CLAMEUR DE HARO contre l'interdiction de jouer de la musique en soutien aux Gilets Jaunes dans le centre-ville de CAEN!
L'enfer est pavé de bonnes intentions et sur ce chemin en pente douce, le pavé est toujours glissant...
Peu à peu, notre démocratie sous le prétexte de protéger nos principes et droits les plus sacrés, à commencer par ceux de la liberté d'expression et de manifestation, s'éloigne dans la réalité des faits des principes qui fondent notre état de droit. La question était déjà posée depuis longtemps de savoir si notre belle devise républicaine "Liberté, Egalité Fraternité" qui annoblit le granite ou le marbre de nos maisons communes et de nos palais républicains est réellement mise en pratique dans les réalités économiques et sociales: depuis plus de trente ans, on observe le démantèlement continu des acquis du Conseil National de la Résistance des années héroïques de guerre et de souffrance qui avait pour ambition, justement, de faire en sorte que notre devise républicaine puisse s'appliquer dans les réalités économiques et sociales.
Désormais, le chantier de déconstruction s'attaque au coeur même de notre état de droit!
La France, "la patrie des droits de l'Homme" (sic!), préoccupe, dorénavant, les instances internationales de l'ONU et les ONG en charge de la défense des... droits de l'Homme, à l'instar d'une vile dictature ou d'un méchant régime autoritaire.
Quoique l'on puisse penser politiquement du mouvement des Gilets Jaunes, ce qui s'est passé ce samedi 6 avril 2019 dans les rues du centre-ville de Caen à l'occasion de leur 21ème samedi de manifestation, doit alerter les démocrates que nous sommes compte tenu de l'héritage juridique normand en matière de défense des droits individuels.
L'Etoile de Normandie pousse en conséquence une vigoureuse CLAMEUR de HARO contre cette atteinte à nos droits individuels les plus essentiels!
Lire cet article de Ouest-France, un organe de presse qui n'est pas réputé pour son gauchisme radical...
Ils jouaient « à la lisière » du périmètre interdit de manifestation, samedi 6 avril 2019, dans le centre-ville de Caen (Calvados). Une douzaine de membres du collectif d’intermittents ont été verbalisés.
Un peu avant midi, samedi 6 avril, le « Chœur de l’art mais rouge », groupe de musiciens participant régulièrement aux manifestations des Gilets jaunes, s’installe place Bouchard, à Caen, en plein cœur du secteur interdit aux manifestations par arrêté préfectoral.
Six fourgons de police arrivent et, rapidement, un fonctionnaire demande au groupe de quitter les lieux. La formation musicale s’exécute et se déplace au bout de la rue Saint-Pierre, « à la lisière de la zone qu’on nous avait indiquée », explique Manu Constant, l’un des artistes. La préfecture estime, elle, qu’ils étaient « au sein du périmètre interdit » .
Verbalisés pour participation à une manifestation non autorisée!
« Nous avons été encerclés et interpellés », raconte-t-il encore. Entre douze et quatorze personnes, selon les sources, ont été verbalisées, après avoir été contrôlées dans un fourgon, pour participation à une manifestation non autorisée.
« Nous avons juste joué de la musique ! Pour ne pas faire de manifestation en centre-ville, juste s’exprimer librement. » Les personnes verbalisées entendent contester ces amendes de 135 € devant la justice.
Ils entonnent des chansons sur la liberté de manifester, de manière très festive, comme la rédaction Ouest-France, toute proche, a pu le constater.