Les Albums de TINTIN bientôt en brayon?
Voilà une idée originale et efficace pour maintenir la diversité culturelle et linguistique de la Normandie: la traduction dans la langue de chez nous, la langue normande dans ses variantes encore vivantes (Cotentin, Caux et Bray) des albums de Tintin ou d'Astérix qui a déjà sa version latine, basque et bretonne bien entendu!
http://www.normandie-actu.fr/bientot-une-aventure-de-tintin-en-patois-de-normandie_182606/
Mickaël Duval, originaire du pays de Bray (Seine-Maritime), veut traduire un album de Tintin en brayon pour faire perdurer ce patois. Il est en discussion avec l'éditeur Casterman.
Depuis l’âge de sept ans, Mickaël Duval collectionne des bandes dessinées. Son premier Tintin était Objectif lune. Aujourd’hui, cet habitant de Dampierre-en-Bray, en Seine-Maritime, veut traduire un album des Aventures de Tintin en patois du pays de Bray. Explications.
L’idée de Mickaël Duval est d’assurer la survie de ce patois local.
Ce n’est pas du mot à mot. Il ne faut pas tout traduire. C’est plus des tournures de phrases, dans lesquelles on emploiera du brayon », confie Mickaël Duval à L’Éclaireur.
Le Brayon est en discussion avec l’éditeur Casterman, détenteur des droits sur les albums de Tintin. Rien n’est formalisé pour le moment, mais l’idée est susceptible d’intéresser l’éditeur qui a déjà accompagné une trentaine de traductions en langues régionales ou patois.
Il y a eu des traductions en breton, basque, wallon et même dans des dialectes africains. Mais Casterman n’a jamais rien publié dans le domaine des langues normandes.
On diffuse dans toute la francophonie, mais nous ne sommes pas équipés pour diffuser localement, chez les petits diffuseurs. L’expérience nous a appris que les acteurs locaux sont les seuls à pouvoir le faire, confie Sophie Levie, responsable des traductions régionales chez Casterman.
L’association locale qui porte le projet de traduction doit faire appel à un traducteur reconnu et acheter un certain nombre d’albums. « Au minimum 3 000 exemplaires à la charge de l’association, avec un prix d’ami. Ensuite, le porteur de projet a l’exclusivité pour la diffusion du titre », certifie Sophie Levie.
Peut-être que je ferai du crowfunding (financement participatif, NDLR) si des personnes acceptent de me soutenir dans ce projet », envisage Mickaël Duval.
Reste à ce Brayon à sélectionner l’album qu’il voudra traduire.