REGIONALES 2015: La mue normande de NICOLAS MAYER ROSSIGNOL est-elle définitive?
Les serpents ont le droit sinon le devoir de changer de peau...
Changer d'avis est une preuve d'intelligence au contraire de l'opiniâtreté. Analyser avec lucidité le réel et s'y conformer est au coeur de la "Normandité" définie jadis par Léopold Sédar Senghor fin lecteur des pièces tragiques du grand Pierre CORNEILLE.
Nicolas Mayer-Rossignol a donc encore changé d'avis, lors d'une récente émission de radio (France Bleue Basse-Normandie Caen) en faisant le constat qu'il était le seul parmi toutes les têtes de liste désormais en lice pour les prochaines élections régionales normandes à dire qu'il faudrait rassembler tous les exécutifs régionaux (Etat et Conseil Régional) à Rouen: posture devenue intenable !
La réalité urbaine de la Normandie c'est le polycentrisme, c'est le fédéralisme urbain normand.
Nicolas MAYER-ROSSIGNOL avait encore un pied en Fabiusie... Le voilà qui arrive enfin en Normandie !
Bienvenue !
Sauf qu'il semble que la mue normande de NMR ne soit pas encore terminée, aux dernières nouvelles, si l'on en croît l'article suivant paru dans Paris-Normandie (où on s'inquiète des demandes légitimes caennaises):
"Il faut être très sérieux avec ce sujet car c'est la partie humaine de la réunification."
Réunification de la Normandie, fiscalité, économie, avenir des personnels, le président de la Région Haute-Normandie a fait sa rentrée médiatique, jeudi 24 septembre 2015. Extraits
Mise à jour : 25/09/2015 à 09:11 par Fabien Massin
Nicolas Mayer-Rossignol (PS), président de la région Haute-Normandie. (photo DR)
Après sa rentrée politique, samedi 12 septembre 2015 à Pont-Audemer (Eure), en tant que tête de liste PS aux élections régionales, Nicolas Mayer-Rossignol a fait sa rentrée médiatique comme président de la Région Haute-Normandie, jeudi 24 septembre 2015, à l’occasion d’une rencontre avec la presse, à l’Hôtel de Région, à Rouen (Seine-Maritime). Extraits de ses principaux propos.
• Les personnels à l’heure de la réunification
« La réunification approche, et la question des ressources humaines, à commencer par la localisation des différents services, devra être traitée par la nouvelle assemblée (Ndlr : issue des scrutins des 6 et 13 décembre 2015). Autant, avec nos collègues de Basse-Normandie, en matière de convergence, nous avons avancé sur tout un tas de sujets (infrastructures, tourisme, culture etc.), là, il est possible d’organiser l’harmonisation avant l’élection de la future assemblée. C’est bien normal, les choix en terme de localisation seront des choix politiques. Mais il faut être très sérieux avec ce sujet, car c’est la partie humaine de la réunification. Je rencontre très régulièrement les agents de la Région, il y a chez eux beaucoup d’interrogation et d’anxiété. Il faut se mettre à leur place, ils veulent naturellement savoir où leurs postes seront affectés après décembre. À ce propos, j’en profite pour dire qu’il y en a ras-le-bol qu’on attaque toujours les agents de la fonction publique territoriale ! Les agents des Régions représentent 4 % des agents territoriaux et 2 % de la fonction publique en général. Le niveau régional, en terme de fonctionnement, est celui qui a le plus évolué. Si l’on ajoute les Régions Basse et Haute-Normandie, on atteint le chiffre de 4 500 agents, dont les trois quarts travaillent dans les lycées. Ici, au siège, c’est de l’ordre de 450. Quand on compare ce chiffre à d’autres collectivités, c’est très peu ! En tout cas, pour revenir à la localisation des futurs services, notre objectif est clair : nous voulons assurer que les agents actuellement en poste à Caen ou Rouen, sauf évolution de carrière, restent où ils sont. Ce n’est pas la même offre politique que d’autres… »
• Fiscalité : une exonération pour les véhicules propres
« Bien que nous ne pouvons établir le budget de la prochaine mandature, nous pouvons toutefois inscrire de premiers crédits. La fiscalité propre des Régions est très limitée, mais nous pouvons agir sur la taxe sur les cartes grises. Jusqu’à présent, il y avait une exonération de 50 % sur les véhicules propres. En Basse-Normandie, l’exonération est déjà de 100 %. Nous avons décidé de faire de même, et cela sera effectif au 1er janvier 2016. Je le souligne, à plusieurs titres : c’est une mesure qui va dans le sens de notre politique plus large, en faveur de l’utilisation des véhicules propres ; c’est une contribution de plus, dans l’harmonisation de nos politiques, en vue de la réunification ; enfin c’est une mesure de baisse de fiscalité, et je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de collectivités qui baissent les impôts, en ce moment. Mais si nous le faisons, c’est aussi car nous le pouvons, que notre situation financière est saine. »
• Des bornes pour les véhicules électriques
« Quand je parle d’actions en faveur de l’utilisation des véhicules propres, il y a par exemple la décision, que nous venons de prendre, de financer 355 bornes pour les véhicules électriques. Cela représente 733 nouveaux points de charge qui vont être installés partout en Normandie. La Région apporte un financement de 780 000 euros, attribués aux maîtres d’ouvrages, les collectivités locales, qui les déploient. C’est bon pour l’environnement, et cela participe également au soutien à l’industrie. On le voit à propos des sites Renault de la région : Sandouville, qui malgré des difficultés, embauche, Cléon – dont on vient de voir qu’il produira le moteur électrique de la Smart -, et Dieppe. »
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• Une campagne illustrée
« Depuis le début de la campagne, nous avons lancé une série de témoignages mis en ligne (Ndlr : des chefs d’entreprises, syndicalistes, ouvriers, enseignants, chercheurs, responsables associatifs, artistes, salariés, étudiants, artisans, commerçants, sportifs etc.) à propos de l’action de la Région. Dans cette campagne, il s’agit d’être mieux relié à la société civile. On ne peut plus continuer à faire de la politique comme avant. Sinon, c’est l’assurance de voir monter l’abstention et les extrêmes. Bien sûr, ces témoignages sont des soutiens affichés, mais le cadre dans lequel les vidéos sont réalisées est clair. Et je note que jusqu’à présent, parmi toutes les personnes que nous avons sollicitées, aucune n’a refusé de témoigner. Nous relayons un témoignage par jour, et cela va monter en puissance. Cela prend bien sur les réseaux sociaux. »