Tempête en mer: on est si bien à l'abri du COTENTIN...

La tempête tant annoncée est en train de passer avec un maximum observé ce lundi 8 février 2016 au matin avec des pointes de vent à 140km/h sur la côte du Bessin... Le pont de Normandie a été interdit à la circulation (un camion s'est retrouvé couché sur le côté par une rafale...). En mer, ce sont des dizaines de navires qui ont décidé d'attendre de meilleures conditions météo en se mettant à l'abri de la presqu'île du Cotentin (au large de Saint Vaast la Hougue avec, pour les cas les plus extrêmes, la solution de l'abri derrière les digues de la grande rade du port de Cherbourg...

Tempête. Plus de 40 gros navires au mouillage à l'abri du Cotentin

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En raison du coup de vent, ce lundi, plus de 40 gros navires de différentes nationalités sont mouillés à l'Est de la presqu'île.

Avec des vents prévus par Météo France entre 100 et 120 km/h, ce lundi 8 février, la presqu'île du Cotentin sert de brise-lames naturel aux gros navires. Ils sont une quarantaine à s'être ancrés au large de Saint-Vaast-La-Hougue.

« Les longueurs de ces bateaux peuvent atteindre plus de 300 mètres avec des masses de plus de 200 000 t. Ils peuvent affronter des tempêtes mais, selon leur cargaison, ils préfèrent se mettre à l'abri, expliquent des pêcheurs. Quand ils annoncent 120 km/h, les rafales peuvent atteindre 140 km/h au large de La Hague. » À Saint-Vaast-la-Hougue, les pêcheurs sont restés à quai.

Depuis dimanche soir, la baie s'est transformée en parking avec peu de place pour les créneaux. « Une autorisation spéciale est attribuée à chaque navire pour s'ancrer dans les eaux territoriales. Quand un navire désire venir, il en fait la demande par radio ou mail et une autorisation lui est adressée avec des points GPS précis pour son mouillage », explique le personnel des sémaphores. Les navires sont ancrés à environ trois kilomètres les uns des autres.

Tankers, vraquiers, chimiquiers ou porte-conteneurs

Que ce soient des tankers, vraquiers, chimiquiers ou porte-conteneurs, l'accueil reste sujet à critères. Leur affectation de positionnement est donnée selon leur dangerosité et leur charge. « Plus le danger est important, plus le bâtiment est éloigné de la côte. Le tonnage compte aussi. Car plus il est lourd, plus il dérive lentement. »

Avec quarante navires de gros tonnages, non loin de la côte, la surveillance est constante à la fois par le Cross Jobourg, le sémaphore de la Hougue avec des visions aux jumelles et au radar, entre autres. « Côté radar, chaque navire déclenche un bip au Cross s'il sort de la zone qui lui a été attribuée. »

Sur terre, le département de la Manche a été placé en vigilance orange avec risque de submersion marine due à la hauteur des vagues.