impressionniste" (3ème édition consacrée au portrait); le départ normand du Tour de France et à l'automne les célébrations officielles tant normandes que britanniques du 950ème anniversaire du couronnement de Guillaume Le Conquérant roi d'Angleterre et de la bataille d'Hastings (1066-2016).
Mais d'ici, là on aimerait surtout avoir des nouvelles du prochain tour cycliste de Normandie de mars 2015 qui risquerait d'être annulé si la Gendarmerie continue de proposer ses tarifs exorbitants pour assurer la sécurité de cette épreuve sportive emblématique de l'unité normande: le dossier serait, dit-on, sur le bureau du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, dont l'ancienne ville sera visitée par le Tour de France à l'été 2016.
http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/2061182/accueil/monumental-depart-
Le Tour de France 2016 partira au pied du Mont-Saint-Michel puis sillonnera le département de la Manche pendant trois jours avec des arrivées à Utah Beach et à Cherbourg et des départs de Saint-Lô et Granville.
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« Il y a le sport, la légende, les champions et naturellement les paysages et les monuments, souligne Christian Prudhomme, le patron de l’épreuve. C’est ce qui fait la force du sport cycliste c’est ce mariage exceptionnel avec la télévision. Que peuvent faire les plus beaux courts de tennis du monde, les plus beaux stades, les plus beaux circuits face aux compétitions cyclistes: pas grand-chose. Le Tour, c’est la mise en valeur des terroirs, des gens qui y travaillent...»
Dans un souci de plus en plus prononcé d’« esthétisme», cette virée de trois jours dans « ce jardin vert aux contours bleus », selon la définition de Jean-François Le Grand le président du département, épousera surtout le littoral, depuis le Mont jusqu’à Lessay lors de la première étape.
Sacrée côte de la Glacerie
La deuxième mènera le peloton de Saint-Lô, ville étape inédite, à Cherbourg-Octeville (182 km) pour un périple dans le bocage puis de nouveau en bord de mer, à partir de Lessay, par-delà Port-Bail et Barneville-Carteret, sur une route casse-pattes. « Si le vent d’ouest se lève, il y aura des vallons qui peuvent causer des soucis aux coureurs», indique Thierry Gouvenou, le patron technique de l’épreuve. Il faudra sans doute une bonne vieille tempête pour écrémer un peloton de professionnels affûtés comme jamais. En revanche, les sprinters pur beurre resteront sans doute « encalminés » dans les trois derniers kilomètres, dans la côte de la Glacerie. Un passage à 14 % pourrait faire le jeu de Philippe Gilbert, Peter Sagan ou de Vicenzo Nibali qui a profité d’un relief comparable pour s’imposer à Sheffield l’été dernier dès la 2e étape.
Le lundi 4 juillet, la 3e étape s’élancera de Granville qui n’a accueilli l’épreuve qu’une seule fois (victoire d’André Darrigade en 1957), pour une destination inconnue. « Les candidats ne manquent pas », indique Thierry Gouvenou, qui, au milieu des années 80, faisait régner la terreur dans le sud Manche dans les courses cadets.
DE NOTRE ENVOYé SPéCIAL AU MONT-SAINT-MICHEL, ALAIN GESLIN
Anthony Delaplace (Bretagne Séché): « En 2016, il va falloir que mon équipe soit invitée par ASO. Il n’y a pas de raisons, j’ai déjà participé aux quatre dernières éditions. Ce sont les rêves qui font avancer mais je ne me vois pas à la maison en juillet 2016. Je suis originaire du Theil, à 10 kilomètres de Cherbourg, et je rêve de réaliser une échappée dans l’une des deux premières étapes. J’ai toujours l’habitude de partir dans des coups, trois ou quatre fois sur un Tour. On ne choisit pas forcément son étape mais l’ultime bonheur serait d’aller chercher le maillot de meilleur grimpeur à Cherbourg. Je pense que ça sera tendu dans les marécages de Carentan et en bord de mer. Ce sera un beau terrain de jeu. »
Amaël Moinard (BMC): « Certes, je suis parti dans le sud, du côté de Nice, pour pouvoir bénéficier de meilleures conditions d’entraînement mais mon cœur reste dans la Manche (NDLR : il est originaire d’Equeurdreville). Mes sœurs et mes amis habitent là. Dès que je rentre, j’adore me promener dans la Hague, sur les plages, faire le tour à vélo. Je suis tombé amoureux de ce coin-là depuis tout petit. Je suis toujours licencié ici, cette année au Vélo Club des Pieux. Je suis d’ailleurs spécialement monté pour cette présentation. Je connais très bien la fin de la deuxième étape et il est clair que ce sera magnifique. Et puis d’un niveau sportif, ceux qui font du vélo dans la Manche savent qu’il n’y a pas de plat et toujours du vent. Même pour un pro, ce sera compliqué à gérer avec un final assez scabreux vers Cherbourg, avec deux côtes dont une arrivée de trois kilomètres pour arriver à l’hippodrome de la Glacerie. Ça peut être comparable au Mont-des-Allouettes en 2011 ou aux côtes du Yorkshire cette année. »
Daniel Mangeas (ancien speaker du Tour de France): « C’est un beau parcours qui me paraît sélectif. Si le vent s’en mêle, on peut avoir des bordures. Ce sera une vraie carte postale qui sera diffusée dans le monde entier... Je ne regrette pas d’avoir arrêté de commenter le Tour car quand on est chez soi, on est toujours plus tendu qu’ailleurs. Je vais regarder ces étapes avec le regard du gamin que j’étais... La Manche et le Tour, c’est beaucoup d’histoires. En 1994, entre Cherbourg et Rennes, Greg LeMond a mis pied à terre aux Loges-Marchis (à la sortie de Saint-Hilaire-du-Harcouët) et n’est plus jamais remonté sur un vélo en compétition. Cherbourg, c’est aussi la victoire de l’Italien Guido Bontempi que l’on ne pensait pas capable de s’imposer au sommet de la bosse. Quand je le revois, il me dit toujours que c’est l’un de ses plus beaux souvenirs. Et puis, il y a les frères Pélissier à Coutances dans les années 20 (1924). Ils étaient partis avec plusieurs maillots et ils n’avaient pas le droit de s’en délester. Vexés, ils avaient abandonné à Orval, s’étaient réfugiés au café de la Gare à Coutances et Albert Londres avait écrit ce fameux article : les Forçats de la route. »
PROPOS RECUEILLIS PAR ALAIN GESLIN