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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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24 janvier 2015

Les Normands ne maîtrisent pas (encore) l'image de la NORMANDIE: encore une preuve édifiante et consternante !

La maîtrise par les décideurs normands et par la société civile régionale normande d'un reflet régional normand et d'une image et identité régionales est une question nouvelle après quarante années passées dans la régression localiste induite par la division administrative et la fracture d'un espace vécu normand commun.

Sur cette jachère normande essentielle prospèrent des imposteurs plus ou moins talentueux (souvent des "Parisiens" embusqués chez nous dans leurs résidences secondaires comme l'exemple ci-dessous le démontrera une fois de plus...) qui nous infligent des images, des clichés, des références qui nous affligent et affligeraient tout Normand honnête et respectueux de la formidable richesse et diversité de la "matière normande" !

RAS-LE-BOL de ces écrivaillons ou écrivaillonnes, brouillons et brouillonnes, qui pondent une prose sur notre Normandie qu'ils croient connaître et finalement, qu'ils méprisent... On se souviendra, par exemple, du cas "Plouc Story", ce roman se déroulant dans l'Eure et mettant en scène les déboires d'un couple de Parisiens dans la "4ème couronne" de la région parisienne; ou encore  de ce réalisateur de TF1 qui tenait absolument à faire de Barfleur un village typiquement breton, ou encore ce grand critique littéraire d'un grand quotidien parisien choisissant sa résidence dans le Cotentin en traçant une courbe sur une carte routière à l'aide d'un compas dont l'une des pointes est sur la capitale... On vous épargnera les élucubrations clichetonesques régulières d'un Didier Decoin toujours ravi de sa Hague arrosée d'uranium radioactive ou d'un Michel De Decker qui ne sait plus s'il faut remonter les Boucles de la Seine ou les descendre...

Le géographe universitaire et écrivain de polars normands Michel BUSSI disait, l'autre jour à Rouen, non sans raison que l'identité normande était plus formulée et définie par des "élites" extérieures à la Normandie, essentiellement parisiennes au risque de propager des clichés rances au goût plus que douteux comme on le verra ci-après: disons qu'il n'en fut pas toujours ainsi notamment lorsque c'étaient les élites intellectuelles normandes elles-mêmes qui faisaient ce travail essentiel au point d'avoir créer notre idée contemporaine de "région" dès les années 1820: ils s'appelaient Arcisse de Caumont, Louis Lepecq de la Cloture, Jean Piganol de la Force, Charles de Guerville, Bernardin de Saint Pierre, Fernand Lechanteur, Léopold Delisle, Jean Adigard Des Gautries, Jean De La Varende etc...

L'un des clichés les plus persistants sur la Normandie renvoie à cette région agricole verte et plantureuse qui s'adonne à l'élevage de vaches fertiles en lait et en crème sous l'ombre des pommiers en fleurs: un cliché qui renverra facilement à d'autres quand il s'agit, par exemple, de confondre concours de beauté et comice agricole... voire davantage !


 

Notre Normandie, nos belles vaches normandes, les jolies filles de Normandie ou tous les Noirs d'Afrique ou d'ailleurs méritent bien mieux que le jus d'étable suivant sélectionné au cours d'un improbable prix littéraire "normand" décerné en la gare (désafectée) de Régneville sur Mer par une soi-disant critique littéraire du Figaro avec le concours de l'inénarrable Laurent Joffrin, directeur du Nouvel Observateur...

On vous laissera apprécier l'extrait suivant (La Manche Libre 24/01/15)

YABON_BANANIA_NORMAND

YABON_BANANIA_NORMAND_2

(SOURCE: La Manche Libre 24/01/15)

