BILAN du 1er FÊNO à CAEN: les Normands ont parlé aux Normands dans l'indifférence des grands médias et de certains élus...
Dimanche 14 avril 2019 vers 19h00, s'achevait la première édition du "Fêno" c'est-à-dire le Festival de l'Excellence Normande à Caen, au Parc Expo selon le vif désir d'Hervé Morin de rassembler en un même lieu et pour le même moment toutes celles et tous ceux qui ont des projets et des savoir-faire de qualité dans notre région avec, dans le coeur et la raison, un intérêt sinon un amour pour la Normandie.
Les 350 exposants étaient présentés dans le salon non pas selon les spécialités habituelles pour éviter l'effet rayon de supermarché mais selon les cinq expériences fondamentales du corps humain avec une belle affiche dont le graphisme original évoquait plutôt un parfum de luxe que l'habituelle carte postale que les esprits chagrins ou manquant singulièrement d'imagination associent trop souvent à notre belle province.
Comme pour toute première fois, il y a des points très positifs et d'autres qui le sont moins: on fera mieux la prochaine fois qui aura lieu à Rouen aux mêmes dates ce qui permet de construire, désormais, un agenda annuel complet dédié aux événements normands avec, au moins trois grands rendez-vous annuels spécifiquement dédiés à la valorisation de la Normandie:
- Le 6 juin avec le forum mondial de la Paix de Caen.
- Le 29 septembre, la Saint Michel avec la fête des Normands partout en Normandie.
- Le second week-end d'avril avec le festival de l'excellence normande "Fêno" chaque année dans une ville différente.
"Fêno" le nom choisi pour ce festival expérimental dédié à la Normandie a fait débat surtout chez ceux qui n'ont pas l'habitude de s'intéresser à la Normandie et de prendre ce sujet au sérieux, notamment du côté des journalistes de l'antenne régionale caennaise de la télévision publique qui ont pensé qu'il s'agissait d'une réédition normande à la sauce "Morin" du salon de l'Agriculture de Paris, voire... un festival "Morin" dans la perspective des prochaines élections régionales!
Pour ceux qui ont, hélas, pris l'habitude de prendre leurs préjugés pour des idées avancées, on rappelera que l'excellente trouvaille de ce vocable "Fêno" signifie: "Fête normande" célébrant une "Normandie phénoménale" faite des expériences et des rencontres entre les Normandes et les Normands et tous les amoureux de la Normandie.
Certes! il y eut moins de monde qu'attendu (25000 visiteurs pour 60000 attendus), certes les journalistes de FR3 Normandie Caen ont boudé l'événement faute d'en comprendre les enjeux réels tandis que Ouest-France s'est essayé à monter une polémique inutile au sujet de notre projet de statue publique caennaise dédiée à Guillaume et Mathilde présentée pour la première fois à cette occasion...
Certes! on a constaté l'absence de certains élus locaux dans les allées du salon: à notre connaissance et sauf erreur de notre part, nous n'avons pas vu sur place, le maire de Caen M. Joël Bruneau et encore moins le président du Calvados, M. Jean-Léonce Dupont.
En revanche, nous avons aperçu Laurent Beauvais, l'ancien président socialiste de l'ex Basse-Normandie ou Mme Stéphanie Yon-Courtin, la maire de Saint-Contest, candidate aux élections européennes sur la liste LREM qui est venue voir de près la maquette de notre statue, tandis que des élus de la majorité régionale ont été présents sur les trois jours de l'événement à commencer par Hervé Morin qui a visité tous les stands du vendredi au samedi et Sophie Gaugain, la 1ère vice-présidente du conseil régional.
Etaient aussi présents au Fêno les historiens médiévistes spécialistes de la Normandie Pierre Bouet et François Neveux pour une conférence sur l'histoire normande le vendredi matin...
Mais l'essentiel n'était pas là.
Car cette 1ère édition du salon du Fêno fut surtout l'occasion pour nous tous de nouer des contacts, de partager idées, connaissances, opportunités, projets entre nous: l'ambiance dans les stands, malgré une certaine fatigue et lassitude à répéter 100 fois la même chose, malgré les courants d'air froid ou la chaleur tombant d'un coup des cintres du hall du Parc Expo ou encore le bruit permanent, fut très bonne voire enjouée car nous avions tous à coeur à partager un intérêt commun: la Normandie!
C'était donc une très bonne idée que de permettre un partage normand de toutes ces expériences normandes aux frais du conseil régional de Normandie qui avait pris à sa charge la location du parc expo de Caen permettant un accès gratuit à l'événement tant pour les exposants que pour les visiteurs.
Confirmation de cette réalité avec le communiqué officiel diffusé ce 14 avril 2019 par la région Normandie:
Clap de fin pour FÊNO à Caen, rendez-vous à Rouen l’année prochaine !
