Comme chaque été, la cathédrale de Rouen revêt le bel habit de l'histoire normande
Autrefois, lors des offices les plus solennels, les prêtres d'une cathédrale (chanoines, évêque) revêtaient leurs plus beaux habits sacerdotaux, avec force couleurs et broderies sans oublier les dentelles au point qu'une tradition rouennaise consistait à remettre un "rochet" de dentelle à tout nouvel archevêque de Rouen, primat de Normandie, lors de son intronisation dans sa cathédrale, église métropolitaine de Normandie.
Je ne sais pas si Mgr Lebrun, l'actuel archevêque a bien reçu son "rochet" mais ce qui est certain et peut-être encore plus symbolique, c'est que sa cathédrale elle-même se trouve ornée, chaque été, d'un surplis en dentelles de lumières et de couleurs sur les motifs de la belle matière historique normande... D'une dentelle à l'autre, la tradtion rouennaise est respectée...
Voir la brève parue dans les colonnes de Paris-Normandie:
Le patrimoine rouennais et normand fait l'objet de toutes les attentions de la métropole rouennaise qui a compris l'intérêt de le valoriser pour en faire une source majeure d'attractivité et de revenus pour la première agglomération normande: un exemple à suivre... Notamment à Caen plutôt à la traine en ce domaine pourtant stratégique!
Exemple avec la restauration de l'aître Saint Maclou qui vient de commencer pour devenir d'ici 2019 le centre d'interprétation régional de la céramique:
Depuis la semaine dernière, les artisans ont pris leurs quartiers à l’aître Saint-Maclou. Le chantier de restauration a été officiellement lancé par la dépose d’une dalle gravée de l’ancien cimetière datant du XVe siècle.
Protégé au titre des monuments historiques depuis 1862, l’aître abritera, courant 2020, un lieu d’exposition et des galeries d’artisanat portées par des céramistes.
« L’objectif est de restituer ce lieu dans sa configuration de la fin du XIXe, explique Richard Duplat, architecte en chef des monuments historiques, chargé de diriger les travaux*. Avec une attention particulière pour les éléments anciens, les structures en pans de bois... Une cinquantaine de personnes travaillent quotidiennement sur le site. »
Des spécialistes de toute la France
Et les éléments anciens ne manquent pas dans cet espace au lourd passé où sont amenées à intervenir de nombreuses entreprises spécialisées dans la restauration des monuments historiques.
Les décors de pierre seront, par exemple, restaurés par le groupement d’ateliers Giordani (Rouen) et Chevalier (Villejuif). Les façades à pans de bois seront complètement restaurées, de même que les colonnes de la cour centrale et leurs décors de danse macabre en bois sculptés. Que les amoureux de ces décors se rassurent : un atelier coutançais va « identifier les polychromies subsistantes, dégager et consolider les sculptures dont les motifs seront restaurés ». Au rez-de-chaussée de l’aile Est, les décors peints de l’ancienne chapelle vont faire l’objet d’une identification par un atelier alsacien. Les sols anciens, en pierre ou en tomette, seront également conservés. Les vestiges des papiers peints devraient, quant à eux, être déposés par un restaurateur de Quillebeuf-sur-Seine.
Les travaux doivent durer jusqu’en décembre 2019. La réouverture au public précédera, début 2020, l’installation des artisans céramistes et du restaurant. Le passage entre les rues Martainville et Géricault sera ouvert dans un an.
* Un budget de 11 M€ sur un coût total de restauration de 14 M€ HT.
Le site reste ouvert aux visiteurs, du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h.
Philippe Coudy, qui a emporté l’appel d’offres pour la gestion du futur bar, restaurant et galerie d’art contemporain de l’aître Saint-Maclou. Et ce, en partenariat avec l’espace de la Calende pour « encourager la transversalité des arts et les échanges ».
présent jamais été ouverte au public. Elle accueillera une terrasse intérieure et un jardin d’hiver, avec un jardin aromatique suspendu et
végétalisé.