Débat TENDANCE OUEST: Ils sont 5, ils devaient être 4 mais ils ne furent que... 3
L'idée de la rédaction caennaise de Tendance Ouest était pertinente et innovante: anticipant le nouveau cadre régional normand unifié, la station multi-médias proposait la première grande émission de talk show politique normande au nez et à la barbe de Ouest-France et de FR3 HNBN. L'idée était d'inviter les cinq présidents de départements normands. Au départ, quatre répondirent positivement à l'appel: Alain LAMBERT (Orne, DVD); Jean-François LEGRAND (Manche, UMP); Nicolas ROULY (Seine-Maritime, PS) et Jean-Léonce DUPONT (Calvados, UDI).
L'émission s'est déroulée lundi 8 décembre 2014 à midi dans les locaux de la rédaction de Tendance Ouest Caen, avenue du Six juin... Sauf qu'ils n'étaient plus que trois devant les micros, Jean-Léonce DUPONT s'étant décommandé à la dernière minute, illustrant, en cela, de façon symbolique, l'incapacité de certains "grands" élus, notamment en Basse-Normandie à assumer la Normandie en tant que telle et toutes ses conséquences, à commencer par la nécessité de penser activement et positivement un nouveau statut et de nouvelles fonctions pour l'agglomération de Caen dans le cadre de la future Normandie. Puisque à écouter les trois présidents de département restants, faisant en cela une belle unanimité gauche-droite, Rouen déjà métropole sera la capitale régionale (siège du futur conseil régional).
Jean- Léonce DUPONT pourtant si prompt et ardent à défendre Caen a préféré laisser sa chaise vide au risque de laisser cancanner n'importe quoi sur l'avenir de Caen en Normandie: minable !
Suite à la volte-face plutôt cavalière de Jean-Léonce DUPONT, lire le billet d'humeur en forme de coup de gueule de Thibault DESLANDES, éditorialiste de Tendance Ouest- CAEN:
18h42 - 12 décembre 2014 - par J-B.B
EDITO - Depuis longtemps déjà, communication et information s'entremêlent parfois dans un joyeux mélange des genres. Entre les journalistes et les communicants qui sont parfois eux mêmes des journalistes... frustrés, c'est une longue histoire d'amitié complexe.
Le communicant - les attachés de presse, chargé de communication et autres spécialistes de la com' - aimerait que le journaliste répète mot pour mot ce qu'il à lui même mis en forme, en scène, en mots et autres images du "produit" pour lequel il travaille. Quand bien même ce dernier serait une personne.
Le journaliste - celui dont le métier est d'écrire dans un journal et, par extension d'informer à travers un média : presse écrite, radio, télévision, web... et dont le travail consiste à collecter, vérifier, sélectionner, synthétiser et commenter des faits pour les présenter au public - se doit de ne pas rêpéter "bêtement" les informations du communiquant. Il piétinerait les fondements de sa profession.
Ce modeste état de fait permet de comprendre très rapidement que les uns ne peuvent vivre sans les autres... et inversement. Ce numéro de duettiste ne peut fonctionner dans une certaine harmonie que si l'altérité de la vocation des uns et des autres est parfaitement respectée.
Les journalistes ne doivent pas être les singes des communicants... Et inversement.
Thibault Deslandes, journaliste de Tendance Ouest s'est presque énervé... sur le sujet.
Commentaire politique de Florestan:
Merci à Thibault Deslandes de pousser son coup de gueule contre Jean- Léonce DUPONT que l'on ne doit plus considérer désormais comme un responsable politique puisqu'il refuse d'assumer le fait que le statut de Caen va évoluer dans le cadre de la future Normandie unifiée.
Car c'est garder un "secret de Polichinelle" que de ne pas dire que Caen ne sera plus "capitale régionale" sous sa forme actuelle mais qu'elle pourrait être plutôt la technopole capitale culturelle et intellectuelle de la Normandie (retour de l'Athènes Normande).
C'est enfin garder un autre "secret de Polichinelle" que de ne pas dire qu'aux prochaines élections régionales normandes de décembre 2015, la tête de liste à droite sera confiée à l'UDI et que sur le sujet de l'unité de la Normandie, quoiqu'on puisse penser de lui, un Hervé Morin sera plus crédible qu'un Jean-Léonce Dupont qui en est encore au stade antérieur d'une méfiance aussi inutile que vaine vis-à-vis de Rouen et des Rouennais: en clair ! ça fera du boulot pour le service com de Monsieur Dupont et pour les vrais journalistes aussi...