La première édition du Festival de l’Excellence Normande (FÊNO) s’est achevée ce dimanche 14 avril 2019 au Parc des Expositions de Caen. Le temps d’un week-end, les plus de 25 000 visiteurs ont pu y découvrir une exposition interactive, ludique et étonnante des talents, fiertés et réalisations normandes à travers 5 espaces pluri-thématiques. Au total, plus de 350 exposants venus des quatre coins de la Normandie avaient répondu à l’invitation de la Région. L’occasion aussi pour ces derniers de nouer de nombreux partenariats commerciaux. Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine à Rouen !
« La Région Normandie a voulu organiser cet événement populaire et festif afin de donner à voir aux Normands que leur région invente, crée, réalise des projets et produits d’excellence et les diffuse à travers le monde entier. Cette première édition est une jolie réussite à la fois pour les exposants qui ont pu nouer de nombreux contacts et présenter leur savoir-faire mais aussi pour les visiteurs qui ont découvert l’existence de talents qu’ils ne soupçonnaient peut être pas dans leur région. FÊNO, c’est le festival de l’amour que nous portons tous pour la Normandie » déclare Hervé Morin, Président de la Région Normandie.
Paroles d’exposants :
« Lors de notre installation jeudi soir, j’ai donné un coup de main au directeur de la Biscuiterie de l’Abbaye qui avait son stand juste à côté du mien et il m’a dit " Comment se fait-il que vous ne soyez pas dans mon magasin ? " Suite à cela, il m’a proposé de vendre mes produits dans ses boutiques à Granville et aux Bagnoles de l’Orne ! Le directeur de Bonbons Barnier, quant à lui, m’a très vite dit qu’il cherchait à fabriquer de la pomme au Calvados, notre produit phare. Rien qu’en ouvrant mon stand, j’avais déjà atteint mon objectif du week-end ! »
Ghislain GREAUME, Gérant de Fabrique-moi un bonbon
« Notre objectif était de faire goûter notre produit et nous sommes très contents. Je crois que nous n’avons jamais autant vendu sur un événement. Nous avons même fait plus qu’au salon de l’agriculture ! Par, ailleurs, FÊNO nous a permis de rencontrer des structures que nous ne connaissions pas comme la paille "La Perche" avec lesquels nous allons certainement travailler ou encore Kiplay qui va nous fabriquer des vestes. Ce genre d’événement permet de créer plus de coopérations entre les entreprises. Je ne comprends pas que nous n’ayons pas eu l’idée avant ! »
Belle Etoile, Président de Meuh Cola
« Les entreprises sont enchantées, elles ne s’attendaient pas à avoir autant de monde ! On a plusieurs entreprises qui ont rapidement été en rupture. Les visiteurs ont aussi été surpris de découvrir tout ce savoir-faire régional, ce qui est aussi extrêmement positif. FÊNO c’est comme une grande réunion de famille, les exposants s’entraident et il y a vraiment une ambiance bon enfant. Il n’y a aucune pression économique… et je pense que les visiteurs l’ont aussi ressenti. Sincèrement, pour une première, c’est un coup de maitre et nous attendons 2020 avec impatience ! »
Sébastien DUTACQ, Président de l’AREA Normandie
« On est ravis d’avoir été invités ! Pour nous, l’objectif c’était surtout d’avoir de la visibilité, de se faire connaître car notre festival est dans un petit coin de Normandie… On a eu l’occasion de tisser des partenariats avec d’autres exposants mais aussi de vendre des billets au grand public. Que ce soit professionnel ou grand public, pour nous le bilan est très positif ! On a hâte de revenir l’année prochaine ! »
Pauline Bindet, Chargée de communication du festival Jazz en Baie
« Nous sommes ravis de la fréquentation et surtout, les gens découvrent le Dôme et comprennent maintenant qu’ils peuvent y rentrer. Il y a une vraie rencontre qui se crée avec le grand public. Nous avons ici vraiment le temps de discuter avec les gens. Du côté professionnel, il y a de beaux projets qui sont en train de naitre pour les prochains mois avec des gens que n’avions pas forcément eu l’occasion de rencontrer auparavant. »
Le Dôme – Bruno Dosseur
« FÊNO nous a apporté des relations que nous n’avions pas. On ne sait pas toujours vers qui s’orienter. On est trop à fond dans la production. On manque parfois de temps… Et là nous avons pu nouer de nombreux contacts : des céramistes pour nous faire des porte-savons, d’autres pour nous faire des moules… Et on a très bien vendu ! »
Maria, Directrice générale des Savons de Joya
« Je suis ravi. Nous avons eu beaucoup de monde. Le but était d’obtenir des contacts pour le développement de notre entreprise et le pari est réussi. J’ai commencé tout seul et quand je vois aujourd’hui les retours des visiteurs qui nous disent : c’est beau, c’est chic. Ca donne envie de continuer »
Frédérick Tran, fondateur de Trotlux
