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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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10 décembre 2015

L'AXE SEINE: LE GRAND ENJEU NORMAND TOTALEMENT OUBLIE DANS LA CAMPAGNE ELECTORALE!

Et c'est bien dommage! Bien dommage de n'avoir AUCUNE CURIOSITE ou presque du côté des journalistes sur ce qui se trame en ce moment, du côté du pilotage concret de la Vallée de la Seine ou "Axe Seine" par la délégation interministérielle dirigée par un préfet placé sous la coupe directe du Premier ministre: le jacobinisme se porte bien!

Mais il est encore plus NAVRANT de constater qu'aucune tête de liste n'a cru bon de REPONDRE aux provocations d'Antoine Grumbach dans la Tribune, il y a quelques jours lorsqu'il affirme qu'il faudra, à terme, fusionner la Normandie avec la région parisienne au nom de l'intérêt national de l'AXE SEINE!

Faut-il attendre que le candidat du Front National fasse un scandale de cette affaire pour qu'on en parle enfin avant dimanche prochain?

Mardi 15 décembre 2015 à l'occasion de notre séminaire "Normandie" de l'Université Populaire de Caen à 18h00, nous poserons enfin la question qui hypothèque l'existence même d'une autonomie régionale normande entre Paris et la Mer: c'est le seul vrai enjeu d'inventer une métropole régionale normande en réseau équilibré de villes.

QUI VA PILOTER L'AXE SEINE? Paris ou la Normandie?


L'AXE SEINE on en parle quand même dans des cercles initiés... Par exemple le 2 décembre dernier à Rouen, à l'initiative de l'association "Normandie Axe Seine":

http://www.normandiexxl.com/article.php?id=1198

Les départements sortiront-ils l’Axe Seine de son étiage ?

Pascal Martin au déjeuner du 2 décembre au Pied de Poule à Rouen

Economie. L’association Normandie Axe Seine présidée par Steeve Kowalski a reçu le 2 décembre M. Pascal Martin, président du Département de la Seine-Maritime à l'occasion de son déjeuner-conférence mensuel. Au menu : Aménagement de l’Axe Seine. Un défi normand ? Un défi français ? Le sujet a fait le plein et le restaurant du Pied de Poule à Rouen était complet.

Colonne vertébrale de la réunification normande, cet axe dont les grands projets sont la LNPN, la liaison ferroviaire Serqueux-Gisors, le contournement routier Est de Rouen, concerne au premier chef les nouveaux élus départementaux qui ont déjà commencé à travailler sur le sujet. Il interpelle aussi en cette période d’élections régionales puisque l’absence de concrétisation et la maigreur des finances déçoivent nombre d’attentes. Pascal Martin a montré les avancées et n’a pas esquivé les problèmes.

Axe Seine : le contact avec l’amont est établi

Le président du département considère cet axe comme un défi économique à relever, il nécessite une vision globale du territoire ce qui l’a amené à établir le lien avec l’Ile de France. Une première réunion des présidents s’est déroulée à Versailles, en novembre, qui a réuni les départements de l’Eure, de la Seine-Maritime, des Yvelines et des Hauts-de Seine. Ils pourraient être rejoints par le Val d'Oise et le Calvados. Les quatre présidents des Départements de l’Axe Seine Paris-Le Havre ont décidé : « de lancer une coopération interdépartementale autour de la vallée de Seine. Les thèmes traités concerneront le volet économique, le tourisme, l’environnement avec un focus sur les 4 grands cycles de l’eau dont on ne s’est guère préoccupé jusqu’à maintenant dans les départements concernés par l’Axe Seine. » Le groupe s’appuie sur les travaux réalisés par Antoine Rufenacht. « Les départements ont la force de la proximité et de la réactivité, les Yvelines, les Hauts de Seine ont imaginé une politique à long terme » rapporte Pascal Martin. Dans un premier temps est né un syndicat d’études – limité à 2 personnes – on en élabore actuellement le cahier des charges mais il faut attendre le résultat des Régionales et même la constitution de l’exécutif en janvier pour aller plus avant. La prochaine réunion des présidents des Départements de l'Axe Seine se tiendra à Rouen le 22 janvier à l'invitation de Pascal Martin.

Paul Astolfi se déchaine en tant que photographe, à droite Philippe Anne, debout François Henriot, à gauche F. Gay

Prendre de l’avance pour éviter la discorde du canal

Evoquer l’Axe Seine fait surgir aussitôt le projet du canal Seine Nord Europe peu apprécié en Normandie mais dont Hubert de Bailliencourt rappelle : « qu’il est aussi une opportunité et offre la possibilité d’aller conquérir de nouveaux marchés» François Gay, membre du groupe des géographes, souligne que : « la priorité aurait plutôt été de créer un axe européen, il fallait faire la liaison avec le Rhin, le Main et le Danube qui sont déjà reliés entre eux, navigables pour les péniches au gabarit européen. Avec le canal on accroît dangereusement la concentration des bateaux dans le Pas de Calais qui est déjà  très encombré et n’a que 23 m de profondeur. »

Pascal Martin rappelle que : « le département est consulté sur ce sujet mais considère que quel que soit son avis, le canal se fera. C’est un investissement de 4 milliards d’euros à comparer avec les 120 millions destinés à la modernisation de Serqueux – Gisors ! » Ce dernier projet est loin de faire l’unanimité et est contesté par les populations qui craignent les nuisances nocturnes. Aussi un autre projet est-il à l’étude qui consisterait à utiliser la ligne qui existe en direction d’Amiens pour évacuer le fret du Havre vers la région parisienne.