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Commentaires
A
Si vous n’avez pas le « courage », faites appel à votre honnêteté intellectuelle. Je me pencherai volontiers sur la biblio que vous me conseillez. J’ajoute que, cependant, je n’ai jamais voulu rendre compte de l’identité normande, pas plus que de celle de la Virginie. Le genre de la nouvelle – comme vous savez – exige que l’on place des personnages et que l’on noue une intrigue dans un ou plusieurs décors. La Normandie en est un, magnifique, et que j’aime. Vous considérez comme des clichés les vaches, les prairies et les jolies filles mais – pardonnez-moi – qui découvre la Normandie VOIT des vaches, des praires et des jolies filles, comme celui qui découvre la Bourgogne (exemple non hasardeux) VOIT des vignes, des forêts et des bœufs (blancs) et aussi des jolies filles. Je serais malheureuse si je savais avoir blessé un Normand qui aurait vu du mépris dans le tableau que j’ai fait de sa région. Je pense sincèrement qu’une lecture complète de la nouvelle le convaincrait, non pas de sa valeur littéraire, mais des intentions de son auteur qui sont à mille lieues de ce qu’il pense. Cordialement. PS : dites-moi à quelle adresse je peux vous faire parvenir le texte complet.
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C
Merci pour votre réaction aussi utile que suffisante qui nous aura permis de faire les petites corrections syntaxiques indispensables car en littérature, vous avez raison, la forme doit être en harmonie avec le fond: <br /> <br /> <br /> <br /> Or, c'est précisément ce qu'il vous manque lorsque, dans votre "modeste" nouvelle, vous vous attachez à rendre compte de l'identité régionale normande à l'aide de clichés plus qu'éculés... <br /> <br /> <br /> <br /> Pour vous aider à aller voir plus loin et à découvrir l'histoire passionnante, riche et complexe de l'image de la Normandie et de son identité régionale, je vous invite à prendre connaissance de la remarquable étude de l'historien François GUILLET (un élève fort doué d'Alain Corbin) portant sur la naissance de l'image régionale normande contemporaine au tournant des XVIIIe et XIXe siècles. ("Naissance de la Normandie, genèse et épanouissement d'une image régionale" 1750 / 1850): les clichés les plus évidents ont une histoire et l'identité normande existe bien au-delà des pauvres images que vous pouvez en avoir ! On fait toujours ce que l'on peut... Et en littérature, cela se lit et se voit de suite !<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, je dois, moi aussi, rendre hommage à votre talentueuse facilité pour l'amalgame idéologique (vous en faites, d'ailleurs, un usage remarquable dans votre petit ouvrage que je vais acheter et, peut-être, lire jusqu'au bout si j'en ai le courage...) lorsque vous croyez possible d'assimiler l'intérêt et le souci pour l'image régionale normande ou la curiosité pour la "matière normande" à une démarche "souverainiste" (terme polysémique et tendancieux bien entendu !) alors que, justement, l'identité normande est tout sauf identitaire, contrairement aux régionalismes breton, basque, corse (et maintenant alsacien) qui revendiquent un particularisme ethnique ou linguistique, voire une autonomie au sein de la République française: en nous faisant ce procès d'intention implicite, vous faites une erreur grossière sur les valeurs et activités du régionalisme normand... <br /> <br /> <br /> <br /> Pour finir, avant d'entreprendre un autre ouvrage à caractère agronomique sur l'image et l'identité de notre belle région, voici une dernière suggestion de lecture:<br /> <br /> <br /> <br /> Lire et regarder le magnifique livre du géographe Armand Frémont: "Normandie sensible" illustrés des magnifiques photographies de Christian Malon (car les clichés qui se regardent sont préférables à ceux qui se lisent...)<br /> <br /> <br /> <br /> Bien à vous,<br /> <br /> Philippe Cléris, collectif citoyen et républicain "Bienvenue en Normandie"
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A
Monsieur (ou Madame ?),<br /> <br /> L’analyse publiée sur le Blog L’étoile de Normandie, de la nouvelle que j’ai commise, a suscité à la fois mon admiration et ma gratitude.<br /> <br /> Quel talent il faut pour juger si promptement et si sûrement de la qualité d’un texte et pour exprimer ce jugement avec tant de conviction et de force alors que l’on n’a lu que quelques courts extraits !<br /> <br /> Entre autres clichés que vous avez immédiatement débusqués (et fustigés grâce à une iconographie un peu simpliste, certes, mais très efficace) la vache normande a une place de choix. Vous reconnaîtrez, tout de même, qu’elle est un des fleurons de votre belle province ! Je ne puis donc que me sentir flattée par la savoureuse (et odorante) métaphore que vous utilisez pour qualifier ma modeste production. « Jus d’étable ». J’aurais donc réussi à exprimer la quintessence du véritable esprit normand, celui dont vous êtes un des représentants et le chantre !<br /> <br /> Vous lisant, j’ai bien compris aussi que le Normand souverainiste revendique une syntaxe … singulière. Etait-ce le fait aussi des auteurs que vous citez ? Je ne connais, entre tous que Jean de La Varende, et il me semble qu’il est plus…classique, moins…audacieux. Il me semble qu’il n’aurait pas osé écrire « soit disante », qu’il aurait accordé autrement le verbe affliger dans la phrase « qui nous infligent des images, des clichés, des références qui nous affligent et affligera tout Normand honnête et respectueux de la formidable richesse et diversité de la "matière normande! » <br /> <br /> J’en passe évidemment. J’ai réalisé, grâce à vous, que le style importe peu quand la matière est normande et qu’elle n’est pas dévoyée par une « écrivaillonne brouillonne. » <br /> <br /> Anne-Marie Alliot-Schaettel<br /> <br /> Au fait, à qui ai-je l’honneur ?
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S
Nos "amis" bretons mauvais perdants:<br /> <br /> http://www.ouest-france.fr/rennes-caen-bus-caillasses-apres-le-match-quatre-interpellations-3144414
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C
@Mila: la référence est juste en dessous du texte, il s'agit du dernier numéro disponible de la Manche Libre.
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