TOURISME: La NORMANDIE redevient une grande destination culturelle et populaire...
Depuis la réunification, la Normandie ne serait-elle pas en train de reprendre la place qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'occuper à commencer par l'un de ses domaines d'excellence privilégiés?
Le tourisme patrimonial historique, culturel et mémoriel puisque le tourisme patrimonial a été inventé en Normandie dès les années 1820 et 1830 d'abord à destination de l'aristocratie anglaise partie à la recherche de ses racines normandes. Avec le déploiement du chemin de fer et de ses "trains de plaisir" amenant les touristes vers le pittoresque monumental et paysager de la Normandie mais aussi vers les plages et les bains de mer, la proximité parisienne de la Normandie a fait de notre région la première destination touristique française (hors Paris et avec la côte d'Azur provençale) dès la fin du XIXe siècle.
Le peintre anglais John Sell Cotman, de passage au Mont Saint-Michel dans les années 1820...
Après des années d'une relative éclipse en partie due à l'éparpillement des énergies normandes dans le localisme et la division régionale (sauf pour le comité régional de tourisme réunifié dès les années 1980), la destination touristique normande, un tourisme culturel, patrimonial, de court séjour plutôt haut de gamme revient en force. Cette spécialisation n'exclue pas, bien au contraire, des propositions plus populaires, peu onéreuses: avec ses plages, la Normandie est même la destination idéale du tourisme grand public familial.
On pourrait même imaginer à l'occasion d'une visite en Normandie, ce musée à ciel ouvert, un grand projet touristique d'éducation populaire au patrimoine historique, culturel, artistique, spirituel et mémoriel de notre civilisation au moment où notre pays connaît une crise identitaire, existentielle, profonde: la Normandie n'est pas seulement à consommer comme un produit de récréation elle est surtout une destination qui donne tout à chacun l'occasion d'une recréation de son âme.
Lire cette enquête proposée par Lison Lagroy (Paris-Normandie) qui pratique une syntaxe française approximative sinon moderne...
Le panorama économique 2019 de la Normandie, édité par la Région, la péfécture et la CCI, fait état d’un bon bilan niveau tourisme.
Qui sont les visiteurs ?
Que choississent-ils de découvrir ? On fait le point.
Comme d’autres régions, la Normandie est mise en avant pour son patrimoine et ses sites exceptionnels. Le panorama économique 2019*, édité par la Région, la péfécture et la CCI, fait état d’un bon bilan niveau tourisme (sic!). Mais qui sont les voyageurs qui décident de visiter la Normandie ? Que choisissent-ils de découvrir une fois sur place ?
En Normandie, le nombre de visite dans les sites et lieux de visite normands s’élève à 15,3 millions ! 31 % concerne des visites de sites à caractère militaire et lieux de mémoire, dont 56 sites de mémoire sont liés au D-Day (sic!) et la Bataille de Normandie.
Sur le podium des fréquentations, on retrouve tout d’abord les sites et lieux de mémoire (31 %), les sites religieux (17 %), les parcs et jardins (15 %). Se placent suite (sic!) les parcs animaliers (8 %), les musées (7 %), les musées des Beaux-Arts (sic!) (7 %), les châteaux et sites remarquables (4 %), les sites techniques (sic!) (4 %), les parcs de loisirs (2 %), les muséums d’histoire naturelle (2 %), les écomusées (2 %), les transports touristiques (0,5 %), les sites et musées archélogiques (0,3 %) et enfin les villes et villages pittoresques (0,3 %).
Parmi les sites touristiques et lieux de viste normands ayant enregistré plus de 40 000 visites, le Mont-Saint-Michel est le tout premier visité avec quasi 2 400 000 visites en 2017. Se placent ensuite le Cimetière Militaire Américain d’Omaha Beach (entre 2 400 000 et 1 400 000), l’Abbaye du Mont-Saint-Michel (près de 1 400 000), le Jardin des Plantes de Rouen (plus de 650 000), la Maison et les Jardins de Claude Monet (plus de 650 000) et la Basilique de Lisieux (plus de 650 000).
Les premiers voyageurs en Normandie sont les Français, avec 10,8 millions de frenchies (SIC !!!), dont 40% de franciliens et 25% de normands. (NDLR: sans majuscule...)
L’hébergement représente un tiers de la consommation touristique (qui s’élève à 5,3 milliards d’euros en 2014 soit 6% du PIB normand) et le premier poste de dépenses des touristes en Normandie. En 2017, 15,2 millions de nuitées ont été comptabilisées dans les hébergements marchands (hôtellerie, plein air, gîtes, autres hébergements collectifs) : un bond de 4,2% par rapport à 2016.
La majorité étant occupée par des touristes français (75% soit 8 808 056). Viennent ensuite les touristes venant de Grande-Bretagne (826 612), les Pays-Bas (717 292), la Belgique (499 904), l’Allemagne (417 269), les USA (245 237) et l’Italie (126 158). Toutes (sic!) viennent de plus en plus visiter la Normandie, sauf les Belges et Britanniques, qui marquent respectivement une baisse de - 0,1% et - 1,2 %.
* Les données datent de 2017.
Commentaire de Florestan, à l'adresse de mademoiselle Lison Lagroy:
Heureux d'apprendre que le secteur du tourisme se porte bien dans l'économie régionale et qu'il porte même la destination normande. Mais les Normands pas plus, pas moins, que les autres Français ne sont des "Frenchies"!