« On est très content d’avoir été là ! Pendant ces 3 jours, nous avons mis à la vente des poussins de Gournay pour montrer une race patrimoniale en filière. Tous ont été vendus dès le samedi soir ! Les contacts avec le public ont, par ailleurs, étaient très très positifs ! La mise à disposition par la Région de cartes postales et de posters de présentation des différentes races nous a permis d’avoir d’autres outils de sensibilisation avec une approche un peu différente. Notre escape game "Dans la basse-cour normande" nous a aussi permis de faire découvrir au grand public les secrets des races avicoles et cunicoles normandes ainsi que la grande richesse du bestiaire normand, qui est le plus grand de France ! Grâce à FÊNO nous avons peut être réussi à créer de nouveaux micro-conservateurs ! »
Bruno LOMENEDE, Président du Collectif pour Sauvegarde des Races Avicoles Normandes
« Pour nous, c’était une véritable vitrine pour notre parc. Ornavik c’est une aventure humaine, collective qui souhaite parler de nos origines et elle doit être portée par tous les Normands. On ne pouvait donc pas ne pas être présents sur ce festival. D’autant plus que nous ouvrons le week-end prochain : FÊNO était une belle opportunité de lancer notre saison auprès des Normands ! Nous avons, par ailleurs, noué des contacts utiles dans tous les sens du terme : des partenaires, des visiteurs, des bénévoles, des professionnels qui ont un savoir-faire en lien avec notre histoire, par exemple un potier…Ce festival est une belle réussite. On sent que les gens adhèrent à l’idée et qu’il suffisait de donner une impulsion pour donner envie aux Normands d’être fiers de leur région ! » Pascale CROCHEMORE, Directrice d’Ornavik
« Sur la première matinée, il y a eu un petit souci au niveau du chauffage dans l’espace à "Toutes Jambes". Nous sommes donc allés proposer du café aux exposants pour les réchauffer. Cela nous a permis de lier des contacts avec des structures qui cherchaient à se fournir en café et notamment avec un hôtel haut de gamme ! Nous sommes très satisfaits de ce festival : en plus de transmettre notre savoir-faire au grand public ce que j’ai beaucoup aimé dans FÊNO, c’est la connexion entre les exposants. Il n’y avait pas du tout de compétition. Contrairement à d’autres salons ou les exposants sont là pour vendre, là il y a vraiment une idée de transmission des savoir-faire. »
Alexandre des Cafés Baron.
« Nous n’avons eu que des retours positifs. On sent qu’il y a un réel enthousiasme autour de notre projet. Les gens nous attentent car notre produit n’est pas encore commercialisé. On a lancé une campagne de crowdfunding et le montant a significativement augmenté depuis le début de FÊNO. On est, par ailleurs, très satisfaits de l’organisation et de la réelle entraide avec les autres exposants. On attend les prochaines éditions avec impatience ! »
Mike Sallard, Co-Président de La Paille La Perche
FÊNO en quelques chiffres :
350 exposants
150 artistes programmés
150 bénévoles
1200 palettes
19 500 ballons
2 tonnes de paille
2 dragons
10 sculptures
2000 abeilles
200 poussins + 1 né pendant le festival et baptisé FÊNO
… et 50 autres animaux !
MISE AU POINT à l'attention des journalistes: LA GUERRE DES STATUES DE GUILLAUME ET MATHILDE A CAEN N'AURA PAS LIEU!
Contrairement à ce que fait accroire un récent article paru dans Ouest-France (édition caennaise du 12 avril 2019), il n'a jamais été question de la part de notre collectif Bienvenue en Normandie ou de la part de l'office de tourisme de Caen-la-Mer présidé par Monsieur Lebel de nous préparer à livrer une nouvelle bataille du Val-es-Dunes entre deux projets concurrents.
La raison en est la suivante: le choix a été fait par la ville de Caen de laisser sa chance à un projet artistique issu et porté par la société civile pour permettre un mouvement d'adhésion populaire, civique, caennais et normand à la mémoire de Guillaume le Conquérant et de Mathilde de Flandre, le couple le plus célèbre de notre histoire normande et qui a fondé, de fait, la ville de Caen en faisant d'un village une véritable ville rayonnant dans tout l'Ouest normand.
Concrètement: le projet porté de façon concomittante au nôtre par l'office du tourisme et Monsieur Lebel à partir d'une ligne budgétaire ad hoc votée à hauteur de 50 000€ a été mis à l'arrêt le temps de pouvoir faire prospérer le nôtre.
Bien entendu, si nous échouons, l'office du tourisme de Caen-la-Mer pourra reprendre sa réflexion propre sur un projet de monument public dédié à Guillaume et Mathilde avec une approche artistique qu'ils souhaitent plus "contemporaine" et moins "figurative" que la nôtre.
A ce sujet: qu'il soit précisé que l'artiste Claude Quiesse n'a jamais été approché par l'office du tourisme de Caen-la-Mer comme l'allègue le journaliste d'un journal d'informations régionales quotidiennes hélas trop souvent à l'affût d'une polémique ou d'informations mettant en cause les bonnes volontés normandes.