Création d'emplois: La REUNIFICATION confirme son rôle de bouclier social des Normands. Mais ce n'est pas suffisant!
L'Etoile de Normandie vous donne à lire l'infographie suivante proposée par Le Figaro (6 juin 2019) au sujet du dynamisme de la création d'emplois en 2018, région par région.
Pour une fois, la Normandie apparaît la tête au dessus des eaux: elle est même la seule région du grand croissant industriel sinistre et sinistré tournant autour de l'île de France par le Nord, à être dans une situation positive en terme de création d'emplois. Ce point très positif est donc à mettre au crédit de la réunification normande et de l'action régionale normande très volontariste mise en oeuvre par l'actuelle majorité régionale. La réunification confirme donc son rôle de "bouclier social" des Normands!
Mais ce n'est pas suffisant. Car la réunification normande permet surtout à la Normandie ne pas perdre d'emplois: on observe, en réalité, une stabilité depuis 2017.
Le dynamisme pour faire réellement la différence et enclencher un cycle vertueux durable d'attractivité avec, à la clef, un changement de l'image régionale, n'est pas encore suffisant.
Et pour l'expliquer, nous avançons deux hypothèses qui renvoient au lourd passif de la Normandie:
1) La population active normande, notamment la jeunesse, reste encore sous qualifiée et sous diplômée par rapport aux moyennes nationales sans compter un problème d'orientation professionnelle qui reste important.
2) Les grandes villes normandes, notamment la tripolitaine normande Caen, Rouen et Le Havre ne sont pas assez attractives pour tirer vers le haut l'ensemble du marché de l'emploi normand.
Les emplois métropolitains supérieurs ne sont pas assez nombreux en Normandie et les jeunes talents normands fuient encore trop massivement notre région: on estime que près de 7000 jeunes bacheliers normands quittent chaque année notre région pour trouver les formations supérieures, les emplois et les rémunérations plus conformes à leurs espoirs...
On aimerait que les trois premières agglomérations urbaines normandes aient des politiques publiques tout aussi volontaristes que la région Normandie en ce domaine et qu'elles soient, enfin, coordonnées!
Moralité: la réunification de la Normandie sauve des emplois mais ne permet pas encore d'en créer plus encore car la réunification de la Normandie n'est pas encore achevée.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/quelles-sont-les-regions-qui-creent-le-plus-d-emplois-20190606
INFOGRAPHIE - D’après l’Insee, qui publie un bilan économique des régions en 2018, l’Île-de-France demeure dynamique en matière de créations d’emplois, tandis qu’en métropole, la région Bourgogne-Franche-Comté en a le plus perdu.
L’année 2018 n’a pas été aussi exceptionnelle que celle de 2017 sur le front des créations d’emplois. Selon l’Insee, 150.000 emplois ont été créés l’an dernier, soit une hausse de seulement 0,6% contre +1,3% en 2017. Qu’en est-il pour chaque région? L’Institut national de la statistique a scruté la dynamique économique de ces territoires dans un bilan publié ce jeudi. Voici ce que l’on peut retenir.
Les plus dynamiques: l’Ile-de-France, la Corse et les Dom
L’an dernier, l’emploi salarié a progressé le plus fortement dans les DOM (sauf La Réunion), en Corse et en Île-de-France. En France métropolitaine, sans surprise, c’est l’Île-de-France qui reste la plus grosse pourvoyeuse de travail. Ainsi, l’emploi salarié y a augmenté de 1,1 %. La région francilienne a enregistré 64.500 créations nettes d’emplois en 2018. Mais c’est un peu moins qu’en 2017 (80.000 créations nettes d’emploi). Elle a bénéficié du dynamisme du secteur tertiaire marchand et du secteur de la construction (+ 10.000 créations d’emplois) liée notamment aux chantiers du Grand Paris Express et à la vigueur du marché immobilier des logements neufs. Les DOM ont également bénéficié de l’embellie conjoncturelle dans la construction, ainsi que de la reprise de l’emploi dans l’industrie.
La Corse affiche aussi une belle dynamique. En 2018, l’emploi salarié dans l’île de Beauté a progressé de 1,6%, ce qui correspond à la création nette de 1800 emplois. Une première depuis cinq ans. La construction et l’industrie ont favorisé cet essor, ainsi que les services immobiliers et les services aux entreprises. La croissance est également favorable dans le commerce et l’hébergement-restauration, secteurs les plus présents dans cette région.
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Dans les autres régions du Sud: Auvergne-Rhône-Alpes (+0,7%), Nouvelle-Aquitaine (+0,7%), Occitanie (+0,9%) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (+07%), ainsi qu’en Bretagne (+1%) et dans les Pays de la Loire (0,9%), l’emploi salarié a également augmenté légèrement plus vite que la moyenne nationale, porté par le secteur tertiaire marchand et la construction.
Les moins dynamiques: Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire et La Réunion
En revanche, d’autres régions tirent la moyenne nationale vers le bas. La Bourgogne-Franche-Comté est la région métropolitaine où la baisse est la plus forte en 2018: la région a perdu 6500 emplois salariés en un an, soit une baisse de -0,7%. Tous les secteurs d’activité, sauf l’agriculture et le tertiaire marchand, sont à la baisse, et tous les départements sont touchés à l’exception de la Côte-d’Or, où l’emploi est resté stable. «Comme l’année précédente, les régions limitrophes de l’Île-de-France sont celles où la dynamique de l’emploi est la moins favorable» observe l’Insee.
Autre région qui a perdu des emplois: le Centre-Val de Loire. Après trois années de croissance, l’emploi salarié total a opéré un repli l’an dernier. La région a recensé 910.000 emplois salariés fin 2018, soit une baisse de 0,4% par rapport à 2017. Dans cette région, l’Indre-et-Loire est le seul département où l’emploi salarié a progressé, tandis que la plus importante diminution d’effectifs a été observée dans le Loiret.
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À la Réunion, entre la baisse des contrats aidés commencée mi-2016, les blocages routiers des «gilets jaunes» et le ralentissement de la construction de logements, l’emploi salarié a diminué en 2018 de - 1,3 % (ce qui correspond à une perte de 3400 emplois). Toutefois, l’emploi salarié est resté dynamique sur l’année dans l’hébergement et la restauration, les services aux entreprises, l’industrie, le commerce et la réparation, précise l’Insee.
Enfin, dans les régions Grand Est (-0,1%), Haut-de-France (-0,1%) et Normandie (0,3%), l’emploi salarié a peu évolué en 2018 par rapport à 2017.
Voir aussi cette analyse de la situation économique normande proposée par la Lettre Eco Normandie (7 juin 2019):
Voir, enfin, cet article de Ouest-France: la Normandie devient la région française la plus dynamique en matière de tourisme
https://www.ouest-france.fr/normandie/tourisme-en-normandie-une-annee-2018-record-6395901