Le CEPN réclame une VRAIE RELANCE de l'AXE SEINE
A quelques jours de la remise du rapport sur l'Axe Seine demandé par le Gouvernement au sénateur Charles Revet et à la députée Valérie Fourneyron pour faire le point sur l'Axe Seine et tandis que le préfet délégué interministériel François Philizot était encore à Rouen le 1er juillet 2016 en opération d'enfumage des ruches normandes, nos amis du tout nouveau Centre d'études et de prospective normandes (CEPN) co-animé par Yves LOIR et Luc LEFEVRE réclament une relance sérieuse de l'Axe Seine avant le démarrage des travaux du futur Canal Seine Nord Europe.
Prospectives. A quinze jours de la remise d’un rapport sur l’attractivité des ports normands, un nouveau Centre d’études réclame des mesures concrètes pour Rouen et Le Havre.
Depuis le 1er janvier, les deux anciennes Normandie forment un nouvel ensemble. «Avec de nouvelles problématiques: axes de développement, choix des infrastructures, relations avec les autres régions...», souligne Dimitri Egloff, adjoint au maire de Sainte-Adresse, Hubert Dejean de La Batie, par ailleurs vice-président de la Région. «C’est dans ce contexte que s’est constitué le Centre d’études et de prospective normandes (CEPN), avec pour finalité l’étude de ces problématiques normandes», ajoute-t-il.
Remis le 18 juillet au ministre
À quoi servira-t-il ? «Il se propose d’apporter un éclairage nouveau au grand public et aux élus, souligne Dimitri Egloff. Ce « thinks-tanks » à l’anglo-saxonne sera chargé d’alimenter le débat par des analyses et des propositions appuyées sur des études détaillées».
Lancé par Yves Loir, Cherbourgeois et président de l’Union pour la Région Normande, et Luc Lefevre, lui aussi adjoint au maire de Sainte-Adresse et spécialiste des questions portuaires et logistiques, le CEPN veut rassembler des Normands «soucieux de défendre et promouvoir leur région par l’étude des dossiers stratégiques notamment sur le plan des infrastructures et du développement économique».
Premier chantier, celui du portuaire. Au printemps, Yves Loir et Luc Lefevre ont rencontré la députée PS Valérie Fourneyron et le sénateur LR, Charles Revet, chargés d’une mission ayant pour objet « le renforcement de l’attractivité et de la compétitivité » des ports du Havre et de Rouen. La qualité des dessertes terrestres reliant les grands ports normands à leur « hinterland », autrement dit leur périmètre d’influence, est une priorité.
Mais depuis des années, de nombreux rapports soulignent, tous, l’insuffisance des dessertes «massifiées», ferroviaires et fluviales, qui handicapent les deux grands ports normands par rapport à leurs concurrents du Benelux. Plusieurs préconisations ont donc été avancées par le Centre.
Il demande ainsi que les dessertes ferroviaires des ports soient réalisées en urgence. «Il n’est pas acceptable à ce sujet que la réalisation de la LNPN [ligne nouvelle Paris-Normandie, N.D.L.R.] - seule solution pérenne au désenclavement portuaire de Rouen et duHavre - soit reportée à des échéances très lointaines au moment même où on annonce la mise en service du Canal Seine Nord, bénéficiant de financements publics considérables, au début de la prochaine décennie», notent Yves Loir et Luc Lefevre.
Les deux initiateurs du CEPN réclament également que soit réalisé rapidement un accès fluvial direct à Port 2000, dans le port du Havre, afin d’éviter les ruptures de charges «alors que les ports d’Europe du Nord disposeront à terme d’un accès fluvial direct à la région parisienne».
Valérie Fourneyron et Charles Revet devraient remettre leur rapport au secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, le lundi 18 juillet.
ST. S.
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