UNITE NORMANDE: OUI à une seule académie. NON à la fusion des trois universités normandes...
Nous revenons une nouvelle fois sur le sujet essentiel dont l'analyse et le commentaire justifient l'existence de l'Etoile de Normandie depuis 2004:
Ne pas confondre fusion et confusion. Ne pas confondre unité et uniformité.
Concrètement, à la veille d'un prochain colloque qui aura lieu à Caen où les intéressés vont devoir sérieusement accorder leurs violons, nous réaffirmons notre position sur le sujet:
OUI au retour à l'académie normande unique qui existait avant 1964 (moins la Sarthe mais avec Saint-Pierre-et-Miquelon en plus...)
NON à la fusion des trois universités de Caen, Rouen et Le Havre en une seule.
POURQUOI?
Parce que les trois universités couronnent les trois plus grandes villes normandes. Parce qu'on ne saurait plaquer le sempiternel modèle du centralisme métropolitain à la sauce parisienne sur une géographie urbaine normande polycentrique: c'est ce que le collectif des géographes universitaires normands issus, précisément, des trois universités ne cesse de dire... Qu'ils viennent de Rouen, Caen ou Le Havre ne les empêchent pas, d'ailleurs, de travailler ensemble!
LA SOLUTION?
CREER ENFIN LE FEDERALISME UNIVERSITAIRE NORMAND qui, grâce à la COMUE, commence à donner de bons résultats.
Hervé MORIN doit enfin comprendre que s'il veut être un parfait girondin normand il ne doit pas reproduire en Normandie ce qu'il reproche, à juste titre, à Emmanuel Macron au niveau national...
Un article récent de Paris-Normandie revient en détail sur les dernières nouvelles du dossier:
Fusion des universités : ça coince déjà côté syndical !
Alors qu’après une première réunion vendredi dernier à Rouen, les présidents des universités de Rouen et de Caen doivent annoncer jeudi prochain leur rapprochement, les syndicats de l’Éducation nationale sont vent debout. Dans un communiqué, la FSU rappelle que « depuis un an, des informations imprécises circulent au sein des universités et des écoles d’ingénieurs normandes. Elles font suite à une forme de chantage exercé par la Région Normandie sur les établissements membres de la ComUE [N.D.L.R : Universités de Caen, du Havre, de Rouen, INSA de Rouen, ENSICAEN, ENSA Normandie] leur reprochant leur manque d’intégration pour obtenir des financements dans le cadre des appels à projets gouvernementaux. »
Aujourd’hui, alors que le rapprochement se précise, la FSU dénonce le projet de fusion « des trois universités ou seulement celles de Caen et de Rouen en cas de désaccord de celle du Havre » et rappelle « que la communauté universitaire est pour l’essentiel tenue à l’écart de ces projets et qu’aucune délibération n’a jamais été votée dans aucune des instances des établissements, des initiatives sont prises par les présidents des universités de Caen et de Rouen d’une part, par le président de la ComUE d’autre part. »
La FSU dénonce ainsi le fait que lors de ces « Premières Assises Universitaires Rouen-Caen : Ensemble vers une Université de Normandie » le 5 octobre à Rouen et le 11 octobre à Caen, « seuls sont invités les élus dans les conseils centraux et les directeurs de composantes, de services et de fédérations de recherche, mais pas les personnels, ni les partenaires des établissements membres de la ComUE. »
L’organisation syndicale révèle par ailleurs que lors du dernier conseil d’administration de la ComUE, conseil extraordinaire, qui s’est déroulé le 24 septembre à Caen, trois scenarii ont été présentés et débattus : la politique de site organisée autour d’une université née de la fusion de deux ou trois des universités actuelles ; le maintien de la ComUE Normandie Université, chef de file ; une expérimentation associant universités et écoles volontaires pour une intégration renforcée.
« Le premier scénario, celui d’une fusion des universités, n’a été défendu que par les présidents des universités de Caen et de Rouen », souligne la FSU, ajoutant que « le président de la ComUE, le président de l’université du Havre, ainsi que le directeur de l’Insa se sont exprimés en faveur du scénario 2 ou du troisième, afin de maintenir le cadre de coopération existant entre les différents établissements. »
Trois scenarii qui font débat
Les élus représentant des personnels, notamment ceux de la FSU, se sont exprimés contre les scenarii 1 et 3, « contre une fusion qui conduirait à des réorganisations préjudiciables aux personnels et plus généralement à l’exercice des missions de service public, mais aussi contre la mise en œuvre d’une expérimentation qui pourrait permettre de déroger complètement aux règles de collégialité qui fondent le fonctionnement des universités depuis 1968. »
La FSU a donc interpellé les présidents d’université pour leur demander d’organiser un débat public avec les personnels et les étudiants, ainsi que la mise en place d’une consultation de la communauté universitaire. Des réunions syndicales à destination de tous les personnels dans les universités de Caen, Rouen et Le Havre doivent avoir lieu au cours des prochaines semaines. Une fusion programmée qui n’a pas fini de faire des remous.