Quand le rossignol de Caliban chante, il ne faut pas oublier de payer les ardoises de Monsieur LE VERN
On entend cette petite musique politicienne de façon régulière tant sur les travées de l'assemblée plénière du conseil régional avec nos deux Nicolas en stéréophonie (celui qui se dit de gauche et celui qui ne se dit pas d'extrême droite) mais aussi, ici-même, avec Nicod et Marommix qui forment à eux seuls le seul parti d'opposition à l'évidence normande, une évidence normande qui, pour eux, n'existe pas, qui ne sert à rien sauf à jeter l'argent des cons tribuables par les fenêtres depuis qu'un cochon de Morin irresponsable est devenu le trou duc de Normandie comme le dit avec élégance ici-même notre chafouin de Marommix (qui veut dire "sanglier" en baragouin)...
Je sais bien que la pluie comporte quelques aspects désagréables mais il ne sert de rien de s'y opposer puisque la verdure de notre belle Normandie en dépend directement. On peut dire plus directement qu'il ne pleut que sur les imbéciles qui ne cessent de s'en plaindre comme nos imbéciles susnommés se plaignent des conséquences du retour à l'évidence de l'unité normande.
Il est sain dans une démocratie d'avoir une opposition critique à condition que la critique soit constructive: dans le cas contraire, comme trop souvent hélas constaté, la critique se retourne assez vite contre celui ou celle qui l'a émise car dire c'est faire et faire reste toujours plus difficile que de dire. Cela me fait d'ailleurs penser à un vieux dicton cauchois repris ad nauseam par un ancien président de demi-région normand quand il voulait clouer le bec à ceux qui le critiquaient pour une bonne et juste raison de fond: Alain Le Vern s'opposait à l'unité normande comme d'autres s'opposent à l'eau qui mouille avec un parapluie.
On lira non sans gourmandise le dernier communiqué publié par le Cercle Normand de l'Opinion...

« Les… (en 4 lettres), ça osent tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît ».
Il faut laisser parler M. Mayer-Rossignol, le chef de file de l’opposition socialiste au Conseil régional, on peut alors être certain qu’il sortira une sottise. Tout cela pour se faire mousser. Il vient de se surpasser sur France 3 Normandie en voulant « faire pleurer Margot » sur le sort « des Normands qui dorment dans la rue » alors que le Conseil régional « utilise l’argent public pour faire des panneaux signalétiques en normand ». « Ce ne devrait pas être une priorité de la Région », conclut cet ignorant au front épais.
En fait, Mayer-Rossignol fustige l’organisation en l’Abbaye aux Dames du Premier Colloque de la Fédération des Associations pour la Langue normandE (F.A.L.E.) qui a réuni deux à trois cents militants patoisants des cinq départements normands et des îles anglo-normandes. Évidemment pour Mayer-Rossignol, tout ce qui va dans le sens d’un encouragement d’une fierté normande retrouvée et de la préservation du patrimoine immatériel de la Normandie n’est pas une « priorité régionale ». Cet apôtre de la division normande qui, avant 2016, aurait bien rattaché sa demi-région à un fumeux ensemble nord-ouest, dirigé par Lille, ne peut pas comprendre la dimension particulière de l’enracinement, cher à la grande Simone Weil. Nier l’importance de l’héritage linguistique normand est une erreur stratégique dans un monde où chacun lutte pour la reconnaissance de son identité et, à partir de là, pour l’attractivité de la collectivité non indifférenciée dans laquelle on veut vivre.
Mayer-Rossignol prétend qu’il ne s’agit pas d’une « priorité de la Région »… outre que la défense des parlers normands n’empiète en rien sur les grandes priorités régionales (économiques, sociales, environnementales), peut-on mettre en balance la question du pouvoir d’achat des Normands et l’investissement minime que pourraient faire quelques communes du Cotentin pour se doter d’un attrait touristique supplémentaire ? La démagogie a des limites que Mayer–Rossignol franchit allégrement. Et puis résumer le plan d’action dévoilé par Hervé Morin en faveur de la promotion de la langue normande au symbole de quelques panneaux signalétiques est une malhonnêteté intellectuelle digne du plus obtus des politiciens. Favoriser la recherche universitaire, encourager l’enseignement de la langue et de la culture régionale (ce qui se fait dans toutes les Régions !), recenser tous les travaux des linguistes et dialectologues, favoriser les échanges entre les associations locales luttant pour la survie des parlers populaires, c’est faire œuvre de culture et de respect pour notre patrimoine. N’est-ce pas le rôle de la Région ?
La charge de Mayer-Rossignol est mesquine, injuste et, finalement, stupide, tout à fait dans la manière de ce monsieur qui n’a pas encore compris que la Normandie existait à nouveau.
En attendant, il faut solder les conséquences financières de la gestion Le Vern : une ardoise, par exemple, de 538 000 euros pour une politique aéroportuaire avortée. Monsieur Mayer-Rossignol, on ne vous entend plus vociférer sur ce sujet. Pourquoi ?