LIN: LA NORMANDIE CHAMPIONNE DU MONDE!
Un nouvel article fait échp de cette excellence normande mondiale qui demande à être davantage connue en France: la production de lin de haute qualité.
Cette excellence ne sera connue en France et en Europe que lorsqu'il sera enfin décidé de reconstruire en Normandie une filière industrielle linicole complète, de la fibre récoltée dans les champs jusqu'à la vente au détail de vêtements en lin normand fabriqués en... Normandie. Autrefois, ça pouvait exister, or cela n'existe plus. Mais il semble qu'une riche clientèle parisienne ou étrangère (on pensera à mesdames les Japonaises) serait disposée à mettre le prix pour acquérir cette qualité vestimentaire 100% normande.
Nous avons déjà dit ici que le modèle économique du développement régional normand devrait s'inspirer en tout point de celui du luxe: le lin normand comme d'autres fabrications, produits ou services normands montre que c'est possible qu'il n'y a rien d'autre à faire car le nom de "Normandie" est synonyme de prestige et de qualité dans le monde entier...
http://www.normandie-actu.fr/la-normandie-est-la-premiere-region-mondiale-productrice-de-lin_220284/
Grâce à l'intérêt croissant de l'Asie pour le lin, les producteurs de Normandie bénéficient d'un business rentable, rapportant plus que le blé. Explications.
Mise à jour : 24/07/2016 à 09:10 par Laura Bayoumy
La Normandie dispose d'un climat, de conditions idéales et favorables à la pousse du lin (photo © Wikimédia Commons)
Le lin, c’est un peu l’or vert de la Normandie qui en est la première région productrice au monde. Sur les 80 % de fibres produites au niveau mondial et provenant de la France, 55 % sont issues de la région normande. Les champs aux fleurs bleues se profilent dans la plaine de Caen (Calvados), dans le Pays de Caux (Seine-Maritime), en passant par l’Eure.
Au total, 6 500 exploitations de la fibre textile sont comptabilisées en Normandie, Picardie et dans le Nord, indique Marie-Emmanuelle Belzung, qui dirige la Confédération européenne du lin et du chanvre (CELC) à l’AFP.
Cette matière première, dont l’Asie raffole (80 % du lin y est exporté), représente une manne financière qui rapporte plus que le blé. C’est ce qu’affirme Alain Blosseville, exploitant en Seine-Maritime, à l’AFP. Également président de la Coopérative Terre de Lin, réunissant 650 agriculteurs, Alain Blosseville estime que « la production a doublé en France en 20 ans ». Pas moins de 8 500 exploitations agricoles le cultivent en France, en Belgique et en Hollande, indique l’AFP, tout en précisant que la fibre « est très rentable ».
Mais aucun agriculteur ne produit que du lin. Il est cultivé par rotation tous les sept ans avec d’autres cultures. La récolte est aussi beaucoup plus risquée, car, une fois arraché, le lin doit rouire correctement au sol pendant plus d’un mois.
Boudé par les Français, le lin séduit surtout les Chinois et les Indiens, relève Bertrand Decock, teilleur de profession, et dont l’activité consiste à extraire la fibre de la paille. « La Chine a sauvé le lin, résume, pour sa part, Laurent Cazenave, responsable marketing de la Coopérative Terre de Lin, à Saint-Pierre-le-Viger (Seine-Maritime) dans Libération. Chez nous, c’était un produit de luxe, trop cher, qui se vendait mal. On était près de tomber. Et tout à coup, c’est remonté. »
Mais nous avons l’œil, car il y a 30 ans, [les Chinois] ne savaient pas filer et maintenant presque tout le fil vient de Chine, s’inquiète toutefois Bertand Decock.
À l’heure actuelle, « 70% de la récolte part se faire filer en Chine, et 5 à 10% en Inde, où le tissu de lin est très prisé par les hommes notamment », indique Marie-Emmanuelle Belzung à l’AFP. « Les filateurs européens ne représentent plus que 20 % des clients », souligne l’AFP.
Très friands, « les Chinois ont bien tenté de faire pousser du lin, mais pour l’instant ça ne marche pas. Ils font de très faibles rendements et n’atteignent pas la qualité et l’homogénéité que nous avons » rapporte Bertand Decock à l’AFP.
En cause, le climat, le terroir, l’alternance de pluie et de soleil, le savoir-faire ancestral des liniculteurs, explique Jacques Caron, à la Direction régionale de l’agriculture, à Libération. « Les Chinois ont énormément de retard à cause de facteurs climatologiques qu’ils ne pourront jamais corriger», se réjouit Jacques Caron. La ruée des filatures asiatiques vers les producteurs normands n’est pas prête de ralentir !
Le lin, un produit d’avenir
Interrogée par TF1, Anne Lamerant, codirectrice de la Linière du Ressault, au Neubourg près de Bernay (Eure), est convaincue du potentiel du lin sur le marché : « C’est une matière écologique, saine, qui ne demande aucune irrigation. » Et d’évoquer les nombreux usages possibles : textiles, accessoires de sport tels que les raquettes de tennis ou des skis, y compris dans le nautisme pour des planches de surf ou des prototypes de bateau. « Certains avions sont déjà équipés de sièges en fibre de lin », indique France 3. La papeterie, le secteur automobile et même le bâtiment pourraient s’en servir.