DERNIER CLOCHEMERLE NORMAND: L'appel au calme des élus caennais
Lundi 18 décembre 2017 en fin d'après midi, les principaux élus et décideurs Caennais ont tenu une conférence de presse dans les locaux du café Le Royal, place de la République à Caen: il y a urgence à calmer le jeu même si on n'en pensera pas moins (les clochemerleux rouennais font preuve de moins d'élégance que les clochemerleux caennais...).
On appréciera en lisant ce qui suit que, par cette conférence de presse, les grands décideurs caennais prennent leurs responsabilités en sifflant la fin de la récréation et en refusant de jeter de l'huile sur le feu: les clochemerleux rouennais doivent, en conséquence, prendre toutes leurs responsabilités.
Nous n'avons pas pu assister ni participer à cette conférence de presse car nous aurions posé, selon nous, la vraie question pour exiger une réponse claire au vrai problème dont personne ne parle à Caen et encore moins à Rouen:
Mais quand allez vous donc
ENFIN
BOSSER ENSEMBLE
(CAEN + ROUEN + LE HAVRE)
pour toute la Normandie? (bordel de merde...)
Parlementaires, élus à Caen et le président de l'université sont très remontés contre la décision du ministère de changer le siège du Crous de Normandie de Caen à Rouen. Détails.
La guerre entre les deux anciennes capitales régionales de la Normandie serait-elle relancée ? La polémique à propos du changement du siège social du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires de Normandie) de Caen (Calvados) à Rouen (Seine-Maritime) pourrait bien relancer cette bataille « stérile » , estime Joël Bruneau, le maire de Caen.
Pour rappel, le Crous devait voir son siège officiellement implanté à Caen, au 1er janvier 2019. C’est ce qui était annoncé par le ministère, le 6 octobre 2017. Mais coup de tonnerre, mi-décembre 2017, le ministère a revu sa copie : le siège du Crous sera finalement implanté à Rouen.
« Pour une question d’équilibre du territoire. » C’est ainsi que le directeur du cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur a expliqué son revirement.
Lundi 18 décembre 2017, sept parlementaires, dont Laurence Dumont (PS), Alain Tourret (LREM), Pascal Allizard (LR), Corinne Féret (PS), Christophe Blanchet (LREM), Sébastien Leclerc (LR), Sonia de la Provôté, le maire de Caen, Joël Bruneau (LR), et Pierre Denise, le président de l’université de Caen, ont tenu une conférence de presse sur le sujet à Caen.
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Nous avons souhaité nous réunir de manière transpartisane pour dénoncer cette décision scandaleuse sur la forme, commence Laurence Dumont, député PS. Cela remet en cause les répartitions des compétences actées lors de la réunification des deux Normandie.
De son côté, Joël Bruneau rappelle que lors de la réunification en 2014, « il avait été acté que l’enseignement, la recherche et la culture serait à Caen. Comme il avait été dit que la représentation du pouvoir de l’État avec la préfecture de Normandie serait à Rouen et la représentation du pouvoir local, le conseil régional, serait à Caen. »
Pour ces politiques de l’ex Basse-Normandie, ce revirement de situation peut remettre en cause « tous les engagements de l’État ».
Le siège du Crous travaille depuis deux mois sur la réorganisation des deux entités, qui font travailler 60 personnes à Rouen et 60 personnes à Caen.
Cinq personnes devaient bouger géographiquement, précise Pierre Denise, le président de l’université de Caen. Pour le reste, ce n’était que des mouvements fonctionnels et non géographiques. Mais du coup, là, on doit tout rechanger !
« La proximité de Paris », « des étudiants plus nombreux à Rouen »… ne sont pas des « bons arguments », selon les organisateurs de la conférence de presse à Caen. « Les Rouennais doivent construire un bâtiment pour accueillir le Crous régional. Et maintenant qu’il y a l’académie à Caen, c’est incompréhensible. Même au niveau logique organisationnelle, ce n’est pas du tout intéressant », ajoute la sénatrice Corinne Féret.
Joël Bruneau regrette l’attitude de ces confrères de Rouen qui « ont du faire du lobbying auprès du Premier ministre Édouard Philippe pour garder le Crous, après la perte du recteur d’académie… »
Franchement, nous n’avons pas le temps de se consacrer à ces chicaneries, à se piquer des bouts d’administration les uns aux autres. Nous devons nous mobiliser tous ensemble pour faire progresser la Normandie.
« Car pendant qu’on se chamaille, les autres régions, elles, elles s’organisent pour être plus compétitives et plus attractives, souligne la sénatrice Sonia de la Provôté. Nous devons être soudés. »
Les politiques de l’ex Basse-Normandie sont surtout déçus car pour eux, « on était arrivé à une forme d’équilibre entre les deux Normandie. Les rivalités étaient finies. Mais là, on rentre à nouveau dans un discours négatif pour la Normandie ».
Ensemble, avec le président de l’université de Caen, ils vont écrire un texte commun pour demander au ministère de l’Enseignement Supérieur de revenir sur sa décision.
« On y croit. Sinon, on ne serait pas là », conclut avec assurance Laurence Dumont.
Commentaire de Florestan:
Nous aurions aimé aussi poser à cet aréopage caennais la question suivante:
Que pensez-vous de la décision prise par Hervé MORIN, le président de région de demander au collectif des géographes universitaires normands de réfléchir tant à un projet qu'à sa méthode pour organiser une vraie métropole normande en réseau de villes avec Caen, Rouen et Le Havre?
Nous espérons donc que ce clochemerle sera le dernier et que toutes les leçons en seront enfin tirées! Sachant que la meilleure réponse, sinon la seule, est de se mettre au travail pour construire tous les projets et toutes les coopérations nécessaires entre Caen, Rouen et Le Havre pour que nos villes universitaires redeviennent attractives pour une jeunesse normande diplômée et talentueuse qui fuit massivement notre région.
Le recteur Rolland, le recteur de Caen qui coordonne, justement, les deux académies normandes l'a dit sans fard et très directement à Rouen le 13 décembre dernier lors d'un séminaire d'études sur l'avenir de la jeunesse normande: la Normandie n'est pas assez attractive pour sa jeunesse. Que fait-on?
UN CLOCHEMERLE?
Les jeunes normands tout comme les autres citoyens normands en ont marre de ces... enfantillages!