Si le projet Serqueux Gisors est maintenu, des travaux d’amélioration sont à prévoir pour la traversée des communes et il faut qu’ils soient payés par la SNCF, Alain Bazille président de la Commission infrastructures s’occupe de ce dossier. « Pour limiter l’impact négatif du canal il faudrait que pendant sa construction procéder à l’amélioration de l’Axe Seine » avance Pascal Martin. Un sujet sur lequel la majorité et les communistes sont d’accord et le PS s’abstient.

LNPN : l’avenir dépend en partie de l’alignement des planètes !

Côté LNPN, Philippe Anne, architecte urbaniste, considère aberrant les 7,5 milliards d’euros nécessaires pour la LNPN. L’essentiel pour lui : « c’est de relier la Normandie au reste du monde et donc de privilégier la liaison Roissy, Défense, Rouen, Caen. »

« L’enquête sur la LNPN est reportée au printemps après les élections régionales et la situation sera bien différente selon que l’on a ou non un « alignement des planètes » analyse Pascal Martin, il entend par là selon que la Région sera ou non du même bord politique que les Départements. Il en profite aussi pour affirmer son souhait de mettre fin aux financements croisés et propose que les transports soient financés par la Région, les ports par les départements, quant au Transmanche il faut décider si c’est la région ou le département qui finance et François Gay de conclure sur ce sujet « avec les financements croisés personne n’est responsable. »

La fonte des euros

La charge principale viendra Yves Loir président de l’Union pour la Normandie, pour lequel l’Axe Seine n’a cessé de se réduire comme peau de chagrin : « en 2012, période Rufenacht, il comprenait la LNPN, l’électrification de Serqueux - Gisors, le contournement Est de Rouen, une opération évaluée à 18 milliards d’euros, après l’arrivée de M. Philizot il s’est réduit à 10 milliards et maintenant la dotation de l’Etat dans le CPIER Vallée de Seine n’est que de 219 millions d’euros pour 3 Régions (IDF – BN – HN) et sur 6 ans ». Quant au Canal Seine Nord il rappelle : « qu’il avait été d’abord refusé car il ne serait pas rentable et maintenant il absorbe les finances des autres projets. »

Pascal Martin reconnaît cette réduction de budget du projet, il souligne aussi que depuis que le département est passé à droite, l’ensemble des budgets ont tendance à se réduire, ainsi en va-t-il d’une baisse de 50% de la part de CVAE (ex taxe professionnelle) qui fait perdre 75 millions d’euros au département de Seine Maritime. Heureusement qu’Yvelines et Hauts de Seine sont des départements qui ont d’amples moyens financiers.

Le déjeuner se clôturera néanmoins sur une note positive, Bernard Leroy président de la Communauté d’Agglomération Seine Eure pense que : « les départements vont devoir trouver des autofinancements dans un avenir qu’il faut imaginer, il y a une vision à construire » et de rappeler que le département de l’Eure a su trouver des chemins avec Giverny, Biotropica, le développement des croisières sur la Seine, le développement du cyclotourisme (70 euros/jour de dépensés par personne)

Quant à Jérôme Chaïb, consultant en environnement, il aimerait qu’on reprenne l’idée de faire entrer la Vallée de Seine au patrimoine de l’Unesco, un projet qui a échoué précédemment.


 

L'AXE SEINE lui même est en perte de vitesse... Au lieu de tenter, en vain, de faire Paris sur Mer au détriment des Normands, laissons plutôt les Normands s'organiser pour apporter la Mer sur Paris!

http://www.latribune.fr/regions/ile-de-france/grand-paris-l-axe-fluvial-paris-le-havre-peut-il-redevenir-competitif-533363.html

Grand Paris : l'axe fluvial Paris-Le Havre peut-il redevenir compétitif ?

L'Île-de-France a noué plus de liens économiques avec le port d'Anvers, en Belgique, qu'avec le port du Havre.

L'Île-de-France a noué plus de liens économiques avec le port d'Anvers, en Belgique, qu'avec le port du Havre. (Crédits : Décideurs en région) L'optimisation de l'axe fluvial Paris-Le Havre est souvent citée comme un élément essentiel pour accroître la compétitivité de l'agglomération francilienne. Mais le port du Havre est en retard.

De l'avis de tous, l'axe fluvial Paris-Le Havre est économiquement sous exploité. Preuve en est, pour importer et exporter, l'économie de l'Île-de-France s'appuie davantage sur le port d'Anvers (60 % de parts de marché, via la route et les trains) en Belgique que sur le port du Havre (25 % de parts de marché). Une situation qui paraît anormale et à laquelle les pouvoirs publics souhaitent remédier. Plusieurs initiatives allant dans le sens du développement du transport de marchandises par la Seine sur l'axe le Paris-Rouen-Le Havre émergent.

Reconquérir les berges de Seine

Une mission parlementaire a par exemple été chargée d'élaborer une vision stratégique à cinq ans pour ce projet. Par ailleurs, les trois grands villes concernées vont lancer au mois de février un appel à projets sur le thème « Réinventer la Seine », en partenariat avec des communautés d'agglomération, telles qu'Est Ensemble, Plaine Commune, la communauté d'agglomération Seine-Amont ou Arc-en-Seine, afin de développer de nouveaux usages des berges du fleuve.

« L'idée est de reconquérir les berges de la Seine et de canaux très importants, afin d'avoir une cohabitation harmonieuse entre divers usages : les loisirs, les activités culturelles, l'industrie, la logistique, et de nouveaux usages innovants », a indiqué jeudi à l'AFP l'adjoint de la Ville de Paris chargé de l'Urbanisme, Jean-Louis Missika. Le réaménagement « en profondeur de certains très grands sites prendra quatre ou cinq ans », a-t-il aussi expliqué.

Redevenir compétitif

Cette initiative s'inscrit dans une mouvance qui voudrait que la Seine et les ports du Havre et de Rouen redeviennent des atouts majeurs pour l'économie l'Île-de-France. Le GIE public Haropa (pour Havre-Rouen-Paris) - Ports de Seine Normandie, s'attèle ainsi à faire de l'axe fluvial un des tous meilleurs en Europe.

La tâche est cependant très ardue. D'abord parce que le port du Havre est beaucoup plus petit que celui d'Anvers où entre trois et quatre fois plus de conteneurs sont traités chaque année. Ensuite parce que tout n'a pas été parfait dans la réalisation du port normand : les très modernes infrastructures de port 2000 sont, selon ses détracteurs, mal reliées avec la Seine et le ferroviaire. En enfin, parce que le vieux réseau ferroviaire normand mériterait une cure de jouvence. Les phénomènes de congestion à l'approche du centre de l'Île-de-France y sont fréquents et minent les possibilités d'accroître significativement les flux réguliers de marchandises.

L'avenir de filières en dépend

Les enjeux sont de taille : quatre filières importantes de l'économie française sont concernées par l'amélioration de cet axe fluvial. Il y a d'une part l'énergie et la chimie : en effet, trois grandes raffineries bordent la vallée de la Seine. Mais aussi tous les secteurs intéressés par les flux de marchandises.
Par ailleurs, « Rouen est le premier port de céréales en Europe », rappelle Antoine Berbain, directeur général délégué d'Haropa. C'est donc tout un secteur qui espère que le projet Paris-ports de Seine Normandie marchera.
Et enfin les matériaux de construction pour les secteurs du bâtiment et des travaux publics restent les plus transportés : ils représentent 60 % du transport fluvial. En tout, « 20 millions de tonnes de marchandises sont transportés par an, dont 13 millions pour le secteur de la construction », précise Antoine Berbain.

Améliorer la multi-modalité

Pour Haropa, l'axe fluvial Paris-Le Havre doit se mettre au niveau de ses concurrents, notamment Anvers. Le GIE cible trois grands axes : d'abord agir sur l'offre foncière autour de la Seine pour la logistique et les transferts de marchandises. Le foncier est en effet encore trop cher pour les entreprises.
Ensuite, il faudrait améliorer l'aspect multimodal de toute la zone, reconnaît-on chez Haropa. Comparés à Anvers, le réseau ferroviaire, les routes et le fleuve ne communiquent pas assez entre Le Havre et Paris. Enfin, l'offre douanière doit être à la hauteur. « Il faut des contrôles rapides et efficaces pour supprimer les fraudes », avoue Antoine Berbain.

Un projet écologique ?

Ce projet induit également une vision écologique, puisqu'il permettrait de réduire le trafic et la pollution à l'approche, et à l'intérieur, des centres urbains.
A Paris notamment, des voix s'élèvent pour que soient réservées des berges de la Seine très tôt le matin pour les livraisons de marchandises, afin d'accroître la part du transport fluvial, limiter le trafic routier durant la journée, et ainsi rendre l'air plus respirable dans la capitale.

Bref, indéniablement, le sujet de l'axe fluvial Paris-Le Havre prend de l'ampleur. Et comme l'a expliqué récemment le président de la République, François Hollande, le port du Havre est "en croissance continue depuis 2011 et gagne des parts de marché".


 

Commentaire de Florestan:

Le problème principal des Normands dans une coopération avec la région parisienne pour animer l'Axe Seine est le centralisme parisien. Parce que le centralisme parisien est peut-être, le PIRE DES PROVINCIALISMES!

Quand Jean-Paul Huchon, président de région Ile de France (Ile de France... ça veut tout dire!) affirme en 2009 à Nicolas Sarkozy que "le port de Paris c'est le port de Paris" ... ça veut effectivement tout dire!

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